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mihi gravissimum peperit: monetarii, auctore Felicissimo, ultimo servorum, cui procurationem fisci mandaveram, rebelles spiritus extulerunt. Hi compressi sunt, septem millibus Hiberorum 34, et Ripariensium, et Castrianorum, et Daciscorum interemptis unde apparet nullam mihi a diis immortalibus datam sine difficultate victoriam. »>>

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XXXIX. Tetricum triumphatum correctorem Lucaniæ fecit, filio ejus in senatu manente. Templum Solis magnificentissimum constituit; muros urbis Romæ sic ampliavit, ut quinquaginta prope millia murorum ejus ambitus teneat. Item quadruplatores ac delatores ingenti severitate persequutus est : tabulas publicas ad privatorum securitatem exuri in foro Trajani semel jussit. Amnestia etiam sub eo delictorum publicorum decreta est, de exemplo Atheniensium, cujus rei etiam Tullius in Philippicis meminit. Fures provinciales, repetundarum ac peculatus reos, ultra militarem modum est persequutus, ut eos ingentibus suppliciis cruciatibusque puniret. In templo Solis multum auri gemmarumque constituit. Quum vastatum Illyricum ac Moesiam deperditam videret, provinciam trans Danubium Daciam, a Trajano constitutam, sublato exercitu et provincialibus, reliquit, desperans eam posse retineri: abductosque ex ea populos in Mosiam collocavit, appellavitque suam Daciam, quæ nunc duas Moesias dividit. Dicitur præterea hujus fuisse crudelitatis, ut plerisque senatoribus simulatam ingereret factionem conjurationis ac tyrannidis, quo

encore mis sur les bras une guerre dangereuse. Les monnayeurs, soulevés par un certain Felicissimus, le dernier des esclaves, à qui j'avais donné la procuration du fisc, ont organisé une révolte. Elle est apaisée; mais j'y ai perdu sept mille Hibères, Ripariens, Castriens et Daces on voit bien que les dieux veulent me faire payer cher toutes mes victoires! >>

XXXIX. Après avoir triomphé de Tetricus, il le nomma gouverneur de Lucanie, et garda son fils dans le sénat. Il éleva en l'honneur du Soleil un temple magnifique, et agrandit l'enceinte de Rome, au point que maintenant elle n'a pas moins de cinquante milles de tour. Il poursuivit avec une grande sévérité les délateurs et dénonciateurs de toute sorte. Pour rassurer les particuliers, il fit brûler une fois sur la place de Trajan les registres publics. Sous son règne, une amnistie pour tous les crimes d'état fut prononcée, d'après un exemple des Athéniens, cité par Cicéron même dans une de ses Philippiques. Les prévaricateurs, convaincus de péculat et de concussion, il les poursuivit avec une rigueur plus que militaire : il ne trouvait pas de supplices assez cruels pour eux. Dans le temple du Soleil, il amassa une grande quantité d'or et de pierres précieuses. Voyant la Mésie et l'Illyricum dévastés, il retira de la Dacie, cette province fondée au delà du Danube par Trajan, l'armée et les habitants; puis il l'abandonna aux barbares, désespérant de la pouvoir sauver. Les populations ainsi déplacées, il les établit en Mésie, sur un territoire qu'il appela sa Dacie, à lui, et qui maintenant sépare les deux Mésies. Il porta, dit-on, la cruauté si loin, qu'il alla jusqu'à prêter à plusieurs sénateurs de chimériques idées de conspiration, pour les faire périr plus facilement. Selon quelques-uns même, il aurait mis à mort, non

facilius eos posset occidere. Addunt nonnulli filium soro

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ris, non filiam, ab eodem interfectum plerique autem etiam filiam sororis.

XL. Quam difficile sit imperatorem in locum boni principis legere, et senatus sanctioris gravitas probat, el exercitus prudentis auctoritas. Occiso namque severissimo principe, de imperatore deligendo exercitus retulit ad senatum, idcirco quod nullum de his faciendum putabat, qui tam bonum principem occiderant. Verum senatus hanc eamdem delectionem in exercitum refudit 35, sciens non libenter jam milites accipere imperatores eos quos senatus elegerit. Denique id tertio factum est, ita ut per sex menses imperatorem Romanus orbis non habuerit, omnesque judices ii permanerent, quos aut senatus, aut Aurelianus elegerat, nisi quod proconsulem Asia Falconium Probum in locum Arellii Fusci delegit. XLI. Non injucundum est ipsas inserere litteras, quas ad senatum exercitus misit.

« Felices ac fortes exercitus senatui populoque Romano. -Aurelianus, imperator noster, per fraudem unius hominis, et per errorem bonorum ac malorum interemptus est. Hunc inter deos referte, sancti et domini patres conscripti, et de vobis aliquem, sed dignum vestro judicio, principem mittite. Nos enim de iis qui vel erraverunt, vel male fecerunt, imperare nobis neminem patimur. >>

Rescriptum est senatusconsulto; quum die tertio nonas februarias senatus amplissimus in curiam Pompilianam convenisset, Aurelius Gordianus consul dixit : «< Referi

pas sa nièce, mais son neveu: le plus grand nombre dit aussi la fille de sa sœur.

XL. L'hésitation d'un corps aussi respectable que le sénat et aussi prudent que l'armée, prouve combien il est difficile de remplacer un bon empereur. Après le meurtre d'un prince aussi rigide, l'armée s'en remit au sénat pour la nomination d'un successeur, disant qu'elle ne voulait pas le choisir parmi les meurtriers d'un si grand homme. Mais le sénat renvoya cette élection à l'armée, sachant par expérience que les empereurs de son choix n'étaient pas bien vus des soldats. Ils en agirent ainsi par trois fois ce qui entraîna six mois d'interrègne; et tous les magistrats, nommés par Aurélien ou par le sénat, restèrent en charge, à l'exception d'Arellius Fuscus, que Falconius Probus remplaça dans le proconsulat d'Asie.

XLI. On lira peut-être avec plaisir la lettre même de l'armée au sénat.

« Les heureuses et vaillantes armées au sénat et au peuple romain. - Aurélien, notre empereur, a succombé sous la perfidie d'un seul homme, victime d'une erreur commise autant par les bons que par les méchants. Mettez-le au rang des dieux, pères conscrits, nos maîtres respectés, et donnez à l'empire un chef tiré de votre corps, mais digne de votre choix. Car nous ne voulons pour empereur aucun de ceux qui, par erreur ou scélératesse, ont participé à la mort d'Aurélien. »>

On leur répondit par un sénatus-consulte, le troisième jour des nones de février. Le sénat s'étant réuni solennellement dans la salle de Pompilius, Aurelius Gordien, consul, parla en ces termes : « Nous mettons sous vos yeux,

mus ad vos, patres conscripti, litteras exercitus felicissimi. » Quibus recitatis, Aurelianus Tacitus, primæ sententiæ senator (hic autem est, qui post Aurelianum sententia omnium imperator est appellatus), ita loquutus est:

« Recte atque ordine consuluissent dii immortales, patres conscripti, si boni principes ferro inviolabiles exstitissent, ut longiorem ducerent vitam; neque contra eos aliqua esset potestas iis, qui neces infandas tristissima mente concipiunt. Viveret enim princeps noster Aurelianus, quo neque utilior fuit quisquam. Respirare certe post infelicitatem Valeriani, post Gallieni mala, imperante Claudio, cœperat nostra respublica : at eadem reddita fuerat, Aureliano toto penitus orbe vincente. Ille nobis Gallias dedit ille Italiam liberavit : ille Vindelicis jugum barbaricæ servitutis amovit. Illo vincente, Illyricum restitutum est, redditæ Romanis legibus Thraciæ. Ille, proh pudor! Orientem femineo pressum jugo in nostra jura restituit: ille Persas, insultantes adhuc Valeriani nece, fudit, fugavit, oppressit. Illum Saraceni, Blemmyes, Axomitæ, Bactriani, Seres, Hiberi, Albani, Armenii, populi etiam Indorum, veluti præsentem pæne venerati sunt deum. Illius donis, quæ a barbaris gentibus meruit, refertum est Capitolium : quindecim millia librarum auri ex ejus liberalitate unum tenet templum: omnia in Urbe fana ejus micant donis. Quare, patres conscripti, vel deos ipsos jure convenio, qui talem principem interire passi sunt nisi forte secum eum esse maluerunt. Decerno igitur divinos honores id, quod vos omnes existimo

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