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presque tous mes ouvrages. Je vais vous exposer mes moyens de compréhension à son sujet; puissé-je être assez clair et assez heureux pour être compris de vous.

Ne remontant pas aux sources premières de toute élaboration de pensées par les premiers hommes nos pères, de toutes aspirations à la préférence divine, à la suprématie des combinaisons religieuses et morales, aux créations libres ou esclaves des institutions gouvernementales, aux innombrables moyens de se séparer de ses frères par l'élévation aux honneurs, à la fortune et à l'exploitation en tous les genres, nous prendrons la société telle qu'elle est; et, l'admettant être un décalque, une continuation de vibration du passé, aspirant au futur en vue des mêmes moyens entraînants vers lui, par là nous étudierons plus facilement, je le pense, la question qui nous occupe.

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Concentrons nos observations sur la France simplement, notre chère patrie. Qu'est-elle en nos jours, politiquement parlant, puisque nous avons abordě plus spécialement ce côté dans notre étude? Elle est divisée en quatre partis qui aspirent conduire la civilisation progressive selon que chacun la comprend le parti · républicain préexistant et continuellement surexistant à tous les autres; le parti royaliste de par Dieu, selan le carlisme; le parti royaliste de par la bourgeoisie, selon l'orléanisme, et le parti impérialiste de par le prolétariat, selon le napoléonisme. Ajoutons à ces principaux partis celui politico-religieux et celui socia liste, nous en aurons assez pour établir, non une par

faite harmonie de relations, mais une désharmonie des plus redoutables pour ces mêmes relations.

Le républicanisme, c'est le premier homme présidant naturellement au gouvernement de son foyer.

Le royalisme prétendu divin, c'est l'homme présidant conventionnellement au gouvernement de plusieurs foyers. C'est une déviation forcée du droit unique de l'être en vue des besoins naturels et différents de chacun; c'est l'entrée en concession, c'est la naissance des engagements, le débat de la convoitise et la perte de la chose divine: la liberté.

Le royalisme bourgeois, c'est le commencement de la rectification des choses mal dirigées; c'est le bourgeois réclamant ses droits de noblesse, c'est l'éclosion des puissances de l'instruction et de l'aspiration au beau et au bon en vue du pour soi, et non du pour

tous.

Le napoléonisme, c'est le rappel de l'égalité par les masses au tribunal de la justice; c'est le rendement de comptes et des droits de tous; c'est la prédominance de la force contre l'astuce, et l'aspiration de tous aux lauriers appropriés par quelques-uns; c'est le manteau souverain couvrant toutes épaules, le drapeau de l'idée ombrageant tous les fronts, c'est enfin le gouvernement des hommes nouveaux succédant aux hommes anciens.

Le parti politico-religieux, c'est la contemplation scientifique des grands ressorts de la nature divinisée dans son orgueil d'assimilation, dans son incapacité

du professorat, dans sa dépendante condition de frac tion du tout, au lieu d'être le tout lui-même. C'est alors la fièvre de l'ignorance aux prises avec le savoir, la démence aux prises avec la raison: trouble-fête de tout groupe, trouble-ciel de tout espace.

Le parti socialiste, c'est la dispute de la liberté du lieu avec celle de l'espace, de l'individualité avec la société, de la famille avec les nationalités, de l'unitédu globe avec la collectivité des globes; c'est l'homme voulant retoucher l'ouvrage de Dieu et des hommes, transmuer les parties dans le tout; la liberté divisée dans l'esclavage général, le prolétariat en rentiers, et voulant reléguer l'homme du foyer domestique dans les tristes demeures des couvents catholiques; c'est la prétendue réforme du gouvernement d'un ambitieux remplacé par le gouvernement de mille autres ambitieux; c'est enfin une concurrence enrégimentée et non divisée tentée par les jésuites en habit de ville au lieu d'habits d'autel.

Pensez-vous qu'avec de tels éléments, divisant et dirigeant les aspirations humaines, il soit possible de prononcer à priori le succès de l'un d'eux dans des conditions futures exemptes de toutes entraves? Non. On ne peut prophétiser le futur de chacun que d'après son état de relations avec les autres, et par conséquent laisser chaque acteur préféré de chaque troupe animer, satisfaire et faire présager des succès généraux, quand il ne peut exister que des succès partiels en vue des aspirations contraires des partisans de chacun.

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du professorat, dans sa dépendante condition de frac tion du tout, au lieu d'être le tout lui-même. C'est alors la fièvre de l'ignorance aux prises avec le savoir, la démence aux prises avec la raison: trouble-fête de tout groupe, trouble-ciel de tout espace.

Le parti socialiste, c'est la dispute de la liberté du lieu avec celle de l'espace, de l'individualité avec la société, de la famille avec les nationalités, de l'unité du globe avec la collectivité des globes; c'est l'homme voulant retoucher l'ouvrage de Dieu et des hommes, transmuer les parties dans le tout; la liberté divisée dans l'esclavage général, le prolétariat en rentiers, et voulant reléguer l'homme du foyer domestique dans les tristes demeures des couvents catholiques; c'est la prétendue réforme du gouvernement d'un ambitieux remplacé par le gouvernement de mille autres ambitieux; c'est enfin une concurrence enrégimentée et non divisée tentée par les jésuites en habit de ville au lieu d'habits d'autel.

Pensez-vous qu'avec de tels éléments, divisant et dirigeant les aspirations humaines, il soit possible de prononcer à priori le succès de l'un d'eux dans des conditions futures exemptes de toutes entraves? Non. On ne peut prophétiser le futur de chacun que d'après son état de relations avec les autres, et par conséquent laisser chaque acteur préféré de chaque troupe animer, satisfaire et faire présager des succès généraux, quand il ne peut exister que des succès partiels en vue des aspirations contraires des partisans de chacun.

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