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ALPHABETICO-MÉTHODIQUE

DES

CÉRÉMONIES

ET DES

RITES SACRÉS

CONTENANT TEXTUELLEMENT,

AVEC UNE TRADUCTION FRANÇAISE LITTÉRALE, SOMMAIRE OU AMPLIFIÉE,

1o LES RUBRIQUES GÉNÉRALES DU BRÉVIAIRE; 2' LES RUBRIQUES GÉNÉRALES DU MISSEL;
3o le rituel en entier ; 4° le pontifical en entier ; 5° le CÉRÉMONIAL EN ENTIER;
DK PLUS, LE Catalogue univeRSEL DES SAINTS HONORÉS DANS L'ÉGLISE, BEAUCOUP D'ARTICLES
DÉTACHÉS, AINSI QUE PLUSIEURS TRAITÉS COMPLETS SUR LES MATIÈRES

LES PLUS IMPORTANTES DE L'eucharistie, des indulgences,

DE L'HAGIOGRAPHIE, DE LA HIÉRARCHIE, DE LA LITURGIE, DU DROIT CANON
ET DE LA DISCIPLINE, DANS LEURS RAPPORTS AVEC
LES RUBRIQUES, LES CÉRÉMONIES

ET LES RITES,

LE TOUT D'APRÈS LA LITURGIE ROMAINE,

AVEC LES VARIÉTÉS DE LA PLUPART DES Autres liturgies;

OUVRAGE NÉCESSAIRE POUR L'ÉTUDE ET LA PRATIQUE DU CULTE DIVIN.

REDIGE

PAR M. L'ABBÉ BOISSONNET,

PROFESSEUR D'ÉCRITURE SAINTE ET DE RITES SACRÉS AU GRAND SÉMINAIRE DE ROMANS

Publié par M. l'abbé Migne,

ÉDITEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE DU CLERGÉ.

TOME SECOND.

3 VOL. PRIX: 21 FRANCS.

CHEZ L'ÉDITEUR,

AUX ATELIERS CATHOLIQUES DU PETIT-MONTROUGE,

BARRIÈRE D'ENFER DE PARIS.

1848

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733

Ref./BL/31/.15/V. 16 pt. 2 &v.17

NAT

§ 1. De l'obligation de célébrer en certains temps. Voy. CÉLÉBRATION.

§ 2. De l'heure, des jours et de la répétition du sacrifice. Ibid.

Chap. XII. Difficultés sur le Missel et sur le servant. Voy. MISSEL, Servant.

Chap. XIII. Difficultés sur l'intégrité et sur la continuité du sacrifice. Voy. INTÉGRITÉ. Chap. XIV. Difficultés sur divers incidents qui peuvent survenir dans l'action du sacrifice. Voy. INCIDENTS.

Chap. XV. Difficultés sur la manière dont on doit réciter le canon. Voy. SECRÈTES.

Chap. XVI. Difficultés sur ceux pour qui l'on peut offrir le sacrifice. Voy. SACRIFICE. Chap. XVII. Difficultés sur ceux pour qui l'on doit offrir le sacrifice. Ibid.

Chap. XVIII. Difficultés sur l'honoraire des messes. Voy. HONORAIRES.

Sommaire des cérémonies de la messe basse.

Résolutions de quelques difficultés.

:

ΝΑΡΡΕ.

Deux sortes de nappes sont nécessaires dans l'Eglise celles de l'autel et celles de la communion. Voy. AUTEL, BÉNÉDICTION, SACRIFICE, COMMUNION, LINGES SACRÉS.

La nappe supérieure de l'autel doit descendre des deux côtés trois doigts plus bas que la surface du marchepied, selon Gavantus, d'après les actes de l'Eglise de Milan. La rubrique da Missel veut qu'elle descende jusqu'à terre. Les deux autres nappes peuvent être plus courtes, ou bien on double une des longues.

Le Cérémonial de Lyon de 1838, dit aussi que la nappe de dessus doit, autant que possible, descendre jusqu'à terre.

La Rubrique de Paris exige seulement que la nappe supérieure descende un peu des deux côtés, et que la plus courte s'étende au delà de la pierre sacrée. Gavantus veut que celle-ci couvre toute la table de l'autel. Il ne veut pas qu'il y ait au bord des ornements de couleur.

Si on étend des nappes de communion sur les bancs ou les balustres, elles les égaleront en longucur, dit le Cérémonial franciscain; les autres nappes auront trois coudées de longueur, et deux de largeur; on peut en orner les extrémités. Voyez Propreté.

Pour plus de détail sur ce qui concerne les nappes d'autel, voyez l'art. PRÉPARATION, d'après Collet.

NATIVITÉ.

L'Eglise célèbre sous ce nom la naissance de saint Jean-Baptiste, celle de la vierge Marie et celle de Notre-Seigneur JésusChrist. Voy. NOEL. Elle ne célèbre pas la naissance des autres saints, parce qu'ils sont nés pécheurs; mais elle appelle dies natalis, le jour de leur fête, quand même ce ne serait pas le jour où ils sont nés à la vie éternelle.

TRAITÉ de la célébration des saints mystères, dans lequel on résout les principales difficultés qui regardent cette matière.

(Nous suivrons dans cet ouvrage le même ordre que suit le prêtre dans la célébration des saints mystères. Ainsi, après avoir examiné la nature et la force des rubriques, nous parlerons des dispositions tant intérieures qu'extérieures du ministre qui va célébrer; de la matière sûre ou douteuse du sacrifice qu'il veut offrir; des difficultés qui peuvent l'arrêter à l'occasion de la forme eucharistique ou même de sa propre personne; de celles qui concernent le temps, le licu, les vases et les ornements de la messe, etc. Ce début, qui n'annonce rien que de très-commun nous mettra cependant à portée d'examiner et de résoudre un nombre prodigieux de difficultés. Dieu veuille qu'il ne nous mette pas à portée d'apprendre bien des choses qui n'auraient pas dû être si longtemps ignorées.)

NATIVITÉ (Temps de la).

Plusieurs liturgies de France appellent Temps de la Nativité l'intervalle de Noël à la Septuagésime, ou bien de Noël à la Purification. Il en résulte quelquefois de l'embarras pour faire concorder le temps de Noël, qui est joyeux, qui a des prières analogues, avec le deuil de la Septuagésime. Voy. BRÉVIAIRE, EPIPHANIE. Voyez aussi, à l'article CÉRÉMONIAL, le Cérémonial des évêques, I. II, c. 15, au sujet des fêtes qui peuvent survenir pendant ce temps-là.

NAVETTE.

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Dans plusieurs lieux on a un nécrologe ou catalogue des morts, dont on fait lecture au prône de la messe paroissiale, en y ajoutani le De profundis. Plusieurs bréviaires le placent à l'office de prime, où il est pareillement suivi du psaume De profundis, même le dimanche; mais si on ne lit pas le nécrologe le dimanche, on laisse aussi ce psaume avec le reste de l'absoute. Le rite romain ne prescrit pas cela; mais le premier jour du mois et de la semaine sont consacrés au soulagement des morts par l'office et la messe. Voy. OFFICE DES MORTS. On excepte le Carême et le temps pascal; mais dans le Carême, il y a à la messe une oraison pour les vivants et les morts, et dans le temps pascal on prie pour les défunts aux litanies des saints. NEUMES.

(Explication du P. Lebrun.)

Neuma, où pneuma, est un mot grec qui si

gnifie le souffle, la respiration, une suite ou un port de voix; et quand on soutient la voix pour exprimer quelques sentiments de joie, cela s'appelle parmi les Latins jubilatio; car « la jubilation, dit saint Augustin, n'est autre chose qu'un son de voix sans paroles (1). Ceux qui se réjouissent aux champs, en recueillant une abondante vendange ou en faisant une copieuse moisson, chantent, et quittent souvent les paroles pour ne faire retentir que des sons (2). » L'assemblée des Juifs et des chrétiens s'est aussi répandue souvent, à l'égard de Dieu, en cette espèce de jubilation, qui fait entendre qu'on voudrait produire au dehors ce qu'on ne peut exprimer par des paroles. C'est un langage ineffable (3); « et à qui peut-on plus proprement adresser un tel langage qu'à Dieu, qui est ineffable? Il faut le louer les paroles nous manquent; que nous reste-t-il donc que de nous laisser aller à la jubilation, afin que le cœur se réjouisse sans paroles, et que l'étendue de la charité ne soit pas restreinte par des syllabes? »

L'Ordre romain (4) et Amalaire nous apprennent que cette jubilation ou ces notes redoublées sur le dernier a de l'Alleluia s'appellent sequentia, c'est-à-dire suite de L'Alleluia. C'est le nom que les coutumes de Cluny (5) leur donnaient encore au XI' siècle. Amalaire (6), Etienne d'Autun (7) et l'abbé Rupert (8) remarquent que cette jubilation sans parole nous rappelle l'état bienheureux du ciel, où nous n'aurons plus besoin de parole, mais où la seule pensée nous fera connaître ce qu'on a dans l'esprit. Ce cri de joie ne saurait être mieux placé qu'au moment où on se dispose à écouter la bonne nouvelle qui va être annoncée, c'est-àdire l'Evangile.

NEUVAINES.

PRÉPARATION AUX CINQ FÊTES PRINCIPALES DE
LA TRÈS-SAINte vierge.

Indulgences accordées à perpétuité à tout fidèle qui, seul
ou en commun avec d'autres, fera les neuvaines sui-
vantes, en préparation aux cinq fêtes principales de la
très-sainte Vierge:

1 Indulgence de trois cents jours pour chaque jour de la neuvaine.

2o Indulgence plénière pour chacune des cinq fêtes, avant laquelle on aura fait entièrement la neuvaine marquée pour cette fète, pourvu que le jour de la solennité, ou un des jours de l'octave, on prie, après s'être confessé et avoir communié selon les intentions de l'Eglise (9).

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Première neuvAINE en préparation à la fête de l'immaculée conception.

(Elle commence le 29 novembre.)

de vos fidèles et allumez en eux le feu du Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs

divin amour.

Envoyez votre Esprit-Saint, et tout sera créé de nouveau.

Et vous renouvellerez la face de la terre.

PRIONS.

O Dieu, qui éclairez les cœurs de vos fidèles par les lumières du Saint-Esprit, donnez-nous cet Esprit-Saint qui nous fasse aimer le bien et répande toujours en nous ses consolations: par Notre-Seigneur JésusChrist. Ainsi soit-il.

Prière préparatoire qu'on doit réciter chaque jour.

Vierge très-pure, conçue sans péché, qui fûtes toute belle et sans tache dès le premier instant de votre vie; glorieuse Marie, pleine de grâce, Mère de mon Dien, Reine des anges et des hommes, je vous honore humblement comme la Mère de mon Sauveur. Quoique Dieu, il m'a appris, par la vénération, le respect et l'obéissance qu'il eut pour vous, quels étaient les honneurs et les hommages que je devais vous rendre. Daignez, je vous en supplic, agréer les prières que je vous offre pendant cette neuvaine. Vous êtes l'asile assuré des pécheurs pénitents; j'ai donc raison de recourir à vous: vous êtes la Mère de miséricorde; vous ne pourrez pas être insensible à mes misères : vous êtes, après Jésus-Christ, toute mon espérance; la tendre confiance que j'ai en vous vous sera certainement agréable; rendez-moi digne d'être appelé votre fils, afin que je puisse dire avec confiance: Montrez que vous êtes notre mère, Monstra te esse matrem.

Ici on dira neuf Ave Maria, un Gloria Patri, une des prières suivantes, et l'on terminera par les litanies et oraisons que l'on trouvera plus loin.

Prière pour le premier jour (29 novembre).

Me voici prosterné à vos pieds, Vierge sans tache; je me réjouis vivement avec vous de ce que vous avez été choisie de toute éternité pour être la Mère du Verbe divin, et de ce que vous avez été préservée du péché originel. Je remercie et je bénis l'adorable Trinité qui vous a accordé ce privilége dans votre conception, et je vous prie humblement de m'obtenir la grâce de triom

N. B. Ces indulgences sont applicables pher des tristes effets que le péché originel aux âmes du purgatoire.

(1) Sonus quidam est lætitiæ sine verbis. Aug. in psal. LXXXIX, n. 4.

(2) Maxime jubilant qui aliquid in agris operantur copia fructuum jucundati, etc. Aug. ibid.

(3) Quem decet ista jubilatio, nisi ineffabilem Deum? Ineffabilis enim est, quem fari non potes, et tacere non debes: quid restat nisi ut jubiles, ut gaudeat cor siue verbis, et immensa latitudo gaudiorum metas non habeat sylJabarum? Aug. psal. xxxii, n. 8.

(4) Sequitur jubilatio, quam sequentiam vocant. Ordo

a produits en moi; de grâce, faites que je

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les surmonte et que je ne cesse jamais d'aimer mon Dieu.

Second jour (30 novembre).

O Marie, lis de pureté immaculée, je me réjouis avec vous, de ce que, dès le premier moment de votre conception, vous avez été comblée de grâces et douée du parfait usage de votre raison. J'adore la très-sainte Trinité, et je la remercie de vous avoir enrichie de dons si précieux; je me confonds en votre présence, en me voyant si dépourvu de grâces. O vous qui avez reçu une si grande abondance de dons célestes, daignez en faire part à mon âme, ainsi que des trésors de votre immaculée conception.

Troisième jour — ( 1o décembre).

O Marie, rose mystique de pureté, je me réjouis avec vous de ce que, dans votre immaculée conception, vous avez triomphé du serpent infernal, étant conçue sans la tache du péché originel. Je remercie et je loue de tout mon cœur la sainte Trinité, qui vous a accordé un si glorieux privilége, el je vous conjure de m'obtenir la force necessaire pour échapper aux embûches du démon et ne plus souiller mon âme par le peché. Ne me refusez jamais votre toutpuissant secours, et faites que je triomphe loujours, par votre protection, de tous les ennemis de mon salut.

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O Vierge Marie, miroir de pureté immaculée, je me réjouis plus que je ne saurais le dire, en pensant que, dès l'instant de votre conception, vous avez possédé, avec tous les dons du Saint-Esprit, les vertus infuses les plus parfaites et les plus sublimes. Je remercie et je loue la très-sainte Trinité, qui vous a favorisée de ces priviléges je Vous conjure, Mère de bonté, de m'obtenir la grace de pratiquer la vertu et de me rendre par là digne de recevoir les dons et les grâces de l'Esprit-Saint.

Cinquième jour (3 décembre).

O Marie, astre éclatant de pureté, je me réjouis avec vous de ce que le mystère de votre immaculée conception a été le principe du salut du monde et la joie de toutes les nations. Je remercie et je bénis la trèssainte Trinité de vous avoir ainsi exaltée et glorifiée je vous conjure de m'obtenir la grâce de profiter de la passion et de la mort de Jésus, afin que le sang qu'il a répandu pour moi sur la croix ne me soit pas inutile; inais que, menant une vie sainte, je puisse me sauver par ses mérites.

(1) Au lieu des litanies, on peut, pour a neuvaine de la Conception seulement, dire les versets et répons suivants, qu'on termiae, comme les litanies, par le verset et les or isons qui se trouvent col. 740, 741.

Y. Vous êtes toute blle, ô V. Tota pulchra es, Maria. Marie.

R. Vous êtes toute belle, ô Marie.

V. E la tache originelle n'est pas en vous.

R. Tota pulchra es, Maria.

V. Et macula originalis non est in te

Sixième jour- (4 décembre).

O Marie, étoile resplendissante de pureté immaculée, je me réjouis avec vous de ce que votre immaculée conception a causé une grande joie à tous les anges du ciel. Je remercie et je bénis la très-sainte Trinité de vous avoir fait part d'un si glorieux privilége: obtenez-moi la grâce de participer un jour à cette joie, et de pouvoir, dans la compagnie des anges, vous louer et vous bénir à jamais.

Septième jour (5 décembre).

O Marie, aurore naissante de pureté immaculée, pénétré d'admiration, je me réjouis avec vous de ce que, dès le moment de votre conception, vous avez été confirmée en grâce et rendue impeccable. Je remercie et je louc la très-sainte Trinité, qui n'a accordé qu'à vous seule ce privilége tout spécial: obtenez-moi, Vierge sainte, une horreur profonde et continuelle du péché, qui est le plus grand de tous les maux, et la grâce de mourir plutôt que de le commettre jamais.

Iluitième jour (6 décembre).

O Vierge Marie, soleil sans tache, je me réjouis avec vous de ce que, dans votre immaculée conception, le Seigneur vous a accordé plus de grâces que n'en eurent jamais tous les anges et tous les saints au comble de leurs mérites. Je remercie et j'admire la bonté infinie de la très-sainte Trinité, qui vous a accordé ce privilége: faites que je corresponde toujours à la grâce divine, et que je n'en abuse jamais; changez mon cœur, et que je commence dès à présent à reconnaître mes fautes et à m'en corriger.

Neuvième jour — (7 décembre).

O Marie, vierge et mère tout à la fois, lumière brillante de sainteté et de pureté immaculée, à peine conçue, vous adorâtes pro fondément le Seigneur et vous lui manifestâles votre reconnaissance de ce qu'il daignait se servir de vous pour détruire l'ancienne malédiction et répandre des bénédictions abondantes sur les enfants d'Adam. Faites que celle bénédiction allume dans mon cœur l'amour de Dieu; enflammez-le vous-mênie ce cœur, afin que j'aime constamment mon Dieu, et qu'il me soit donné de jouir de lui dans le ciel, où je pourrai le remercier avec plus d'ardeur des priviléges extraordinaires dont il vous a favorisée, et me réjouir de vous voir couronnée avec tant de gloire.

Litanies de la sainte Vierge (1). Seigneur, ayez pitié Kyrie, cleison de nous.

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