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l'Évangile,

Je crois au salut éternel, dont les conditions ont été fixées irrévocablement par de telle sorte que nulle autorité humaine ne peut y rien ajouter, ne peut en rien retrancher. Les conditions de salut se ramènent à une seule, la foi en Jésus-Christ; mais cette foi n'est pas une simple croyance intellectuelle; c'est une confiance sans restriction, un abandon total de l'âme à la direction de Jésus-Christ. Nous éprouvons cette confiance et cet abandon, quand la révé- 5 lation qui s'est faite en Jésus-Christ se reproduit en nous, quand nous sentons que, malgré nos péchés, qui sont lavés par le sang de Jésus-Christ, Dieu est notre Père, que nous devenons ses enfants, que nous sommes les frères de Jésus-Christ et les héritiers, avec lui, de la vie éternelle. Ce sentiment d'union filiale avec Dieu, par Jésus-Christ, est l'essence même du christianisme.

En même temps qu'au Père et au Fils, je crois au Saint-Esprit, envoyé par le Fils et le Père. 10 C'est l'Esprit-Saint, suivant une belle parole de Tertullien, et suivant la promesse du Sauveur lui-même, qui est le Vicaire de Jésus-Christ; c'est par l'Esprit-Saint que Dieu se révèle à nous; c'est dans l'Esprit-Saint que les paroles de Jésus-Christ font tressaillir nos coeurs; c'est l'EspritSaint qui nous fait crier vers Dieu:,,Mon Père!" et qui nous rend témoignage que nous sommes les enfants de Dieu. Ce témoignage intérieur de l'Esprit-Saint est le fondement inébranlable de 15 ma foi chrétienne et de ma vocation sacerdotale et apostolique.

Je crois à la parole de Dieu contenue dans les Écritures canoniques de l'Ancien et du Nouveau Testament. Les livres de la Bible ne sont pas tombés du ciel; ils n'ont pas été dictés verbalement à leurs auteurs; c'est à l'âme des patriarches et des prophètes, à l'âme du Christ et des apôtres, à l'âme de tous les hommes inspirés que le Saint-Esprit a communiqué la pensée et volonté de Dieu. 20 Je crois à la Parole de Dieu non écrite dans les Livres Saints, Tradition divine que l'EspritSaint conserve dans l'Église et que l'Église doit enseigner au peuple sous le contrôle de l'Écriture.

Je crois à l'Église une, sainte, catholique et apostolique. Cette Église c'est le royaume de Dieu prêché par le Christ dans la Judée et dans la Galilée. L'Église est une, parce qu'elle a pour chef unique Jésus-Christ; elle est sainte, parce que la divine vertu de l'Évangile la purifie et la 25 sanctifie; elle est catholique, c'est-à-dire universelle, parce qu'elle embrasse dans son sein tous ceux qui, dans tous les temps et dans tous les lieux, font profession extérieure de christianisme; elle est apostolique, parce qu'elle a été propagée par les apôtres, témoins authentiques des enseignements de Jésus. L'Église romaine n'est pas l'Église universelle, elle n'en est que la portion la plus importante. Les apôtres et les premiers missionnaires ont établi des Églises indépendantes 30 l'une de l'autre, unies seulement par la charité et la foi en Jésus-Christ. Plus tard, les Églises se groupèrent librement sous l'autorité de l'évêque de Rome. La papauté est donc d'institution humaine, et, aujourd'hui comme alors, toutes les Églises sont égales devant l'Évangile. Refuser le nom de chrétien à 250 millions de créatures humaines qui croient en Jésus-Christ, c'est un blasphème; contester le salut éternel à des chrétiens qui pratiquent l'Évangile, c'est renier l'Évan- 35 gile. On fait son salut dans toutes les Églises, si l'on met sa vie en harmonie avec les enseignements de Jésus-Christ; on se damme dans toutes les Églises, si l'on vit en dehors de Jésus-Christ.

Je crois à l'infaillibilité de la parole divine contenue dans l'Écriture, la Tradition et dans les enseignements de l'Église. Mais à côté des vérités révélées dans les enseignements de l'Église comme dans la Tradition et dans l'Écriture, les préjugés, l'ignorance et les passions ont pu intro- 40 duire des erreurs humaines. Dieu seul est infaillible. L'infaillibilité est un attribut que Dieu ne peut pas communiquer à une créature. Les prophètes, tout inspirés qu'ils étaient, se sont trompés, lorsque, décrivant d'avance le Messie, ils l'ont vu sous les traits d'un roi temporel. Les apôtres se sont également trompés lorsque, prêchant la résurrection des morts et le jugement définitif, affirmaient que leurs contemporains verraient les derniers jours du monde. Pourquoi 45 le pape serait-il plus infaillible que les prophètes, plus infaillible que les Apôtres ?

Je crois à la nécessité, dans l'Église, d'une autorité doctrinale, c'est-à dire d'un enseignement officiel. Mais cet enseignement ne peut pas s'imposer à la pensée; la vérité; ne s'impose pas, elle se propose. Le simple fidèle qui a besoin de tout son temps pour gagner son pain ou pour élever ses enfants a le droit de s'en rapporter à son pasteur pour ses croyances religieuses; le pasteur 50 qui enseignerait sur commande, sans avoir examiné la valeur de sa doctrine, serait aussi méprisable que le droguiste qui vendrait sans discernement les remèdes et les poisons. Je réclame donc le droit de penser autrement que mes supérieurs, parce que c'est mon devoir de chercher la verité. En agissant ainsi, je me tiens aussi loin que possible de l'hérésie. L'hérétique est celui qui met la parole de l'homme au-dessus de la parole de Dieu: l'hétérodoxe, au contraire, met la parole 55 de Dieu au-dessus de celle de l'homme. Quant aux orthodoxes, ils se divisent en deux classes: il y a les naïfs, qui s'imaginent que Dieu a donné un blanc-seing à l'Église, et qu'il a signé d'avance

Mirbt, Quellen. 4. Auflage.

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tout ce que le pape pourra enseigner; il y a les malins, qui savent à quoi s'en tenir, qui souscrivent publiquement à toutes les formules dogmatiques, mais qui, en secret, les entendent autrement que l'Église. J'ai trop médité les questions religieuses pour être demeuré naïf, et ma conscience m'interdit de passer dans le camp des malins.

Je crois, malgré mes convictions, et en raison même de mes convictions, pouvoir être un bon serviteur de l'Église catholique et du diocèse de Soissons, dans la piété sincère, dans le désir ardent de mettre les âmes sous le joug de Jésus-Christ, dans la pauvreté et la charité évangéliques, et dans la liberté apostolique. Je suis catholique comme l'était le Christ lui-même, comme on l'était dans les premiers siècles de l'Église, et je suis persuadé que ce catholicisme large et tolé10 rant sera celui du XXe siècle.

Les études historiques du XIXe siècle nous ont fait remonter à nos origines; si l'Évangiile ldu Ier siècle redevient celui du XXe, les Églises s'embrasseront dans la paix et la charité du Christ; es 450 millions de chrétiens que porte la terre se ligueront pour prendre dans les filets de l'Évangile les 1000 millions d'infidèles qui vivent en dehors de Jésus-Christ; le monde alors sera sauvé, 15 et il ne peut l'être que par l'Évangile. Pour moi, je ne suis et je ne veux être qu'un prédicateur de l'Évangile; je suis aussi incapable de garder un silence hypocrite que de mentir. Dans toute situation, honorée où humiliée, où il plaira à la Providence divine de me placer, je suis résolu à prêcher l'Évangile suivant ma conscience. Malheur à moi si je ne prêche pas l'Évangile!

Beilage VIII. Reformkatholizismus und Modernismus.

20 JKÜBEL, G. d. kath. Modernismus, Tü 1909 (Lit.); KHOLL, Mod.s, Tü 1908; FPREZZOLINI, Wesen, Gesch. u. Ziele d. Mod., Jena 1909; Fortlaufende Bibliographie im ThJB; Das neue Jahrhundert, hrsg. von ThEngert, Augsb 1909 ff.; THENGERT, Dt. Modernismus, B 1910; RE 24, 1913, 170 ff.; JSCHNITZER, Zts. f. Politik 5, 1911; RGG 4, 1913, 2116 ff.; Kath. Mod.s, B 1912 (Klassiker d. Religion); AHOUTIN, Hist. du Modernisme catholique, P 1913; AGISLER, Modernismus, Einsiedeln 1913.

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738. 1. Herman Schell 1.

Der Katholizismus als Prinzip des Fortschritts, Wü 1897. - FKIEFL, H. Schell, Mz 1907; Stellung d. K. z. Theol. v. H. Schell, Pad 1908 (gegen ECOMMER, H. Sch. u. d. fortschrittl. Katholizismus 2, Wi 1908); KHENNEMANN, H. Sch. im Lichte zeitgenöss. Urteile, Pad 1909; ECOMMER, D. jüngste Phase d. Schellstreits, W 1909.

Der germanische Geist ist es aus Liebe zur Kirche schuldig, daß er seinen Teil dazu beitrage, das Ideal des Katholizismus in jeder Zeit zu verwirklichen. Er ist dies umsomehr schuldig, weil er viel mehr als der romanische Geist zur innerlichen, vernunftmäßigen und sittlichen Auffassung der Religion angelegt ist, und weil er dazu berufen scheint, ein Gegengewicht gegen 35 die weltlich-formale Richtung des romanischen Nationalgeistes zu bilden.

3

Wie die Weisen aus dem Morgenlande sollen die Völker dem prophetischen Ideal zufolge an der Krippe des Herrn mit dem Besten und Vorzüglichsten erscheinen, was auf ihrem eigentümlichen Grund und Boden gewachsen war, was ihre eigenartige Geisteskraft im Dienst des Christentums und der ewigen Güter hervorzubringen imstande ist: als treue und tüchtige Knechte, 40 die mit dem Talent ihres Herrn gewuchert haben, als tatkräftige Geister, nicht aber als geistige Eunuchen, die zu unfähig oder träg oder bedientenselig waren, um ihre geistige Eigenart im christlichen Sinn fruchtbar zu machen und so übernatürlich zu verklären, die darum ihre nationale Charakterlosigkeit mit dem Prunk geliehener Gaben verdecken und den Ruhm anspruchsloser Fügsamkeit als ihre Auszeichnung unter den Thronassistenten des 45 Messiaskönigs erstreben.. Das katholische Prinzip verlangt nicht, daß alles in der Religion romanisch oder mittelalterlich werde, sondern es verlangt, daß jede Nation christlich werde, und zwar mit ihrem eigenartigen geistigen Wesen und nicht etwa durch Verleugnung desselben, gerade wie die Männlichkeit und Weiblichkeit, wie die eigentümlichen Standesaufgaben in der übernatürlichen Ordnung ihre Verklärung, 50 nicht ihre Schwächung finden sollen.

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Wie gewaltig der romanische Geist die religiöse Vorstellungswelt der Katholiken und des katholischen Klerus zu beeinflussen vermag, um hier von den Andachtsformen zu schweigen bewies in neuerer Zeit die ungeheure Verehrung und Verbreitung der Leo Taxil, Dr. Charles

1 Professor der Apologetik in Würzburg, gest. 31. Mai 1906.

2 S. 60. 3 S. 61. 4 S. 62.

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Hacks,-Bataille,-Margiotta- und Vaughanschen Enthüllungen über den Satanismus und Palladismus der Loge, über die Absichten der Hölle, über die Freimaurerstellung des Teufels Bitru, über Sophia Walder, sowie über die Großmutter und Mutter des Antichristen.. Man war eben seit Jahrzehnten gelehrt worden, den derbsten romanischen Aberglauben für kirchlich-katholisch zu halten, und zwar umsomehr, je derb sinnlicher und je chronologisch anschaulicher alles dar- 5 geboten wird; hingegen allem, was von seiten der deutschen Theologie zur rationalen und ethischen Vertiefung der Glaubenslehren aufgeboten wurde, mit Mißtrauen entgegenzutreten, als ob man es als das höchste Kriterium der Kirchlichkeit hielte: Credo quia absurdum..

Das Heilmittel gegen die Gefahr der fortdauernden Inferiorität liegt im Geiste des Katholizismus, in der Entfaltung aller katholischen 10 Kräfte zu freiem und selbständigem Wetteifer auf wissenschaftlichem, theologischem wie sozialpolitischem Gebiet!

Der deutsche Geist möge mit dem romanischen Geist in edlem Wetteifer ringen, wer den Katholizismus wissenschaftlich und praktisch kraftvoller, überzeugender und fruchtbarer zu entwickeln versteht; der Weltklerus möge mit dem Ordensklerus und mit den Orden der Neuzeit 15 insbesondere in geistigem Wetteifer ringen, wer mehr zum theologischen und sittlichen Fortschritt des katholischen Christentums beizutragen vermag! Wozu Verdächtigung und ausschließliche Intoleranz einer Schule? Freiheit und Selbständigkeit des geistigen Ringens ermöglichen allein bei mündig gewordenen Völkern den Fortschritt im Ansehen und im Erfolg!

Freie Entfaltung der wetteifernden Kräfte ist für den Katholizismus keine Gefahr, weil sie 20 für die Wahrheit keine Gefahr ist: das katholische Christentum kann in Wissenschaft und Leben durch freien Wetteifer nur gewinnen, weil die Freiheit die Frucht und Anbahnung der Wahrheit ist!,,Die Wahrheit wird euch frei machen." Io 8 32. Das walte Gott.

739. 2. Joseph Schnitzer 3.

Die Enzyklika Pascendi u. d. kath. Theologie: Internat. Wochenschrift 11, 1. Febr. 1908, 129 ff.; 25 ENGERT, RGG 5, 1913, 351 f.

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Zu herrschen gewohnt, glaubt Rom auch die Ergebnisse der Forschung erzwingen und den Gelehrten allen Ernstes zumuten zu können, nur ihm Liebes, Gutes und Angenehmes herauszubringen und auszusprechen. Es wähnt, die Wissenschaft kommandieren zu können wie die Rauchfaßträger. Für wissenschaftliche Ueberzeugungstreue geht ihm vollends jedes Verständnis 30 ab. Von ihrem Standpunkte aus kann die römische Kirche ein inneres Verhältnis zur Wissenschaft überhaupt nicht haben. Ihrer Lehre gemäß vom Heiligen Geiste geführt und erleuchtet, erfreut sie sich ja ohnehin längst des Vollbesitzes der göttlichen Wahrheit. Sie weiß daher von vornherein alles besser, ist über allen Irrtum erhaben und von menschlicher Wissenschaft und Gelehrsamkeit so wenig abhängig, daß sie, sie allein, den Prüfstein und Maßstab aller Wissenschaft 35 abgibt und den Wahrheitsgehalt aller, nicht etwa nur der theologischen, sondern sogar der profanen Forschung nach der Uebereinstimmung mit ihren Lehren bestimmt. Der Gelehrte mag forschen, jahre-, jahrzehntelang; der römische Monsignore entscheidet, so wenig er von der Sache verstehen mag. Und das mit Recht. Denn der Gelehrte will und soll ja nur ermitteln, was Wahrheit ist; der Monsignore stellt fest, was kirchlich ist. Die Gelehrten, wie überhaupt die Priester 40 und Gläubigen, sind und bleiben, so alt sie auch werden mögen, die einfältigen Schäflein, die des geistlichen Hirten, die unmündigen Kinder, die der römischen Gängelung niemals entraten können. Sie machen zusammen die Ecclesia discens aus, die lediglich zu hören und zu gehorchen hat. Der Heilige Geist bildet das Monopol der Prälaten.

740. 3. George Tyrrell ". Medievalism, a reply to Cardinal Mercier, Lo 1909. Ders., Through Scylla and Charybdis, 1907; u. d. T.: Zwischen Scylla u. Charybdis oder Die alte u. d. neue Theologie, deutsch v. EWOLFF, Jena 1909; Christianity at the Cross-Road, Lo 1909. MDPETRE, Autobiography and life of G.T., 1912; KÜBEL, RGG 5, 1913, 1421 ff.

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It is to my Protestant antecedents to my six or seven years of purely passive unreasoning 50 Protestantism that you trace the conviction that now makes me a Catholic and prevents that 1 vgl. oben Nr. 633.

2 S. 80.

Professor d. Dogmengeschichte a. d. Universität München 1902-1913.

4 S. 138. 5 S. 139.

gest. 15. Juli 1909.

Kardinal Mercier, EB v. Mecheln, hatte 1908 in einem Hirtenbrief den belgischen Klerus vor seiner Theologie gewarnt.

8 S. 100 ff.

return to the Church of my baptism which in so many ways would be such an unspeakable relief to me. For,,Who cand well with perpetual burnings?“

What! thirty years of my reasoning life spent in defence of the Catholic system and twentysix of them under the tutelage of the Society of Jesus were not enough to obliterate the impression 5 made by Protestantism on my school-boy mind!

That were, indeed, a high testimony to the vigour of Protestantism as contrasted with Catholicism.

No, Your Eminence, it was not from Protestantism that I learnt the principle: Securus iudicat orbis terrarum. But while holding no brief for that religion I will not deny my indebted10 ness to it. If there are certain other Catholic principles by which I continually judge and condemn my own conduct, their vigour in my conscience is, I think, due to the fact that with Protestants they are living forces and with Catholics they are for the most part dead formulae. The rights of authority and the rigths of personality; the development of the community and the development of the individual, are not conflicting but complementary ideas. If Protestan 15 tism has forgotten one side of religious life, Roman Catholicism has forgotten the other.,,The Protestant nations are sick", you say. Sick they are; but who has sickened them? Who has made their stomachs rise against a conception of authority so evil that the risk of anarchy were preferable? Who has banished the Catholic conception into complete oblivion so as to force men to choose between pure individualism and an ecclesiastical dictatorship?" The Protestant 20 nations are sick", but the Catholic nations are dying. What has sickened those is killing these. Where the principle of unity and authority has been unduly weakened it may be restored. At all events the forces of personality are there, waiting to be organised and focussed. There is a rich chaos for creative power to work upon. The sickness is not unto death but that the glory of god may be revealed in a new life. But where authority has eliminated personality, it has preyed on 25 its own vitals.

I can only say that if I am as sensible as ever of the limitations of the English Church, I have come more and more to understand and appreciate her manifold excellences. We have much to learn from her. If she is poor, where we are rich, she is rich where we are poor. There are reasons (not the sophistical reasons of popular controversy) which forbid my return 30 to her communion and keep me where I am, suspended mid-air. Frankly, I regret their existence, and have done my best to get over them.

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741. 4. Alfred Loisy.

a) Autour d'un petit livre2, P 1903. DETIER, L'abbé Loisy, P 1909; LACHENMANN, RGG 3, 1912, 2369 ff.

Pour subsister en France, le catholicisme a besoin, certes, de n'être pas un parti de réaction, soit dans l'ordre politique, soit dans l'ordre social. Cette condition, néanmoins, ne suffit pas, ou plutôt elle est irréalisable, et le catholicisme sera, par la force de choses, un parti, ce qu'il ne doit pas être, et un parti réactionnaire, voué à un affaiblissement incurable et à une ruine fatale, tant que l'enseignement ecclésiastique paraîtra vouloir im40 poser aux esprits une conception du monde et de l'histoire humaine qui ne s'accorde pas avec celle qu'a produite le travail scientifique des derniers siècles; tant que les fidèles seront entretenus dans la crainte de mal penser et d'offenser Dieu, en pensant simplement, et en admettant, dans l'ordre de la philosophie, de la science et de l'histoire, des conclusions et des hypothèses que n'ont pas prévues les théologiens du moyen âge; tant que le savant catholique aura l'air d'être 45 un enfant tenu en lisière et qui ne peut faire un pas en avant sans être battu par sa nourrice. Une formation spéciale et défectueuse crée nécessairement une mentalité particulière et inférieure, laquelle entraîne après soi l'esprit de parti, la défiance à l'égard de ce qui est vraiment lumière et progrès. La plus sage des politiques, la plus généreuse sollicitude pour les classes populaires n'assureraient pas chez nous l'avenir du catholicisme, si le catholicisme qui, étant une réligion, 50 est d'abord une foi, se présentait sous les apparences d'une doctrine et d'une discipline opposées au libre essor de l'esprit humain, déjà minées par la science, isolées et isolantes au milieu du monde qui veut vivre, s'instruire et progresser en tout.

1 S. 103 ff.

geb. 1857, Schüler des Abbé Ludwig Duchesne, 1881 Professor für biblische Exegese am Institut Catholique in Paris, verlor 1893 sein Lehramt, wurde 1908 exkommuniziert, übernahm 1909 den Lehrstuhl für Religionsgeschichte am Collège de France.

Avant-propos p. XXXIV ff.

On doit avoir le droit de dire ces choses, quand on a employé sa vie à montrer que la profession de catholicisme est compatible avec le plein exercice de la raison et les libres recherches de la critique. On a écrit L'Évangile et l'Église1 afin d'expliquer comment le principe catholique, en vertu de son inépuisable fécondité, peut s'adapter à toutes les formes du progrès humain. Mais l'adaptation, dans le passé, ne s'est jamais faite sans effort. Il en sera de même à l'avenir. 5 b) Simples réflexions sur le décret du saint-office,,Lamentabili sane exitu" et sur l'encyclique ,,Pascendi dominici gregis", Cheffonds 1908.

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Le Pontife a dit vrai en déclarant qu'il ne pouvait pas garder le silence sans trahir le depôt de la doctrine traditionelle. Au point où en sont venues les choses, son silence aurait été une énorme concession, la reconnaissance implicite du principe fondamental du modernisme: 10 la possibilité, la nécessité, la légitimité d'une évolution dans la façon d'entendre les dogmes ecclésiastiques, y compris celui de l'infaillibilité et de l'autorité pontificales, ainsi que dans les conditions d'exercice de cette autorité. Maintenant les positions sont prises: l'Église romaine, s'appuyant sur l'idée de la révélation absolue, qui autorise divinement sa constitution, sa croyance et ses pratiques, refuse toute concession à l'esprit moderne, à la 15 science moderne et à la société moderne, qui ne peuvent reconnaître ni le caractère absolu de cette révélation, ni l'absolutisme de l'infaillibilité et de l'autorité ecclésiastiques. Le divorce est complet. La science l'avait déjà réalisé pour elle-même, et la société y tendait de plus en plus. L'Église, par la voix de son chef, vient de la proclamer officiellement.

A l'heure actuelle, il est impossible de prévoir quand et comment la pensée et la société mo- 20 dernes pourraient se réconcilier avec la foi et l'institution catholiques. Ce n'est pas non plus le moment d'examiner les torts réciproques car ils ne sont pas tous du même côté, qui ont amené la scission que le Souverain Pontife vient de sanctionner définitivement. Le temps est le grand maître sans lequel aucune vérité ne porte fruit en ce monde. On aurait tort de désespérer soit de notre civilisation, soit de l'église. Mais ce n'est pas quand elles se tournent le dos qu'on 25 peut leur parler utilement d'accord.

Beilage IX. Aus jesuitischen Moralisten.

Lit. üb. d. Jesuitenorden: ZÖCKLER, RE 8, 1900, 742 ff.; die jesuit. Moraltheologie: BLAISE PASCAL, Lettres provinciales, P 1657 (vgl. oben Nr. 531); Doctrina moralis Iesuitarum 2, Celle 1874; DÖLLINGER-REUSCH, G. d. Moralstreitigkeiten i. d. röm.-kath. K. seit dem 30 16. Jahrh., 2 Bde., Nördl 1889; HREUSCH, Beitr. z. G. d. Jes. Ordens, 1894; PvHOENSBROECH, 14 Jahre Jesuit, 2 Bde., L 1909. 10; WHERRMANN, Röm. u. ev. Sittlichkeit 3, Marb 1903; JOSMAUSBACH, Kath. Moral (Vereinsschrift d. Görr.-Ges.), Köln 1902. VFRINS SI, KL 6, 1889, 1374 ff.; BDUHR SJ, Jesuitenfabeln, Fr 1904. SCHEEL, RGG 3, 1912, 960 ff.; vgl. die Entscheidungen Innocenz XI. 1679, oben Nr. 534 cf. 517; Klemens XI. 35 1704, Nr. 541; Klemens XIV. 1773, Nr. 548.

742. 1. HBusembaum († 1668). Quid liceat reo circa fugam poenae ? Medulla theologiae moralis, lib. IV c. 111, dubium VII art. 2, Mstr 1650, 478 (cf. lib. VI tract. 6 c. 2, dub. II art. I, 637). Zu dem Satz,,der Zweck heiligt die Mittel": JHUBER, Jes.Orden, B 1873, 111 ff.; die letzten Verhandlungen: PGRÜNBERG, ZKG XV 436 ff.; 40 TSCHACKERT, ib. XIX 368 f.; MREICHMANN, ib. XX 95 ff.; THBRIEGER, ib. 102; PV HOENSBROECH, Der Zweck heiligt die Mittel 3, B 1904; Lit. über den Streit Hoensbroechs mit Dasbach über diesen Grundsatz ThJB XXIV, 1904, 769; XXV, 1905, 1190 f. Quid liceat reo circa fugam poenae?

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Resp. Quando sententia est materialiter iniusta, lata tamen secundum allegata et 45 probata, etsi in conscientia non obliget, non potest reus iudici positive resistere; tum ob scandalum, tum quia tali casu iudex habet ius sententiam exequendi, et ad id tenetur.

Dixi,,positive", quia reo, etiamsi vere reus sit, licet ante et post sententiam, (quoad mortem, vel poenam morti aequivalentem, v. g. perpetuum carcerem) fugere. Ratio, quia quilibet tam magnum ius habet ad vitae suae conservationem, ut nulla potestas 50

1 Paris 1903; deutsch u. d. T.: Evangelium und Kirche, von GRIERE-BECKER, M 1904. 2 oben Nr. 647. 4 S. 276 f.

3 oben Nr. 648.

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