Post dulcorem melleum Petra fudit oleum 8, Petra jam firmissima. In tabellis saxeis 10, Non in linguis igneis Lex 11 de monte populo; Paucis 12 cordis novitas Et linguarum unitas Datur in cœnaculo. même rhythme que la troisième strophe de la séquence Heri mundus exultavit. Voyez p. 466, n. 1. 8 « Dulcorem melleum » est une expression métaphorique qui marque la douceur de la loi évangélique que Jésus-Christ prècha lui-même au peuple avant sa Passion. Le poète l'a empruntée au Psaume CXVIII, v. 103 : « Quàm dulcia faucibus meis eloquia tua! super mel ori meo. »-« Petra » désigne Jésus-Christ, et «oleum > l'effusion du Saint-Esprit. 9 Même rhythme que la septième strophe de la séquence Heri mundus exultavit. Voyez, p. 466, note 1. 10 11 « Tabellis saxeis. » Voyez l'Exode, ch. xxx1, v. 18. « Lex. Sous-entendu « datur, »> exprimé dans le dernier vers de la strophe. Voy. l'Exode, ch. xx. « Monte. » Le mont Sinaï. 12 « Paucis, etc. Voyez les Actes des Apôtres, ch. 11, v. 2. 2 « Duobus. » Sous-entendu populis. 3 « Utres, etc. >> Emprunté à saint Matthieu, ch. Ix, v. 17, où le Seigneur dit ces paroles: «Neque mittunt vinum novum in utres veteres, alioquin rumpuntur utres, et vinum effunditur, et utres pereunt. Sed vinum novum in utres novos mittunt, et ambo conservantur. » Ici Jésus Christ désigne par vinum novum les dons et les graces du SaintEsprit, et par utres vetusti ses propres disciples, qui n'étaient pas encore devenus des hommes nouveaux avant sa passion. (Voyez les notes de la séquence Sancti Spiritûs, p. 402.) Un chargement complet ne s'opéra chez les Apôtres que le jour de la Pentecôte: c'est alors qu'ils furent remplis de vin nouveau, et que quelques Utres novi, non vetusti, Non hoc musto vel liquore, uns s'écrièrent à leur vue (Actes des Apôtres, ch. 11, v. 13): « Musto pleni sunt isti. » 4 « Vasa, etc. » La veuve d'un prophète vint se plaindre à Elisée de ce qu'après la mort de son mari un créancier voulait semparer de ses fils et les gardes en esclavage. Elisée lui ordonna d'emprunter à ses voisins beancoup de vases vides, et d'y verser le peu d'huile qu'elle possédait. La veuve suivit les ordres du prophète, et l'huile se multiplia tellement que tous les vases se remplirent. Elisée lui ordonna ensuite de vendre cette huile, de satisfaire son créancier, et de vivre, elle et ses fils, avec ce qui lui resterait. Voyez le IVe livre des Rois, ch. iv. Ici l'huile représente le Saint-Esprit; Elisée est la figure de Dieu, et la veuve celle des fidèles. Dieu répand sur nous les dons du Saint-Esprit lorsque nos vases sont vides, c'està-dire lorsque nos cœurs ne sont pas remplis d'iniquité, et sont disposés à recevoir la liqueur sacrée. 3 « Paraclisis >> signifie consolation, comme « paraclitus » signifie consolateur; le premier mot désigne les dons du SaintEsprit, comme le second désigne le Saint-Esprit lui-même. 'Les quatre strophes suivantes ont le même rhythme que la dixième strophe de la séquence Heri mundus, etc.V. p. 468, n. 1. 2 «Aquæ ditans elementum. » Voyez page 403, note 2. Gratiæ, etc. » Nous naissons enfants de colère, parce que nous naissons avec la tache du péché originel. Mais le sacrement de Baptême et le don du Saint-Esprit nous régénèrent en JésusChrist, et nous rendent enfants de grâce et d'adoption. Saint Paul, Ep. aux Romains, ch. vii, v. 14: « Quicumque enim Spiritu Dei aguntur, ii sunt filii Dei. » 4 Ces deux dernières strophes ont le même rhythme que les deux dernières strophes de la séquence Zyma vetus expurgetur. Voyez, page 480, note 3. Amor Patris Filiique, B « Condis» est pour « creas, formas, producis. » Le Saint-Esprit est la source de tous les biens qui se répandent sur les créatures; son attribut particulier est la bonté. 6 Toutes les strophes de ce poème, à l'exception de la dixième, ont le même rhythme que la première strophe de la séquence Heri mundus exultavit. Voyez, pag. 466, note 1. 7 « Fac, etc. » En outre de la rime finale qui le lie au vers précédent, ce vers a une rime intérieure à la quatrième syllabe. Plus loin, nous retrouverons cette rime intérieure dans plusieurs vers de huit syllabes. 8 « Immobilis,» immobile, immuable. On lit dans le livre de la Sagesse, ch. vii, v. 27. : « Quoique unique, la sagesse peut tout, 1 Non unius quàm duarum Pater, Proles, sacrum Flamen, Patri Proles est æqualis, Amborum distinctio. ४ Toutes les strophes de ce poème ont le même rhythme que la première strophe de la séquence Heri mundus exultavit. Voy. page 466, note 1. « Relative. » Nous ne parlons du Père que relativement au Fils, et du Fils que relativement au Père, puisque le Fils est sorti du Père par une génération éternelle et ineffable. Nous ne parlons du Saint-Esprit que relativement au Père et au Fils, puisqu'il procède intimement de tous deux. 3 « Tres vel tria,» trois personnes ou trois personnalités. 4 Usia. » Mot tiré du grec, et souvent employé par les auteurs chrétiens dans le sens de substance. « Quædam propria. » Le Père n'est point engendré et subsiste par lui-même; le Fils est engendré par le Père, et le Saint-Esprit procède du Père et du Fils; telle est la distinction personnelle des trois personnes; telles sont les propriétés qui leur appartiennent à chacune en particulier. 6 « Hoc una quod alia. » Le poète dit ici que cette distinction personnelle des trois personnes n'amène entre elles aucune diversité de nature ni de substance. En effet, le pronom hoc et le relatif quod, comme tous les noms ou pronoms du genre neutre, désignent la substance, ainsi que le prouve le mot de notre Seigneur: « Ego et Pater unum sumus. Construisez donc Hoc una |