Arretez, teje en ce moment à M. Guerry, donnez-moi le che de 1947, cette année-a est une époque. le ne l'ai pas, me repond M. Guerry. - Ah! ah! je vous tiens la. Le scandale vous a étranglé. Mais non, du tout, la faute en est à ceux qui ont dressé le tableau de cette série d'années qui commence en 1842 et finit en 1850. Ajoutez-y l'année 1939, et vous aurez les dix années dont je vous ai parié, pendant lesquelles, pour des motifs fort honorables, on a confondu les prètres avec sir autres professions. Le créateur de ces comptes-rendus de la justice crimi nelle en France, M. Guerry de Champneuf, homme pieux et très-orthodoxe, n'était pas de cet avis, et voyez qu'en 1829 et en 1830, il a bien mis les prêtres à part. On a marché sur ses traces jusqu'en 1838. En 1839, pour la première fois, on a groupé ensemble plusieurs professions, et l'on y a confondu les prêtres; en 1840 et 1841, on a de nouveau compté à part, et puis de 1842 à 1850, on les a de nouveau confondus. Mais depuis 1851, on a rétabli la distinction, et c'est à M. Abattucci qu'on doit ce retour à ce que je regarde comme les bons principes. Vous voyez maintenant pourquoi je ne puis pas vous donner le chiffre de 1847, que vous demandez. En présence de pareils détails, on comprend qu'il n'y avait pas à insister par des questions nouvelles. J'étais de l'avis de M. Guerry, quant aux bons principes. Il faut que chacun réponde des siens. Tout le monde y gagne, on sait sur quoi compter. Maintenant, qu'on dise au clergé catholique : vous nous prêchez la loi de Dieu, comment la pratiquez-vous? Le clergé peut répondre : Nous sommes en France au nombre de 120,000 environ. En vingt et un ans, il y a eu parmi nous soixante-douze accusés; ce n'est pas quatre accusés par an; ce serait un accusé sur 30,000 prêtres. Je m'en revenais par la rue de l'Est, faisant ces réflexions et ces comptes, et m'étonnant de ce déluge d'abominations qu'on jette depuis quelque temps au clergé. Car, en vérité, un accusé sur 30,000 individus, me paraissait un nombre écrasant pour la calomnie, quand l'idée me vient de revenir sur mes pas, et d'aller importuner encore M. Guerry, pour avoir les éléments d'une comparaison. - Je supposais que vous reviendriez, me dit-il; par le temps qui court et avec le vent qui souffle, je ne m'expliquais pas votre curiosité; car vous n'aviez pas les éléments d'une conclusion. Vous voulez comparer, n'est-ce pas? - Eh! sans doute, lui dis-je, donnez-moi vos notaires; ce sont des confesseurs aussi, pour le bien temporel, bien entendu. Laissez-moi vous poser les questions : Moi. Quel est le nombre des notaires en France? M. Guerry. En 1859, il y en avait 9,602. Combien sur ce nombre y a-t-il eu d'accusés? M. Guerry. Moi. En trente années, il y en a eu 343. C'est plus de 11 par an, c'est 1 sur 873, plus d'un accusé par an sur 1,000 notaires, cela suffit. Voici mon bilan. Prêtres accusés, 1 sur 30,000. Notaires accusés, 1 sur 873. Et là-dessus, je me retirai en faisant à M. Guerry mille révérences, quand se ravisant, il me dit : Voulez-vous les instituteurs, les médecins, les avocats, les avoués, les ingénieurs, les hommes de lettres? Les chiffres en sont trèscurieux pour la comparaison; ils donneraient une grande valeur à vos conclusions sur les prêtres. Je ne voulais être édifié que sur un point; je remerciai M. Guerry de sa grande obligeance, et je me retirai en faisant cette réflexion, que si j'étais obligé de vivre dans une société exclusivement composée ou de prêtres ou de notaires, c'est pour les prêtres que j'opterais, fussent-ils capucins, jésuites ou même protestants. TABLE DES MATIÈRES DU DEUXIÈME VOLUME. AVANT-PROPOS.... I. La papauté. - Au lieu d'incriminer le souve- L'Épiscopat. Fausseté et injustice des griefs allégués par l'auteur du Maudit........ - vorables à cette sainte compagnie; les prin- ..... - Le célibat ecclésias- .... Pages. 43 53 64 143 215 tique est-il une institution récente, particu- Conclusion. Les ceremonies tu mite les pratimes le Reformateurs et reformes. Les tentatives te reforme en matiere te religion ugees teviot a misun # |