Mélanges de littérature, Tom 4

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Jean Baptiste Antoine Suard
Dentu, an XII (1803)-an XIII, 1804

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Strona 227 - La plupart des hommes n'aiment que d'une manière vulgaire, ils n'ont qu'un objet. Ils se proposent un terme dans l'amour où ils espèrent d'arriver : après bien des mystères, ils ne se reposent que dans les plaisirs. Je suis toujours surprise qu'on ne veuille pas raffiner ' sur le plus délicieux sentiment que nous ayons. Ce qui s'appelle le terme de l'amour est peu de chose. Pour un cœur tendre, il ya une ambition plus élevée à avoir, c'est de porter nos sentiments et ceux de la personne...
Strona 196 - On regarde une femme savante comme on fait une belle arme : elle est ciselée artistement, d'une polissure admirable et d'un travail fort recherché ; c'est une pièce de *cabinet, que l'on montre aux curieux, qui n'est pas d'usage, qui ne sert ni à la guerre ni à la chasse, non plus qu'un cheval de manège, quoique le mieux instruit du monde.
Strona 58 - Qu'à l'univers surpris cette grande action Soit un objet d'horreur ou d'admiration ; Mon esprit , peu jaloux de vivre en la mémoire , Ne considère point le reproche ou la gloire : Toujours indépendant , et toujours citoyen , Mon devoir me suffit, tout le reste n'est rien. Allez , ne songez plus qu'à sortir d'esclavage.
Strona 127 - Tous les jours à la cour un sot de qualité Peut juger de travers avec impunité ; A Malherbe, à Racan préférer Théophile Et le clinquant du Tasse à tout l'or de Virgile.
Strona 278 - ... que par le talent et le génie même. Notre théâtre , regardé jusqu'ici par toute l'Europe comme une école de bon goût et de bonnes mœurs , serait bientôt une école d'extravagance et de scandale. Lorsque Solon vit des théâtres publics s'élever dans Athènes, il s'écria : Ces amusemens parleront bientôt plus haut que les lois. Eh bien ! faisons parler sur nos théâtres l'esprit même qui va animer nos lois , l'amour de l'ordre et de la liberté. Mais faudra-t-il soumettre au caprice...
Strona 261 - Le public s'exprime mal lorsqu'il demande une loi pour accorder ou autoriser la liberté de la presse. Ce n'est pas en vertu d'une loi que les citoyens pensent, parlent, écrivent et publient leurs pensées ; c'est en vertu de leurs droits naturels...
Strona 131 - Ce n'est pas que le péril où je me trouve ne soit fort grand , puisqu'au moment où je vous écris les cloches sonnent pour la vingt-deuxième personne qui est morte aujourd'hui. Ce sera pour moi quand il plaira à Dieu.
Strona 276 - II serait étrange, dit-il, que la liberté civile consistât dans le droit illimité de rassembler dans de vastes théâtres- les citoyens d'une grande ville pour y exposer à leurs yeux des scènes licencieuses ou atroces, pour y tourner en ridicule la religion, la morale et les lois , pour y insulter le Souverain , les Magistrats, les Prêtres , les particuliers , pour y prêcher la sédition , et dénoncer aux vengeances du Peuple des citoyens innocens qu'un méchant voudrait perdre.
Strona 317 - Au moment de la représentation, il ralliait sa troupe au café, se rendait de bonne heure au parterre avec elle, attirait l'attention de tout ce qui l'environnait, en parlant haut, en citant des vers, en contant des anecdotes scandaleuses, en répandant des préventions pour ou contre la pièce et l'auteur. Il flattait...
Strona 318 - ... le double effet de faire rire et de communiquer le même mouvement au diaphragme de ses voisins. Un jour la sentinelle l'avertit de ne pas faire de bruit : Comment, mon ami, lui dit-il, vous qui paraissez un homme de sens et qui avez l'habitude du spectacle, est-ce que vous trouvez cela beau? — Je ne dis pas cela, lui répondit le soldat un peu radouci ; mais ayez la bonté de bailler un peu plus bas.

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