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NOTES

ET PIÈCES JUSTIFICATIVES

DE L'HISTOIRE DE SAINT-DIË.

N.o 1. (page 15.) C'est à cette première invasioni d'Attila, etc.

Attila verò, destructâ Aquilegia, ad Rhenum comitatum dirigit ; transitoque eo, pagum alsatiensem et omnem Germaniam et Galliam depopulatus est. Ad cujus adventum, qui in prædictâ insula Noviento cummanebant, relictis omnibus, fugerunt et desolatum locum reliquerunt.

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Cessante posthæc persecutionis procellâ, cum jam sanctæ ecclesiæ pax reddita fuisset, novientenses insulari, cum cæteris pagensibus Alsatiæ, de latibulis Vosagi in quibus delituerint ad proprium habitationis locum revertuntur (Chronicon novientensis cœnobii).

N.° 2. (page 26.) Ces deux routes réunies, etc. Un titre de 172, des archives de Saint-Dié, fait mention de la route du Donon.

Voici un extrait de ce titre : Le duc Mathieu donna à l'abbaye de Beaupré tout ce qu'il avait à la Fosse, qui n'était alors qu'une ferme, aujourd'hui le village de la Grande-Fosse au val de Saint-Dié :

S. Deodati.

unum,

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Fossa constructam, cum omnibus finibus suis, à saxo de Saâles usque ad viam ferrati montis et exinde usque illùc ibi conveniunt in bannum Senonense et bannum de Provenchères et bannum de Sessey, et deindè secundùm divisionem rivi per totam vallem ubi dicitur mensiongères, usque ultrà Baldamon ad rivam qui dicitur petrosa gutta et sic usque ad supradictum saxum de Saales.

Cette via ferrati montis est la même que la via salinatorum qui traverse le Ban-de-Sapt, passe par Saales et conduisait à Eber

munster.

Les mots ferrati montis viennent de la route romaine pavée qui passe au Donon, et non de la découverte des mines de fer qui n'a cu lieu qu'un siècle plus tard.

N.o 3. (page 28.) D'après l'assertion d'un auteur

anonyme.

Nam signis cessantibus, venis cohibitis salinarum, frequentia quoque desiit populorum. Ad confutandum tamen impudentem garrulitatem invidorum et incredulorum, datur ibidem usque hodiè perspici evidentissima indicia trium quondam puteorum. (Vita B. Hydulphi ex manuscripto epternacensi, caput 14.) Ce qu'il y a de plus certain dans ce passage, c'est que le dixième siècle avait aussi ses incrédules et ses philosophes.

N.° 4. (page 34.) Il existait une église, fanum, sur la rive occidentale de la Meurthe.

Porrò antequàm Gundelbertus ad Senoniam se contulisset, fanum ædificatum erat ad occidentalem Meurtæ ripam, in vastâ et horridâ solitudine. Eum locum, ut fertur, monachi Colombanæ familiæ, deindè vestales, nunc sæculares canonici, postremò ordinis præmonstracensis regulam canonici incoluerunt, hodièque incolunt, et Stivagium vocatur. Quo tempore vel à quibus fuerit erectum non liquet (RICHER et HERQUEL, cap. 4).

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Hugo, abbé d'Estival (sacræ antiquitatis monumenta, page 177) ajoute à ce passage: Antiquissimum totius Vosagi monasterium est Stivagium. ..scriptor necdum editus vitæ episcoporum tullentium, cui Mabillonius plus æquo fidem dedit, integrum Bodoni honorem fundationis detulit. Quo titulo, quâ auctoritate suppar anonymus scriptor id evulgarit, haud scio! Successionem variorum ordinum in Stivagio per Herculanum et Richerium inductam, nulla testantur antiquiorum temporum vestigia.

N.° 5. (page 40.) Quelques années après, Childeric devenu roi d'Austrasie, etc.

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L'édit de ce prince qui constate la donation faite à Dieudonné n'a jamais été connu aux archives de Saint-Dié que par le titre de Numérien qui fait mention de cette libéralité : In proprietate autem suâ, quam ex fisci largitate promeruit, monasterium construxit Pro desiderabili salute Childerici, gloriosi principis, plenius valeant exorare. Voilà tout ce qui prouve cette donation. Quant au titre de Numérien, il est sans date mais il paraît avoir été donné vers l'an 669; d'autres disent en 664, époque à laquelle vivaient les archevêques de Trèves et ses évêques comprovinciaux, dans la sixième année du règne de Childeric en Austrasie. Ce parchemin est un des quatre échappés à l'incendie de 1065. Il fut long-tems égaré et servit de couverture à un registre de l'abbaye de Moyenmoutier, d'où il fut renvoyé en assez mauvais état au chapitre de Saint-Dié. Mabillon l'a inséré au quatrième volume des Actes des saints de l'ordre de Saint Benoît. Nous n'en donnerons ici qu'une courte analyse en français.

Numérien déclare à Chidulfe, Floalde et Eborin, évêques de la province de Trèves, que le vénérable Dieudonné, évêque, a consacré des églises en l'honneur de Sainte Marie, des saints Pierre et Paul et leurs compagnons, Euchaire, Materne, Maximin et leurs compagnons, Maurice, Exupère, Candide et leurs compagnons; qu'il a bâti un monastère au fond d'un désert appelé Galilée et auparavant Jointures; qu'il a obtenu de la libéralité du fisc la propriété du fonds sur lequel il a bâti un monastère, où il a placé des religieux sous la règle de Saint Benoît et de Saint Colomban; qu'il s'est adressé à lui (Numérien) en le priant d'accorder un privilége

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à son église; que lui, ses frères les abbés, les prêtres et tout son clergé, acquiesçant à la demande de ce pieux prélat, ont statué et décrété que, de tout ce qui a été donné audit monastère et aux religieux, soit par les habitans du lieu, soit par toutes autres personnes, aucun abbé, prêtre, archidiacre ou clerc, ni aucune puissance séculière, n'aura le droit d'en diminuer quelque chose ou de se l'approprier; qu'après la mort de Dieudonné, ce sera aux religieux de choisir et d'établir pour abbé celui d'entre eux qu'ils sauront le mieux mériter leurs suffrages, etc.

Nous allons suppléer aux titres perdus par un extrait de la topologie du monastère de Novientum qui détruit les fables de nos historiens des Vosges.

Denique his ità peractis, Childericus rex B. Deodatum per nuncios ascivit, eumque pro se Deum exorare petiit, et ei in eremo quod Vosegus dicitur vallem cum villulis ac novalibus sibi contiguis tradidit, deprecans ut monasterium illic construerct, ac servientes inibi Deo monachos collocaret, seseque omne illi supplementum ædificationis præbiturum pollicetur. Ad hæc vir sanctus: si factis, inquit, dicta confirmaveris missis tuis, prompto ac libente animo obsecundare confirmo vel promitto.

Rex illicò non paucas illi prolatas tradidit pecunias, eumque per chartarum confirmationem ad prædictum destinavit locum, omne illi præbens solatium. Vir itaque Dei illic veniens, totam vallem perlustrans, tandem in quâdam planitie suprà ripam fluvii qui Mortha dicitur, ædificationem monasterii initiavit. Deindè quibusdam casulis constructis, ad Novientum reversus, fratres quos illic convocaverat et de reliquiis sanctorum quibus oratorium deificaret, nec non libros ac vestes sacerdotales ad ministeria divina complenda, quorum omnium copia inibi jam congesta fuerat, secum assumens ad prædictum locum denuò remeavit. Cùmque inceptum jam perduxisset ad effectutn, quædam nobilis matrona de parentelâ præfati ducis (Attici), nomine Huna, cujus filiam B. Deodatus baptisavcrat ac de sacro fonte levaverat, ipsum evocavit et allodium suum in Sigolsheim et in Mittelvilre divisit, ac medietatem ad Novientam sancto Mauricio contradidit, reliquam verò partem cum possessione suâ in Ongershein ad locum noviter inceptum, quem vallem Galileæ nuncupaverat, itidem sancto Mauricio contradidit.

Sanctus itaque Deodatus, utrumque locum meliorando et au

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