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cependant quelques monnoies qui portent pour inscription les mots : Dux Atenes. Muratori parle d'une monnoie dont la légende est:...

ATENES. Mais M. Münter juge, par le peu qu'en dit cet auteur, qu'elle a été frappée en Europe par un baron franc, à qui ses ancêtres avoient laissé un titre sans terre. A l'appui de cette opinion, M. Münter cite une monnoie du quatorzième siècle : elle est de Gauthier de Florence qui se dit duc d'Athènes, quoiqu'il ne possédât rien au delà de la mer Adriatique. Une autre, décrite par DUBY (11), fut frappée dans le XIV siécle par Guy, duc d'Enghien, qui avoit hérité de ses ancêtres le titre de Duc d'Argos et d'Athènes, sire de Thèbes.

Nous espérons qu'on ne nous saura pas mau-vais gré d'être entré dans ces détails, sur un 'ouvrage qui, par les remarques judicieuses et les lumières qu'il répand sur une partie peu étudiée de l'histoire de France, mériteroit d'être traduit tout entier. Nous terminons en engageant le savant auteur de remplir bientôt la promesse qu'il nous donne de continuer la publication de ses recherches.

BONDS TEET.

(11) Voyez ses Récréations Numismatiques, pl. I, n.° 1, et ses Monnoies des prélats et barons de France, t. I, pag. 24.

ET

CORRESPONDANCES LITTÉRAIRES.

NOUVELLES ÉTRANGERES.

ANGLETERRE.

M. NEVEN a communiqué à la Société royale des arts, de LONDRES, un procédé pour fabriquer des étoffes de coton, de lin et de soie, d'une finesse extraor➡ dinaire, beaucoup plus promptement et d'un tissu plus fin que toutes celles qu'on a fabriquées jusqu'ici. Il a fait une petite pièce de soie écrue qui contient 65,536 mêches dans un pouce anglais carré, ou 256 fils contigus dans le côté de ce même pouce; nombre double de celui qu'on trouve dans les étoffes les plus fines, qui aient été faites jusqu'ici.

M. Neven a envoyé des échantillons d'étoffes de soies et de coton fabriquées selon sa méthode, et il paroît qu'on peut en tirer un grand parti dans le tissage des mousselines et des toiles fines de lin, connues sous le nom de baptistes, etc.

Aucun faiseur de peignes ne peut en faire d'assez fins pour un tissu pareil, en supposant qu'on y emploie les procédés ordinaires du tissage; et si l'on parvenoit à construire le peigne, aucun tisserand ne pourroit s'en servir; màis par la nouvelle méthode, on peut fabriquer une étoffe aussi fine avec un peigne de 1,200 lames, qu'on le feroit dans le procédé ordinaire avec

un peigne de 2,400 et même avec moins de difficulté.

La méthode de l'auteur, qu'il a exposée devant un comité de la Société, consiste à faire passer entre les dents du peigne un plus grand nombre de fils de la chaîne, qu'on ne le fait communément; par exemple, trois ou quatre, au lieu de deux, selon le procédé ordinaire. La navette est garnie d'un seul fil et n'a rien de particulier.

Quand le tissu est achevé et hors du métier, il semble cannelé ou rayé, parce que les dents du peigne font paroître plus mince la partie du tissu contre laquelle elles frappent, et où les fils de la chaîne se trouvent plus séparés qu'ailleurs. Le tissu est ensuite plongé đans l'eau, et lorsqu'il en est bien imprégné, on l'étire à plusieurs reprises, à la main, en travers et d'un angle à l'autre. Par ce procédé, les fils qui formoient la canǹelure, ou la partie serrée du tissu, se séparent les úns des autres, se répartissent, et l'étoffe devient parfaitement unie et d'une régularité admirable. Dans les fabriques de tissus de coton, il faut faire cette opération avant celle du blanchiment sur pré. Quant aux étoffes de toile, il faut, lorsqu'on les a ôtées du métier, les humecter et les bien brosser, selon les procédés ordinaires, ensuite les étirer en tout sens comme on vient de l'indiquer pour les toiles de coton. Dans les étoffes de soie, la chaîne et la trame peuvent être semblables; dans celles de coton, la trame peut être plus souple ou plus douce; mais son degré de finesse doit être le même.

L'auteur établit qu'on peut fabriquer par ce procédé, des batistes en lin, de beaucoup supérieures à toutes celles qu'on fait en France. Il ajoute que, quoiqu'il yait trois fils de la chaîne entre chaque dent du peigne

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pendant le tissage, ces fils sont soulevés alternativement par les mêches, dans toute la largeur de la pièce, et il y en a environ 250 par pouce linéaire.

L'auteur a obtenu une patente.

M. HERSCHEL a lu à la Société royale un mémoire sur les anneaux concentriques coloriés: M. Evrard HOME a lu ensuite des observations sur l'estomac des cétacées: et M. KNIGHT, un mémoire sur l'écorce des arbres.

- On trouve dans les Philosophical transactions, pour l'année 1806, un mémoire de M. Edouard MARTIN, contenant la description d'un bassin minéral, dans les comtés de Monmouth, Glamorgan, Brecon, Caermarchen et Pembrok. La longueur de ce bassin, qui renferme toutes les couches de houille et de mine de fer du pays, est de plus de cent milles (anglais), et sa largeur moyenne de dix-huit à vingt dans les comtés des Monmouth, Glamorgan, Caermarchen et une partie de Brecon ; dans le comté de Pembrok, cette largeur n'est que de trois à cinq milles. Il existe dans ce vaste dépôt minéral douze couches de houille, chacune de trois à neuf pieds de puissance, et qui prises ensemble, forment une masse de soixante-dix pieds et demi d'épaisseur. Onze autres couches du même bassin, ont de dix-huit pouces à trois pieds d'épaisseur, et donnent ensemble vingt-quatre pieds et demi; en tous quatre-vingt-quinze pieds, outre un nombre de couches plus minces qui ont entre six et dix-huit pouces d'épaisseur.

-La Société pour l'encouragement des arts, du commerce et des manufactures à Londres, a décerné, dans une de ses séances, à M. J. C. CURWEN la médaille d'or, pour plusieurs découvertes et améliorations relatives à l'agriculture et à l'économie rurale.

Ces découvertes consistent; 1) dans la substitution

des carottes à l'avoine pour le fourrage des chevaux; 2) dans une nouvelle méthode de nourrir les vaches pendant l'hiver; et 3) dans une nouvelle herse propre au sarclage.

M. Charles WILSON a obtenu dix guinées pour une composition propre à sécher les murs humides.

M. John AUSTIN, de Glasgow, la médaille d'or, pour un métier de tisserand, qui peut être mu ou par l'eau ou par la vapeur.

La médaille d'argent a été accordée à M. William CHATAM, pour ses défrichemens de terres incultes. La médaille d'or à M. J. G. CALTHROP, pour sa culture du froment d'été.

La même médaille à M. John SHUKFORDWADE, pour avoir planté quinze acres de terre avec à peu près douze mille plants d'osier par acre.

M. Charles LAYTAN a obtenu la médaille d'argent, pour sa culture des turneps.

La même médaille a été donnée à M. Robert SALMON, pour ses observations sur la manière d'élaguer les sapins.

Quinze guinécs ont été accordées à M. William NEVEN, pour sa nouvelle méthode de fabriquer des draps fins.

La Société a accordé dix guinées à M. A. STASS, pour une nouvelle machine, au moyen de laquelle les cordonniers peuvent faire des souliers et des bottes sans comprimer leur estomac.

La médaille d'or a été donnée à M. John TROTTER, pour son invention d'une scie curviligne.

Quinze guinées ont été données à M. James HARDI, pour une nouvelle presse à rogner, à l'usage des relieurs.

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