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à leur extension. Que ces graines, ees ovaires, ces germes ne touchent à quoi que ce soit, ils seront toujours ce qu'ils sont; mais qu'ils soient unis, mêlés, enceints dans d'autres graines, d'autres ovaires, d'autres germes homogènes à leur nature, une vibration collective se manifestera, des rapports s'établiront, des groupages, des extensions se formeront, et, d'un point inerte en apparence, sortiront une forme, des forces et des puissances insoupçonnées avant cette alliance naturelle et forcée par les appétits des êtres.

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Premier exemple. Je vois une femme plus homogène à mes besoins que belle à mes yeux, un rapport, une union, une fusion s'établissent entre nous deux, et d'un commun accord nous appelons à vibrer extérieurement un être semblable à nous, être qui cependant vibrait dans son intérieur à lui, et qui, par l'appel extérieur que nous lui faisons, sort de son état interne pour répondre à cet appel externe. Le réservoir qui le contenait le dépose dans celui qui doit le contenir à son tour là, il fait connaissance, s'allie, s'entoure d'êtres homogènes à sa nature et à celle des fonctions externes qu'il est appelé à remplir, pour apparaître à nos yeux sous une forme plus saisissable que celle qu'il avait primitivement, forme qui ne change pas, mais qui répondra mieux aux appréciations de l'optique dont dispose notre état externe. Nous pouvons alors, dans cette circonstance, prophétiser la 'naissance d'un être de notre espèce.

Ceci bien établi, nous partons d'un uni à un pour faire deux; c'est-à-dire joignant les facultés d'un à un dans un but arrêté, enfantant un troisième ou un semblable à soi qui, bien entendu, avant cette alliance, n'eût pu vibrer extérieurement.

Dans ce simple exemple, dans ce simple point de départ de la vibration externe des choses, est renfermée la faculté de prophétiser dont je peux disposer; mais je ne peux toujours dire je ferai telle chose qu'avec le concours de cette chose, et je ne suis autorisé à avancer cette proposition qu'avec l'assentiment des fractions qui concourent à la produire.

Deuxième exemple. J'ai 100 francs à payer demain; je peux prophétiser que cette dette sera acquittée, mais par le secours d'un emprunt; cette somme m'est promise et même assurée par un ami. Ce que je peux ne pas attendre dans cette circonstance, c'est que la somme promise soit détournée de son but par une cause que je ne saurais prévoir, cause qui m'a permis de prophétiser jusqu'à elle que ma dette serait payée, et qui cependant vient paralyser le point supérieur de la prophétic.

Mes pensées, dans mille circonstances semblables, toutes alliées qu'elles sont conventionnellement avec des pensées homogènes qui leur promettent leur concours, et font présager que de cette alliance sortira telle manifestation, peuvent donc affirmer qu'elles feront telle chose dans telle occasion ou dans telle

phase de succession, ce qui équivaut à telle question de temps, et se trouver déconcertées par le manque à l'appel du contingent des moyens de cette vibration. Il en est ainsi pour toute graine, tout ovaire et tout germe qui, s'ils sont déposés dans les milieux nécessaires à leur vibration externe, produiront les formes existantes de toute éternité en eux; produiront les locomotions, les formes et les puissances qu'ils contiennent, locomotions, formes et puissances qui vibreront extérieurement, comme elles vibrent intérieurement dans le forum des pensées, des besoins et des aspirations de l'être; mais autrement ils resteront tels quels. Un grain de sénevé ne contient pas l'histoire prophétique d'un grain d'avoine, et un germe d'homme ne contient pas l'histoire prophétique d'un germe de mouton.

D. Dans tout ce que je viens d'entendre, je ne reconnais que des déductions, des suppositions, des exemples antérieurs faisant admettre des faits semblables; mais la prophétie, telle je la conçois, telle je la connais et telle elle est admise, a ses précisions, ses dates, ses échéances, ses droits d'être enfin, qui ne semblent pas relever des suppositions que vous me citez.

R. Pensant que vous désiriez des instructions physiques toutes d'expertise et de contrôle, je vous présentais, non des déductions ni des suppositions, comme vous le croyez, mais bien des lois, des vérités compa

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ratives admises par le chimiste, comme par le naturaliste, par le simple observateur comme par l'ardent argumentateur. Je ne connais quoi que ce soit sur la terre qui ne découle d'une loi et ne contienne en soi une semblable loi réversible sur ses productions.

Je croyais ne pouvoir mieux faire que d'entrer en étude avec vous par ces citations qui, je le répète, toutes démonstratives qu'elles sont, ne laissent pas moins planer dans votre esprit des doutes que vous désirez éloigner de la prophétie humaine. Je crains fort que les lois de l'une soient plus assurées que les lois de l'autre, je devrais dire mieux étudiées; car des lois sont des lois, sont des forces et non des dépendances; mais, pouvant être étudiées imparfaitement, elles seront également commentées imparfaitement, et en plus, quoique ne dépendant pas absolument les unes des autres, tel le mot dépendance est compris de nous, elles n'en sont pas moins soumises chacune à des appels harmoniques qui alors semblent les placer plus ou moins inférieurement les unes les autres.

Le manipulateur de quelque substance que ce soit, sait ou peut savoir ce qu'il attend de cette substance; par conséquent, connaître ses puissances et ses qualités, ce qui est pouvoir prophétiser l'histoire future comme celle antérieure et présente de cette substance. Cependant, cent entraves non étudiées peuvent venir détruire cet historique prophétique.

Un botaniste peut décrire et faire manifester à mes

yeux l'histoire future de milliers de plantes, sans commettre d'erreurs sur aucune, sauf les entraves qu'il ne peut pas plus éviter que le manipulateur précité.

Ce que peuvent du savant physicien au savant chimiste, du savant horticulteur au simple laboureur, en connaissances prophético-scientifiques, le peut tout être dont les facultés sont aptes à ces études, sauf toujours les entraves avec lesquelles on est habitué de ne pas compter.

La manière dont nous devons désirer apprécier les facultés prophétiques de l'homme doit être on ne peut plus appropriée aux études matérielles du physicien qui ne veut en quoi que ce soit se dessaisir de ses instruments de manipulation; mais si nous délaissons ce domaine pour celui du spiritualisme, nous n'aurons pas besoin d'assembler à grands frais d'études les succes→ sions agégatrices des formes pour découvrir en elles leur loi d'être, par conséquent, prophétiser ou conter leur histoire future, comme nous contons leur histoire passée, nous nous en tiendrons à des êtres intelligents, assemblant et méditant leur passé en faveur d'un avenir plus de leur goût. Nous admettrons que l'état terrestre des êtres en général et de l'homme en particulier, est un état d'optique momentané, un état d'essais de vibration et d'harmonie, un état comparatif de moyens d'exister, par conséquent, une suite de combinaisons et de sensations inverses. Nous admettrons. qu'à la cessation de cet état, les moyens de vibration

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