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<< nysus, ensuite les Géants contre le second <<< Dionysus."

A Athènes on distinguoit trois personnages du même caractère allégorique, depuis le vers 965 à 968, Zagréus, Bromius et Jacchus. Bacchus revient de la Thrace en Phrygie, vers go. Episode sur la nymphe Pallène, sur la lutte et les noces de Bacchus et de Pallène, vers 238. Bacchus vient trouver Rhéa. Les Amours de Bacchus et de la nymphe Aura, accompagnés de Fables qui contiennent les Aventures d'Aura. L'Apothéose de Dionysus ou Bacchus termine les Dionysiaques de Nonnus.

Sur le caractère de quelques anciens Historiens: morceau inédit de Winckelmann, traduit de l'allemand, par M. HARTMANN (1).

Les critiques anciens disent que Xénophon

a écrit comme les Muses auroient parlé. La belle nature, avec tous ses charmes, est répandue dans ses écrits. Comme Isocrates, son maître, il l'a parfaitement connue, et il l'a traitée comme elle le demande; si elle ne veut pas être dépourvue de toute parure, elle abhorre encore plus d'en être surchargée. La nature reconnoissante à son tour avoit doué Xénophon d'une belle taille. Il fut très-beau dans sa jeunesse; et sa figure exprimoit, ainsi que le font ses écrits, un caractère doux et tranquille.

Isocrates l'orateur démêla ses rares talens pour l'histoire, et l'encouragea à les faire con

noître.

Quoiqu'il ait voulu imiter Hérodote, Xé

(1) J'ai parlé, dans le Numéro de Décembre 1808, p. 372, de la collection des Manuscrits de Winckelmann que possède la Bibliothéque impériale. Ce morceau en est extrait; M. Hartmann m'a fait le plaisir de m'en donner la traduction. A. L. M.

nophon a un genre à lui. On en peut juger par le commencement de leurs ouvrages.

Hérodote débute ainsi : « Hérodote d'Ha<«<licarnasse a entrepris d'écrire son histoire, « afin que les faits historiques ne soient point « effacés par le temps, et que les exploits << mémorables et extraordinaires des Grecs et <<< des autres nations ne soient point privés « de la gloire qu'ils méritent. »s

Xénophon, au contraire, commence son histoire de l'expédition contre les Perses, qui lui fait autant d'honneur que l'expédition ellemême en fait aux Grecs, aussi simplement qu'il la termine:

« Darius et Parysatis, dit-il, eurent deux « princes; l'aîné se nommoit Artaxerxes, le << plus jeune Cyrus. Darius, voyant appro«cher sa mort, les fit amener auprès de lui. »

On sent bien la différence qu'il y a entre Hérodote et Xénophon. Là on entend parler pour ainsi dire la jeunesse; ici s'exprime l'âge viril.

Un auteur qui, en composant une histoire, auroit d'autres vues que la vérité, pourroit s'imaginer qu'un ouvrage avec une pareille introduction paroîtroit sans commen

cement.

Les rhéteurs, chez les Grecs, trouvèrent ce commencement parfaitement beau et le proposèrent souvent comme un modèle.

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On chercha à l'imiter, mais peut-être avec moins de succès qu'on ne l'auroit fait si cette introduction eût été plus affectée et plus recherchée. Un habile artiste réussira mieux à faire une statue de l'auguste épouse de Jupiter dans toute sa gloire, qu'à représenter les Grâces nues.

La nature est plus difficile à saisir que les ouvrages de l'art.

Ut sibi quivis

Speret idem; sudet multum, frustraque laboret

Ausus idem.

HORAT., Art. poet. 240.

Thucydide a trouvé bon de remonter de l'histoire de la guerre du Péloponnèse, dont il étoit contemporain, jusqu'à l'histoire la plus ancienne de la Grèce.

César qui, comme il paroît, a pris Xénophon pour modèle, n'entre pas comme lui, au premier mot, dans l'histoire de la guerre des Gaulois où il a commandé lui-même.

Mais il falloit une notice préliminaire à l'un et l'autre de ces deux ouvrages. Commencer sans introduction auroit été une faute, et on en auroit peut-être jugé de même qu'Aristote juge de l'éloge de Gorgias en l'honneur des Eléens. Celui-ci ayant commencé ainsi : « Elis est une ville heureuse. » Aristote disoit que commencer de cette manière, c'étoit glisser négligemment sur son sujet.

Xénophon écrivit comme Homère chanta:

et in medias res

Non secus ac notas auditorem rapit.

HORAT., Art. v. 146, 149.

L'histoire de l'éducation de Cyrus commence au contraire par un discours préliminaire, et si l'on compare les expressions de ce morceau avec ceux d'Hérodote, on trouvera une différence très-sensible.

Au commencement de l'expédition des Perses, en parlant du général grec, Cléarque de Sparte, Xénophon dit: «Cléarque étoit Spar«<tiate, et avoit été obligé de quitter sa patrie. «< Dès que Cyrus eut fait sa connoissance, il « le respecta et lui fit présent de mille dari«<ques. Cléarque accepta cette somme et l'employa pour engager des soldats. »

Ne remarque-t-on pas dans ce passage la précision claire et pure que Cicéron préfère à tout autre charme dans les ouvrages historiques?

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Diodore raconte le même événement. On n'a qu'à comparer ces deux auteurs pour observer la différence qui existe entre eux. Cyrus s'apercevant que Cléarque étoit un << homme de courage et d'une résolution prompte, lui donna de l'argent, avec l'ordre « de l'employer pour engager autant d'é<< trangers qu'il lui seroit possible. Cyrus le jugea digue de l'aider dans ses entreprises.

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