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pas adopté, le pape Grégoire VII défendit la fornication aux prêtres, diacres et sous-diacres, sous peine d'être rejetés du sein de l'église. Ce châtiment canonique ne suffit pas encore et le concile de Paris fit, en 1212, ce que celui de Rome aurait dù faire: il défendit aux évêques de permettre pour de l'argent, aux prêtres de leurs diocèses, d'entretenir des concubines. Ces défenses furent négligées pour les importantes questions de l'école. Les pères de l'église mettaient plus de prix à décider si une étole rapetassée d'un bout à l'autre était encore bénite, qu'à réformer les mœurs de ceux qui la portaient.

Au quatorzième siècle on feignait de croire, et un docteur osa bien affirmer que le concubinage était de droit divin, mais qu'il fut toujours défendu

chapitre De minutione; c'est le dix-neuvième des statuts des prémontrés d'Estival, manuscrit de 1613. Il prescrivait cinq saignées annuelles et générales, après les fêtes de Pâques, Saint Jean-Baptiste, Nativité, Saint Martin d'hiver et Purification. Une sixième saignée pouvait être autorisée par l'abbé qui en fixait le temps. mais pour cause réelle de maladie. Toute la communauté pouvait manger à l'infirmerie ou au réfectoire pendant les trois jours qui suivaient la saignée, et était mieux traitée que de coutume; elle prenait ses ébats hors du cloître et des jardins. Les ventouses et les scarifications remplaçaient quelquefois la saignée avec permission. Mais les ventousés et scarifiés étaient privés des prérogatives accordées à la saignée. Voir aussi Ducange au mot Minutio.

Ce chapitre De minutione était depuis long-temps tombé en désuétude et ne figurait que pour mémoire.

d'approcher des femmes publiques et vénales (16). Cette assertion, si elle ne fût passée inaperçue, pouvait ébranler tous les trônes de la chrétienté, en établissant la prescriptibilité du droit divin pour justifier l'incontinence des anciens et pour excuser celle des modernes.

Les schismes furent la suite inévitable de ce mélange de petitesses et d'immoralités. Le supplice de Jean Hus et de Jérôme de Prague devint le signal des déchiremens de l'église. Les peuples, foudroyés jusqu'alors par l'excommunication, bravèrent cette arme druidique et se détachèrent de la communion romaine. Cette époque remarquable fit plus pour les mœurs que les décrets des conciles. Le voisinage de l'Allemagne et l'introduction du luthéranisme dans les Vosges imposèrent aux monastères l'obligation d'adopter une conduite plus réservée.

» que,

Cependant le désordre était tel encore au dixseptième siècle qu'un pieux évêque écrivait à Vincent de Paule : « J'ai horreur quand je pense dans mon diocèse, il y a presque sept >> mille prêtres ivrognes ou impudiques qui montent » tous les jours à l'autel et qui n'ont aucune vo» cation. » (Vie de Saint Vincent de Paule. Nancy, 1748, volume 1., page 144.)

(16) Breviarium Joannis Fabri, doctoris in ustriusque juris facultate (ouvrage du quatorzième siècle imprimé en 1480): olim concubinatus erat permissus, etiam de jure divino; sed tamen semper fuit prohibitum ad mulieres publicas ei venales accedere.

Telles sont les causes qui ont amené et entretenu la corruption des mœurs de l'ancien clergé. La révolution de 1789 l'a régénéré; en détruisant la cause essentielle, la puissance et les richesses, elle en a détruit les licencieuses prérogatives. Le progrès des lumières achèvera de le rendre à sa destination primitive : le service exclusif des autels, la morale en préceptes et en exemples et l'alliance de la religion avec la liberté.

la

Je ne terminerai pas cette introduction sans protester de nouveau contre la solidarité que malveillance chercherait à établir entre le présent et le passé; ce que je dis à titre d'historien ne peut avoir aucun rapport avec le tems actuel. J'ajouterai, pour être vrai en tout, que personne n'estime et n'apprécie plus que moi ces ecclésiastiques respectables

Dont le saint ministère,

Du peuple réuni présente au ciel les vœux,
Ouvre sur le hameau tous les trésors des cieux,
Soulage le malheur, consacre l'hyménée,
Bénit et les moissons et les fruits de l'année,
Enseigne la vertu, reçoit l'homme au berceau,
Le conduit dans la vie, et le suit au tombeau.

DELILLE,

TABLEAU CHRONOLOGIQUE

DES SOUVERAINS

DEPUIS CLOVIS JUSQU'A LOUIS XV.

L'histoire de l'arrondissement de Saint-Dié devant se rattacher à l'histoire de Lorraine dont il fesait partie, il a paru nécessaire de donner la chronologie des rois et des princes qui ont gouverné cette province, depuis Clovis jusqu'à sa réunion définitive à la France,

CLOVIS 1.er en l'an..

I.

500

THIERRY 1,er son fils, reçoit l'Austrasie en partage. 514 THÉODEBERT 1.er, fils du précédent...

THEOBALD, fils de Théodebert...

CLOTHAIRE 1.er, oncle du précédent et son héritier,

I.

Seul monarque de l'empire français pendant

3 ans. Il cède l'Austrasie à son frère

CHILDEBERT 1.er.

Mort sans postérité. L'Austrasie retourne à

er

CLOTHAIRE I.or

537

550

556

557

563

565

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CHILDEBERT II son fils unique.....

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THÉODEBERT, fils du précédent, sous la tutelle de

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578

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617

Meurt assassiné par les ordres de sa mère; il

a pour successeur

THIERRY II, Son frère

sou

CLOTHAIRE II, roi de France, s'empare de l'Austrasie 618 Il cède le gouvernement à son fils et lui donne pour conseillers Pepin, maire du palais d'Austrasie, et Arnoud, évêque de Metz. Clothaire se réserve les monts des Vosges qu'il n'abandonne que 3 ans après à DAGOBERT 1.er.

Les règnes de Clothaire et de Dagobert sont paisibles; ils réparent les malheurs des règnes précédens.

SIGEBERT II, fils de Dagobert..

Meurt en 658. Grimoald, maire du palais, place sur le trône, au préjudice de Dagobert, fils de Sigebert, son propre fils

CHILDEBERT...

L'usurpateur mis à mort par Clovis 11, qui place sur le trône son fils puîné Childeric, assassiné

DAGOBERT, fils de Sigebert, rappelé d'Irlande par les
Austrasiens, aidés de Wilfride, évêque d'York,
Vulfoad, maire du palais..
THIERRY III lui succède..

A sa mort, Pepin d'Héristal, maire du palais, prend le gouvernement de l'Austrasie. Les souverains qui suivent étaient sans autorité .... CLOVIS II réunit toute la monarchie

...

CHILDEBERT III, Son frère, lui succède..

DAGOBERT III, fils du précédent、..

Pepin cède le duché d'Austrasie à Charles

626

642

661

673 680

687

699

703

713

Martel, sun fils naturel, et meurt en..................、、 714

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