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V. 24. « Dieu qui a fait le monde et tout ce qui est dans le monde, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite pas dans des temples faits de mains d'homme.»

V. 25. « Il n'est point honoré par des ouvrages de la main des hommes, comme s'il avait besoin de ses créatures, lui qui a donné à tous la vie, la respiration et toutes choses.»>

V. 26. « Et c'est lui qui a fait naître d'un seul toute la race des hommes, et il leur a donné pour demeure toute l'étendue de la terre, ayant déterminé le temps ́précis et les bornes de leur habitation.»

V. 27. « Afin qu'ils cherchent Dieu et tâchent de le trouver comme avec la main, quoiqu'il ne soit pas loin de chacun de nous. »

V. 28. « Car c'est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l'être, et comme quelques-uns de vos poëtes ont dit, nous sommes les enfants et la race de Dieu méme. »>

Si Paul parlait par la bouche comme on le dit vulgairement, il pensait au moins par l'esprit. Puissent tous les hommes en faire autant. C'est le vœu de celui qui n'en peut faire un meilleur pour l'autel comme pour le foyer domestique.

CONCLUSION.

A toi jeunesse des Écoles françaises, force vivante présentement de l'avenir, j'ai dédié, c'est-à-dire confié les espoirs de mon cœur, en te montrant d'une part l'illogisme du prétendu fondateur du catholicisme, et de l'autre part des propositions non entièrement nouvelles mais épurées, restreintes et coordonnées pour les besoins de classification de l'esprit humain. Je t'ai offert ces propositions - fruit de trente années d'aspirations et d'études dans le langage du cœur et non dans celui de ta haute éducation; ne perds pas de vue que c'est du milieu de l'atelier qui a bu toute ma sueur, que sortent ces aspirations de mes pensées. Ne m'accuse pas de la nudité dans laquelle je te les présente, je n'avais que le vestiaire du prolétaire pour les habiller; mais permets-moi un conseil avant de te quitter. Si je t'ai vue la bouche béante aux pieds d'autels réprouvés par la raison humaine, je ne t'ai pas moins vue écouter et te nourrir d'enseignements philosophiques desquels je voudrais également t'éloigner par une semblable appréciation des illogismes de ces enseignements.

Il y a à peine quelques jours tu te portais en foule vers la chaire de l'incontestable savant, M. RENAN, pour

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l'entendre te parler des grandeurs, des gloires et des décadences des nations premières! Troublée dans la sagesse de cet enseignement par la jalousie des chevaliers de l'éteignoir, tu méprisas ces derniers, et tu respectas ton professeur, ce qui me prouve la profondeur de ton jugement; mais si je te vois avec plaisir interroger par le savoir profond de cet homme les péripéties des existers passés, je te verrais avec peine unir tes conclusions aux siennes sur des propositions philosophiques aussi désespérantes qu'elles sont contraires aux aspirations du progrès. Non, je ne laisserai pas passer sous silence, avant de fermer ce livre, ces paroles prononcées par l'honorable professeur Renan au Collège de France, le 24 février 4862, sur la part des peuples sémitiques dans l'histoire de la civilisation (1). Ce savant conclut ainsi cette ouverture de son cours : « Arrivera-t-on, dit-il, à une vue plus certaine de la destinée de l'homme et de ses rapports avec l'infini? Saurons-nous plus clairement la loi de l'origine des êtres, la nature de la conscience, ce qu'est la vie et la personnalité? Le monde, sans revenir à l'incrédulité et tout en persistant dans sa voie de philosophie positive, retrouverat-il la joie, l'ardeur, l'espérance, les longues pensées ? »>

(1) Voir ouverture du cours de M. Renan, ayant pour t tre: De la part des peuples sémitiques dans l'histoire de la civilisation.

Vaudra-t-il encore un jour la peine de vivre, et l'homme qui croit au devoir trouvera-t-il sa récompense ? »

« Cette science à laquelle nous consacrons notre vie, nous rendra-t-elle ce que nous lui sacrifions? Je l'ignore. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'en cherchant le vrai par la méthode scientifique, nous aurons fait notre devoir. »>

« Si la vérité est triste, nous aurons du moins la consolation de l'avoir trouvée selon les règles; on pourra dire que nous aurions mérité la trouver plus consolante, nous nous rendrons ce témoignage que nous aurons été avec nous-mêmes d'une sincérité absolue. »

Je répondrai, moi : 1o que nous ne pouvons douter de la destinée de l'homme et de ses rapports avec l'infini; en ce qu'étant une fraction de ce grand corps infini, et par conséquent ne pouvant être autre que ce qu'est ce corps. La destinée de l'un commande celle de l'auire.

Les millions d'années (démontrées par la science astronomique) que mettent certains corps célestes à échanger leur lumière avec leurs frères de l'univers, nous affirment donc irrécusablement des échanges corpusculaires lumineux entre ces globes? Ces échanges nous prouvent que l'exister de ces corpuscules échangés remonte aux millions d'années de leur entrée en voyage... ou sans cela, de quoi serait composée cette lumière? Se créerait-elle en route; avec quoi? de cor

puscules à corpuscules? Oh! nous doublons la question au lieu de la résoudre; il n'en resterait pas moins la destinée du voyage bien prouvée.

Notre globe est-il le point d'arrêt de ce voyage? Non, assurément, vu qu'il n'est pas connu qu'il soit aux dernières limites de l'univers. Par cette simple proposition, nous nous trouvons donc devant une immortalité corpusculaire lumineuse remontant à des millions d'années, et devant une immortalité ultérieure probablement de durée égale.

Irons-nous, devant une telle proposition scientifique, douter des rapports des parties avec le tout, et voudrons-nous priver l'homme seul du privilége de ces relations? Si nous ne le pouvons par la force des choses, nous ne pouvons qu'affirmer ces rapports, et des rapports tels que ceux-ci démontrent d'euxmêmes qu'ils sont soumis à une destinée qui les fait être ce qu'ils sont. Nous ne pouvons donc que les connaître au jour le jour dans leurs divisions et non dans leurs compléments. Ce serait arriver par une prétention contraire à vouloir connaître le tout avant de connaître la partie.

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Cette éternelle conservation des corpuscules de la création, nous étant affirmée en plus par l'éclosion sans cesse identique des germes ou ce qui est tout un pour notre enseignement par leur éclosion à des états différents, nous prouve que l'être corpusculaire sait entrer et sortir de ces états... Ce savoir est, à n'en pouvoir douter, une succession de mémoires différentes,

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