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168 MODIF. A INTRODUIRE DANS LE TUBE DE PITOT.

tion se ferait de la même manière si la profondeur du courant était assez grande pour que l'instrument fùt tout entier sous l'eau: dans ce cas il faut, avant de le plonger, fermer le robinet supérieur; lorsqu'il est à une certaine profondeur, l'eau s'élève dans les deux tubes en comprimant l'air qu'ils renferment. Dès qu'on juge que le niveau de l'eau des tubes est devenu invariable, on ferme le robinet inférieur et l'on retire l'instrument pour faire la lecture, comme dans le premier cas.

Il est facile de voir qu'un pareil instrument s'appliquerait très-aisement à la mesure du sillage des navires.

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NOTICE

sur les

PLUIES DE CRAPAUDS,

présentée à l'Académie de Dijon par M. JOBARD (de Bruxelles),
le 28 juillet 1858.

Depuis que nous avons assisté à une pluie de petits crapauds, tombée à Vantoux le 16 de ce mois, une pluie de témoins oculaires et auriculaires vient nous attester la fréquence de ce phénomène dans le midi et le centre de la France; il est très-peu de personnes qui ne l'aient observé, elles ou leurs amis : les uns ont vu leurs voitures rouler pendant plusieurs kilomètres sur une route poudreuse noircie de petits crapauds; les autres en ont reçu sur leurs chapeaux, leurs parapluies ou leurs habits; il n'est pas jusqu'à notre domestique qui, nous voyant en remplir des fioles pour les envoyer aux savants incrédules, ne se soit écriée spontanément : « Tiens, des crapauds de pluie ! c'est très-commun dans notre village, où l'on ne s'amuse pas les mettre en bouteille. » Mais que deviennent-ils ? « Je ne sais pas, on n'y fait pas attention; deux jours après on n'en voit plus, les poules les mangent. >>

à

A Dukenfield, dit le Moniteur universel d'hier, 27 juillet,

d'après le Manchester examiner, des milliers de crapauds microscopiques ont été trouvés dans le parc après l'orage. Microscopiques est-il bien le mot ?

A présent que ce phénomène est avéré pour nous, il s'agit de l'expliquer de manière à le faire comprendre aux naturalistes arrêtés par la théorie de Saussure sur la formation de la vésicule aqueuse des nuages, lesquels seraient incapables de porter dans leur sein aucun corps spécifiquement plus pesant qu'eux, en admettant qu'ils pussent se porter eux-mêmes, car si la vésicule était pleine d'eau ou d'air, elle serait plus lourde que le milieu ambiant.

Nous avons démontré, dans une brochure intitulée : Histoire d'une bulle de gaz, que ces globules microscopiques devaient contenir de l'hydrogène et avoir la forme et les propriétés d'un petit ballon doué d'une force ascensionnelle qui ne lui permettrait pas de dépasser la région des nuages (1). C'est là que ces bulles se réunissent et s'accolent entre elles pour former les cumuli, les nimbi, les strati. Il est vrai que si les trombes déposaient sur ces montgolfières fort peu résistantes un crapaud tout formé, il traverserait le nuage, eût-il un kilomètre d'épaisseur, aussi facilement qu'une balle de plomb, et tomberait à terre en se tuant; mais ce n'est pas ainsi que les choses se passent.

La trombe, dont nous donnerons plus loin l'explication, ne dépose que du frai gluant de batraciens, formant des nappes d'une assez grande étendue qui surnagent l'eau des marais pour soutenir les chapelets d'œufs de ces amphibies à la surface, afin qu'ils se trouvent, au moment de leur éclosion, à la limite des deux milieux, l'eau et l'air, dans lesquels ils doivent vivre alternativement.

(1) Il ne faut pas confondre la bulle industrielle avec la bulle naturelle, le panaches de locomotives avec les nuages, les vésicules de l'un étant pleines de calorique ou d'air chaud qui retombent dès qu'elles sont refroidies, tandis que les autres sont pleines de gaz hydrogène qui les enlève.

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