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tur. Dexippus 15 dixit uxorem eum cujusdam Martiani filiam duxisse, eumdemque ab eo Cæsarem nuncupatum. Verum quum vellet insidiis occidere Alexandrum Martianus, detecta factione, et ipsum interemptum, et uxorem abjectam. Idem dicit fuisse patruum Antoninum Heliogabalum Alexandri, non uxoris sororis ejusdem filium. Quum christiani quemdam locum, qui publicus fuerat, occupassent, contra popinarii dicerent sibi eum deberi, rescripsit « melius esse ut quomodocumque illic Deus colatur, quam popinariis dedatur. »

L. Quum igitur tantus ac talis imperator domi ac foris esset, iniit Parthicam expeditionem : quam tanta disciplina, tanta reverentia sui egit, ut non milites, sed senatores transire dicerentur. Quacumque iter legiones faciebant, tribuni accincti, centuriones verecundi, milites amabiles erant : ipsum vero ob hæc tot et tanta bona provinciales ut deum suspiciebant. Jam vero ipsi milites juvenem imperatorem sic amabant, ut fratrem, ut filium, ut parentem vestiti honeste, calciati etiam ad decorem, armati nobiliter, equis etiam instructi, et ephippiis ac frenis decentibus: prorsus, ut Romanam rempublicam intelligeret, quicumque Alexandri vidisset exercitum. Elaborabat denique ut dignus illo nomine videretur, immo ut Macedonem illum vinceret : dicebatque inter Romanum Alexandrum et Macedonem multum interesse debere. Fecerat denique sibi argyro

aspidas et chrysoaspidas 1 : fecerat et phalangem triginta 16: millium hominum, quos phalangarios vocari jusserat,

et les augures fussent créés par lettres patentes, et prissent rang au sénat. Dexippe prétend qu'il avait épousé la fille d'un certain Martianus, auquel il avait donné le titre de César; mais qu'ayant découvert que ce Martianus avait conspiré contre sa vie, il le fit mourir luimême et répudia sa fille. Le même prétend aussi qu'Antonin Héliogabale était son oncle paternel, et non le fils d'une sœur de sa mère. Les chrétiens s'étant établis dans un lieu qui avait été public, et les cabaretiers réclamant ce lieu comme leur étant dû, il décida «< qu'il valait mieux que la divinité y fût honorée, n'importe de quelle manière, que de le donner aux cabaretiers. »

L. Tel était ce vertueux empereur, aussi grand pendant la paix que pendant la guerre, quand il partit pour l'expédition des Parthes : il établit parmi ses troupes une discipline si sévère, il se fit tellement respecter, qu'on eût dit le passage d'un sénat plutôt que celui d'une armée. Partout où traversaient les légions, les tribuns se montraient réservés, les centurions modestes, les soldats aimables; Alexandre lui-même, pour tant et de si grands bienfaits, était regardé comme un dieu par les habitants des provinces. Les soldats eux-mêmes aimaient ce jeune empereur à l'égal d'un frère, d'un fils, d'un père. Ils étaient vêtus proprement, chaussés avec une certaine élégance, pourvus d'armes brillantes, de chevaux même, de selles et de mors bien façonnés; il suffisait de voir l'armée d'Alexandre pour concevoir une haute idée de la république romaine. Enfin il mettait tous ses soins à paraître digne du nom d'Alexandre, et même à surpasser le roi des Macédoniens. Il disait qu'un Alexandre romain devait laisser loin derrière lui un Alexandre de Macédoine. Il s'était fait une garde d'argyraspides et une de chrysaspides; il avait créé aussi une phalange de trente mille hommes qu'il appela phalangiaires, et qui l'aida beaucoup dans la guerre qu'il

et cum quibus multum fecit in Perside: quæ quidem erat ex sex legionibus similium armorum, stipendiorum vero post Persicum bellum majorum.

LI. Dona regia in templis posuit gemmas sibi obla tas vendidit, muliebre esse existimans gemmas possidere, quæ neque militi dari possint neque a viro haberi. Quum quidam legatus uniones duos uxori ejus per ipsum obtulisset magni ponderis et inusitatæ mensuræ, vendi eos jussit qui quum pretium non invenirent, ne exemplum malum a regina nasceretur, si eo uteretur, quod emi non posset, inauribus Veneris eos dicavit. Ulpianum pro tutore habuit, primum repugnante matre, deinde gratias agente, quem sæpe a militum ira objectu purpuræ summæ defendit : atque ideo summus imperator fuit, quod ejus consiliis præcipue rempublicam rexit. In procinctu atque in expeditionibus apertis papilionibus prandit atque conavit, quum militarem cibum, cunctis videntibus atque gaudentibus, sumeret ; circumiret prope tota tentoria, a signis abesse neminem pateretur. Si quis de via in alicujus possessionem deflexisset, pro qualitate loci, aut fustibus subjiciebatur in conspectu ejus, aut virgis, aut condemnationi; aut, si hæc omnia transiret dignitas hominis, gravissimis contumeliis, quum diceret : « Visne hoc in agro tuo fieri, quod alteri facis?» Clamabatque sæpius, quod quibusdam, sive judæis, sive christianis audierat, et tenebat; idque per præconem, quum aliquem emendaret, dici jubebat, «Quod tibi fieri non vis, alteri ne

porta chez les Perses: elle était formée de six légions de mêmes armes ; mais une paye plus haute lui fut accordée après l'expédition de Perse.

LI. Il fit hommage aux temples de présents dignes d'un roi ; il vendit des pierres précieuses qui lui avaient été offertes, pensant qu'il ne convenait qu'à des femmesde posséder des pierreries, qu'un homme ne peut porter, et qu'on ne peut offrir à des soldats. Un lieutenant lui ayant fait don, pour son épouse, de deux perles d'un grand poids et d'une grosseur extraordinaire, il les mit en vente : ne trouvant pas d'acquéreur pour un objet si rare, afin d'éviter qu'un mauvais exemple ne fût donné par l'impératrice, si elle les gardait pour son usage, il les consacra à Vénus comme pendants d'oreilles. Il eut beaucoup de déférence pour les conseils d'Ulpien, malgré sa mère, qui lui fut contraire d'abord, mais lui témoigna depuis sa satisfaction. Il le défendit même plus d'une fois de la colère des soldats, en jetant sur lui la pourpre impériale. Si en effet il fut grand empereur, c'est qu'il se laissa guider par Ulpien dans le gouvernement de la république. En campagne et dans les expéditions, il déjeunait et dînait dans des pavillons découverts, où, sous les yeux de tous, et au milieu de la joie générale, il prenait la même nourriture que le soldat. Il parcourait autant que possible toutes les tentes, et ne souffrait pas que personne quittât les drapeaux. Si quelqu'un s'écartait de la route pour faire du dégât sur les possessions voisines, il lui faisait infliger sous ses yeux ou la peine du bâton, ou celle des verges, ou la dégradation, suivant la nature de la propriété endommagée; ou si le coupable, par sa dignité, se trouvait au-dessus de toutes ces peines, il le réprimandait vertement, et lui disait : « Seriez-vous aise qu'on fit sur vos terres ce que vous faites sur celles des autres?» Très-souvent il répétait à haute voix ces pa

feceris » quam sententiam usque adeo dilexit, ut et in palatio et in publicis operibus præscribi juberet.

LII. Idem quum quamdam aniculam affectam injuriis a milite audisset, exauctoratum eum militia, servum ei dedit, quod artifex carpentarius esset, ut eam pasceret : et quum dolerent hoc milites factum, persuasit omnibus ut modeste ferrent, et eos terruit. 'Avaípatov imperium ejus, quum fuerit durus et tetricus, idcirco vocatum est, quod senatorem nullum occiderit, ut Herodianus Græcus scriptor refert in libris temporum suorum. Severitatis autem tantæ fuit in milites, ut sæpe legiones integras exauctoraverit, ex militibus Quirites appellans 7; nec exercitum unquam timuerit, idcirco quod in vitam suam dici nihil posset, quod unquam tribuni vel duces de stipendiis militum quidquam accepissent : dicens : « Miles non timet, nisi vestitus, armatus, calceatus, et satur, et habens aliquid in zonula: » idcirco quod mendicitas militaris ad omnem desperationem vocaret armatum. Apparitores denique nullos esse passus est tribunis aut ducibus, nisi milites anteire voluit; jusssitque, ut ante tribunum quatuor milites ambularent; ante ducem, sex; ante legatum, decem; hique ad domos suas reciperentur.

LIII. Et ut severitas ejus agnosci posset, unam concionem militarem indendam putavi, quæ illius in rem mi

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