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sont exercés sur les rapports que peut avoir la religion avec le Mariage : ils ont vu de l'analogie entre le lien du Mariage, élevé à la dignité de sacrement, et l'union mystique et perpétuelle de Jésus-Christ avec son église ; et la plupart d'entr'eux ont fait entrer cette considération dans le parti qu'ils ont embrassé.

C'est avec plus de fondement qu'ils ont cherché à connoître la nature du lien matrimonial dans les préceptes et dans les enseignemens du divin législateur.

Réponse à la 3o question.

En effet, l'on trouve dans l'évangile, des textes précis sur cet objet. On lit en Saint-Mathieu, chap. 19, v. 3, 4, 5 et 6, « que les Pharisiens

» vinrent trouver Jésus-Christ pour » le tenter, et lui dirent: Est-il per» mis à un homme de renvoyer sa » femme pour quelque cause que » ce soit? Il leur répondit : n'avez» vous pas lu, que celui qui créa » l'homme les créa mâle et femelle, » et qu'il dit pour cette raison » l'homme abandonnera son père et » sa mère, et il s'attachera à sa » femme, et ils seront deux dans » une chair; ainsi ils ne sont plus >> deux, mais une seule chair; que » l'homme donc ne sépare pas ce que » Dieu a joint (1) ».

(1) Et accesserunt ad eum Pharisaei dicentes si licet homini dimittere uxorem qualibet ex causâ : qui respondit, non legistis quia qui fecit hominem, masculum et feminam fecit illos; et dixit propter hoc dimittet homo patrem et matrem, et

L'apôtre Saint Paul répète la doctrine contenue dans ce passage, lorsqu'il dit, dans son épître première aux Corinthiens, chap. 7, v. 10 et II : « Quant à ceux qui sont unis par » les liens du Mariage, j'ordonne, » ou plutôt c'est l'ordre du Seigneur » lui-même, que la femme ne quitte » point son mari; et si elle l'avoit » quitté, elle ne peut contracter un » nouveau Mariage, mais elle doit » se réconcilier avec son mari (1) ».

adhaerebit uxori suae et erunt duo in carne und; itaque jam non sunt duo, seduna caro: quod ergo Deus conjunxit, homo non separet. '

(1) lis autem qui matrimonio conjuncti sunt praecipio; non ego sed Dominus, uxorem à viro non recedere; quod si recesserit remanere innuptam et viro suo reconciliari,

Ces textes sont clairs et très-formels ; ils suffiroient pour asseoir avec confiance son jugement en faveur de l'indissolubilité absolue du Mariage, si d'autres textes aussi parfaitement clairs n'enseignoient pas une doctrine diamétralement opposée.

Suite de la réponse à la 3o question.

Les Pharisiens voulant pousser la question insidieuse qu'ils avoient faite à Jésus-Christ, répliquèrent en ces termes : « Pourquoi donc Moïse a-t-il ordonné que l'on donne à sa » femme un écrit de séparation et » qu'on la renvoie ? »

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Jésus-Christ leur répond : « C'est

» à cause de la dureté de votre cœur

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que Moise vous a permis de quitter » vos femmes; mais il n'en étoit

pas

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» ainsi dès le commencement; aussi je vous déclare, que quiconque quitte sa femme, SI CE N'EST EN » CAS D'ADULTÈRE, commet un » adultère, et que celui qui épouse >> celle qu'un autre aura quittée, » commet aussi un adultère (1) ».

Les mêmes choses sont énoncées, en mêmes termes, au chap. 5, v. 31 et 32.

On y voit une clause de Divorce bien disertement exprimée.

(1) Dixerunt illi, quid ergo Moïses mandavit dare libellum repudii et dimittere? Ait illis, quoniam Moïses ad duritiem cor dis vestri permisit vobis dimittere uxores vestras : ab initio autem non fuit sic, dico autem vobis, quicumque dimiserit uxorem suam, nisi ob fornicationem, machatur, et qui dimissam duxerit machatur.

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