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ingrate soit-elle, qui n'en serait pas moins très-consolante si elle pouvait être dirigée en vue d'obtenir des résultats en rapport avec toutes nos autres études.

SEPTIÈME VISION.-Je n'ai pas pris note depuis bien longtemps de différentes études spirituelles se rapportant plus ou moins à celles précédentes. L'avant-dernière avait de supérieur aux autres qu'elle était une espèce de résumé de toutes les phases de doutes dans lesquels on me plonge sur l'état dans lequel je me trouve et sur la rouerie, dirai-je, des moyens que j'emploie pour m'assurer de l'identité de cet état. Cette nuit-là je ne sais si j'ai joué gros jeu à l'égard de ma raison, mais je peux affirmer qu'étant véritablement rendu à mon état normal, je fus très-longtemps à pouvoir jouir de ma liberté d'appréciation, et je dirai plus, à me demander si je n'étais pas plus lucide dans mon sommeil que dans mon état de veille. Du 14 au 15 juillet 1855, je prends connaissance d'un journal spirituel à n'en pouvoir douter, puisque ce qu'il contient n'est ni connu, ni prévu, ni même pressenti en ce jour en France. J'y lis ces mots : « La Belgique vient de subir une révolution; l'honneur de ce peuple libre est enfin sauvé; la république y est proclamée. La Russie fait une alliance secrète, dit-on, avec le nouveau gouvernement, afin de pourvoir à ses besoins en denrées alimentaires, etc. » Réveillé tout aussitôt, je me trouvai plongé dans une certitude très-prononcée que ce

que je venais de lire allait arriver, et que Napoléon, ne pouvant souffrir une telle liberté si près de lui, surtout par rapport à la liberté de la presse, dont il doit craindre les écarts, allait entrer en Belgique; mais que la Prusse et l'Autriche n'attendaient que ce moment pour se déclarer ouvertement contre nous, et de là la guerre d'envahissement dont nous entretiennent depuis si longtemps nos lucides. Je prends note de cette révélation sans la faire suivre d'appréciations qui pourraient, si elle est une erreur, faire tomber naturellement dans l'erreur.

Les journaux du 25 août mentionnèrent des troubles assez graves passès près de Charleroy dans lesquels furent proférés des cris de: Vive la République ! La troupe fit feu et il y eut des morts et des blessés. Ces troubles furent suscités par une prétendue maladie que le voisinage de quelques fabriques ont dû procurer au grain.

HUITIEME VISION. — Sur la fin du mois d'août 1855 je reçus une lettre d'une personne de Lyon qui ne m'avait encore écrit qu'une fois; cette personne me disait dans sa lettre qu'ayant remis la mienne dans les mains d'une dame d'une assez bonne lucidité, afin de lui faciliter de me voir, cette lucide lui avait dit de m'écrire au plus tôt que j'aie à me méfier d'un certain visiteur qui devait venir me demander ou une séance, ou des renseignements, vu que cet homme me voulait

du mal, et surtout à ma lucide Adèle. Suivaient quelques détails. A la demande de son magnétiste, quand cela arriverait, la lucide dit voir devant elle un énorme 7, ce qui voulait lui marquer 7 jours ou 7 semaines. Cette révélation m'intéressa moins que le chiffre 7, que; j'avais vu moi-même trois jours avant de recevoir cette lettre.

La nuit où je le vis, il se trouvait suivre une trèsgrande quantité de baïonnettes qui semblaient aller à la guerre. Il m'apparut aux cieux, et pouvait bien avoir 6 pieds de longueur, sur une largeur proportionnelle. Si la vue de ce chiffre ne répondait pas à celle de la lucide, elle me rappela que quelques mois avant le 2 décembre 1854, je me trouvai sur la place de la Révolution, comme je l'ai publié Révélations d'Outre-Tombe, page 298, par une belle nuit, mêlé à des groupes très-nombreux de peuple rangés sur deux files, qui laissaient passer entre eux une très-grande quantité d'hommes à la mise du dix-huitième siècle, c'est-à-dire de 89. Au-dessus de ces hommes planait dans l'air une gigantesque statue de la Liberté, entourée d'un crêpe noir, crêpe qui se prolongeait en trèslongs tourbillons derrière elle. Cette statue sortait de Paris, ainsi que ceux qui marchaient sous elle. Tous prenaient la route de la barrière de l'Étoile; un des silencieux apôtres qui l'accompagnaient sortit de ses rangs, vint à moi, me fixa attentivement, puis appuya son pouce sur mon front, à la racine du nez, se tourna

vers les siens en leur disant: « Voici notre numéro 7. » Je me retrouvai dans mon état normal, sans pouvoir m'expliquer ce que cela signifiait. Je vis seulement, quelques mois après, que, par un concours de circonstances, la liberté était réellement sortie de France. pour aller je ne sais où.

Le 30 août 1855 je priai Adèle, en sommeil magnétique, d'appeler l'Esprit Swedenborg afin de le questionner sur ce sujet. Lorsqu'il fut présent, Adèle lui conta les trois concordances du 7, et lui demanda ce que cela voulait dire.

Swedenborg lui répondit que c'était un avertissement qui m'était donné, concernant la politique et ma position personnelle.

- Je ne comprends pas ce qu'a de commun ma position avec la politique, lui répondis-je.

-Lorsque le chiffre 7 vous fut révélé la première fois, il vous avertissait :

4° Que la liberté était exilée de France pour 7 ans ; 2o Qu'étant le septième qui aviez fondé un groupe afin d'étudier mes révélations, vous cussiez à être prudent, vu que vous pourriez courir quelques dangers en écrivant trop librement, comme vous le faites souvent;

3o La vision que vous avez cue en dernier lieu vous annonce que la fin de cet exil s'approche et que la liberté va bientôt être rendue à la France. Celle que cette lucide a eue à cet égard est en vue de vous avertir doublement d'avoir à être très-prudent; car sur les derniers

temps il y aura encore plus de compression qu'en ce jour, vos ennemis pourraient en profiter pour vous nuire; par conséquent, soyez très-prudent.

NEUVIÈME VISION. J'ai cessé de prendre des notes de ce genre de communications, quoique je n'aie pas cessé d'en avoir; mais entretenir le lecteur des détails journaliers de ces choses, pourrait faire supposer de l'enthousiasme et ç'a en serait peut-être. En toutes études il faut se tenir dans une sage réserve, c'est ce que j'ai tâché de faire. Jusqu'à ce jour, je n'ai eu en vue que de faire une appréciation consciencieuse; je ne voudrais, pour tout au monde, y ajouter ou en retrancher quoi que ce soit.

Continúant de me trouver dans cet état, dans lequel on prend plaisir, ou bien dans lequel je prends plaisir à m'intriguer moi-même en me créant continuellement des doutes sur ce que je vois; confrontant cet état avec l'état de veille, croyant à chaque fois être dans ce dernier par les récits que je fais aux personnes qui m'entourent de ce que j'ai pu voir dans mon état de sommeil, et contant à nouveau dans quatre à cinq états, par lesquels je passe successivement, ce que j'ai fait et dit dans chacun, je me trouve tout juste, lorsque je suis rendu à mon état véritablement normal, douter très-longtemps de ma manière d'être en ce moment; ce qui, comme je l'ai dit, m'affecte et m'inquiète beaucoup parfois.

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