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OEUVRES

DE

BOULLANGER.

TOME QUATRIÈME

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DE

BOULLANGER.

Homo, quod rationis est particeps, consequentiam cernit, causas rerum
videt, earumque progressus et quasi antecessiones non ignorat, simi-
litudínes comparat, rebus præsentibus adjungit, atque annectit futuras,
CICERO de offic. lib. 1. e. 4.

TOME QUATRIÈME.

A AMSTERDAM.

1794.

CTI

DAA

PRÉFAC E.·

LETTRE DE L'AUTEUR.

J reçois, Monsieur, avec reconnoissance, les ob

servations que vous m'envoyez sur mon ouvrage. Si je suis sensible aux éloges que vous daignez en faire, j'aime trop la vérité pour me choquer de la franchise avec laquelle vous me proposez vos objections; je les trouve assez graves, pour mériter toute mon attention. Ce seroit être bien peu philosophe, que de n'avoir pas le courage d'entendre contredire ses opinions. Nous ne sommes point des théologiens; nos démêlés sont de nature à se terminer à l'amiable; ils ne doivent ressembler en rien à ceux des apôtres de la superstition, qui ne cherchent qu'à se surprendre mutuellement par des argumens captieux, et qui, aux dépens de la bonne foi, ne combattent jamais que pour défendre la cause de leur vanité et de leur propre entêtement. Nous désirons tous deux le bien du genre humain; nous cherchons la vérité ; nous ne pouvons, cela posé, manquer d'être d'accord.

Vous commencez par admettre la nécessité d'examiner la religion et de soumettre ses opinions au tribunal de la raison; vous convenez que le christianisme ne peut soutenir cet examen, et qu'aux yeux du bon sens il ne paroîtra jamais qu'un tissu d'absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains. En un mot, vous avouez que ce systême religieux n'est que le produit informe de presque toutes les anciennes superstiTome IV.

A

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