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se cacher plus aux uns qu'aux autres, puisque, selön les croyances de l'Église à cet égard, il vient au contraire pour mieux être connu de tous.

Il est irréfutable que si Jésus est le flambeau de la vérite et la lumière même, il ne peut se réjouir des ténèbres qu'il plaît à Dieu d'imposer aux hommes sur des choses religieuses ou scientifiques, dont il gratifie partiellement les uns et non les autres. Continuons d'étudier la divinité du Christ. Luc dit:

Chap. 25, v. 43 (étant à l'agonie au jardin) : « Alors il lui apparut un ange du ciel qui vint le fortifier, et étant retombé en agonie, il redoublait de prières. »

OBS. Ne semble-t-il pas curieux qu'un ange, créature de Dieu, console son Dieu? N'est-ce pas retomber dans cette triste idée de ne pouvoir comprendre Dieu sans l'assimiler à toutes les faiblesses humaines?

Chap. 25. v. 70. « Alors ils lui dirent tous vous êtes donc le fils de Dieu? Il leur répondit: Vous le dites, je le suis. »

OBS. L'historien Luc fait expirer Jésus en prononçant les paroles suivantes, qui ne sont nullement celles que nous avons lues dans Matthieu :

Chap. 24, v. 45. « Le soleil s'obscurcit, le voile du temple se déchira par le milieu. >>

V. 46. « Et Jésus jetant un grand cri, dit: Mon père, je remets mon âme entre vos mains. Et prononçant ces paroles, il expira.

OBS. Si Jésus remet son âme entre les mains de son père, c'est, on n'en peut douter que son père et

lui ne sont pas un seul et même être; par conséquent, procédant de son père, il n'a que la même part de divinité et de personnalité de son père, que celle que nous avons tous de notre père matériel. Si nous portons de droit le nom de notre père matériel, et qu'un fragment de son être soit en nous, notre premier père n'en reste pas moins le chef, le fondateur, le premier contenant enfin par la voie des nombres, et nous, nous ne sommes que les fractions de ce contenant et de ces nombres. Voilà comme nous devons admettre la divinité du Christ, telle il l'admettait luimême, d'après ce que nous lisons par ses historiens, et non pas comme faisant une unité indivisible de sa personne avec celle de Dieu, comme le prétendent ses disciples en ce jour.

Consultons sur cette question Jean, comme nous avons consulté ses collègues. Nous lisons:

Chap. 5, v. 46. Car Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. »

Chap. 4, v. 34. «Jésus leur dit: Ma nourriture est dé faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir ses œuvres. »

Chap. 5, v. 30. Je ne peux rien faire de moi-même, je juge selon ce que j'entends, et mon jugement est juste parce que je ne cherche pas ma volonté propre mais celle de mon père qui m'a envoyé. »

V. 38. « Car je suis descendu du ciel, non pour faire

ma volonté, mais pour faire la volonté de celui qui m'a

envoyé. »

Chap. 8, v. 25. « Ils lui dirent: Qui êtes-vous? Jésus leur répondit: Je suis ce que je vous ai dit dès le commencement. »

V. 26. « J'ai beaucoup de choses à vous dire et à condamner en vous; mais celui qui m'a envoyé est véritable, et je ne dis dans le monde que ce que j'ai appris de lui. »

V. 27. « Et ils ne comprirent pas qu'il disait que Dieu était son père. »

V. 28. « Jésus leur dit: Lorsque vous aurez élevé en haut le fils de l'homme, vous connaîtrez qui je suis, et que je ne fais rien de moi-même; mais que je dis ce que mon père m'a enseigné. >>

Chap. 40, v. 36. « Pourquoi dites-vous que je blasphème; moi que mon père a sanctifié et envoyé dans le monde, parce que je dis que je suis le fils de Dieu?

Chap. 14, v. 24. « Celui qui ne m'aime point, ne garde point ma parole; et la parole que vous avez entendue n'est pas ma parole, mais celle de mon père qui m'a envoyé. »

Chap. 16, v. 26. «En ce temps-là vous demanderez en mon nom, et je ne dis point que je prierai mon père pour vous. »

V. 27. Car mon père vous aime de lui-même, parce que vous m'avez aimé et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu. »>

V. 29. «Ses disciples lui dirent: C'est à cette

heure que vous parlez ouvertement et`que vous n'usez point de paraboles. »>

OBS. Si Jésus a pu paraître clair à ses disciples dans les paroles précitées, nous pensons qu'il va redevenir obscur dans celles suivantes.

Chap. 47, v.4. Jésus ayant dit ces choses, leva les yeux au ciel et dit: Mon père, l'heure est venue, glorifiez votre fils ainsi que votre fils vous a gorifié. »

V. 2. Comme vous lui avez donné puissance sur tous les hommes, afin qu'il donne la vie éternelle à tous ceux que vous lui avez donné. »

V. 3. Or la vie éternelle consiste à vous connaître, vous qui êtes le seul Dieu véritable, et J.-C. que vous avez envoyé. »

V. 4. « Je vous ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que vous m'avez donnée à faire.

V. 5. « Maintenant donc, mon père, glorifiez-moi en vous-même, de cette gloire que j'ai eue en vous avant que le monde fût.»>

OBS. Pour celui qui sera pénétré des affirmations de Jésus, même sur sa nature de fils soumis aux ordres de son père... d'individualité agissant au nom d'une autre individualité, et non un seul et même être déguisé et trompeur, venant par un si captieux étalage de sa dépendance envers les ordres de son père, faire une si ridicule tournée sur notre globe, grain de sable dans tous les globes de l'univers, pour avoir le plaisir d'intriguer au lieu d'éclairer ses enfants sur sa nature, sa puissance et son savoir; il en résultera que cette

glorification que Jésus implore de son père, n'est autre que cet état heureux qu'il possédait comme nous tous depuis la création des êtres; état qui fait l'existence spirituelle des anges et des êtres en général... état qui n'existe que dans le sanctuaire des pensées di vines... Hne faut pas croire, d'après ces mots du Christ: « Glorifiez-moi de cette gloire que j'ai eue en vous avant que le monde fût, » qu'il entend dire par là qu'il a préexisté de toute éternité à l'exclusion de l'humanité entière. Il est au contraire irrécusable que la création en général ne peut être postérieure à l'es sence même de Dieu; qu'il n'y a de postériorité pour elle que dans les différents états qu'elle subit; états qui lui paraissent être tous autant de manifestations ou de créations nouvelles. S'il en était autrement, Dieu eût donc emprunté ou emprunterait ses manifestations à des essences qui ne seraient pas de lui. Si ces essences ne sortaient pas de lui, elles sortiraient d'ailleurs assurément; cet ailleurs, hors Dieu, serait une deuxième création à laquelle il faudrait assigner un autre créateur. Par conséquent, nous nous trouverions vis-à-vis plusieurs dieux au lieu d'un seul, comme il est raisonnable de l'admettre, pour ne pas compli quer la question. Par cette simple étude nous voyons que Jésus était dans son droit de tenir le langage qu'il tenait; mais que nous sommes également dans le nôtre, de l'entendre comme nous l'entendons. Dans le v. 2 précité, Jésus s'exprime ainsi : « Comme vous lui avez donné puissance sur tous les hommes, afin qu'il donne

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