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ter jusqu'à elle, et sa chute serait d'autant plus profonde que son élévation est plus grande.

Insistons auprès du divin Esprit, et prions-le de ne pas nous refuser cette précieuse Sagesse qui nous conduira à Jésus, la Sagesse infinie. Un sage de l'ancienne loi aspirait déjà à cette faveur, quand il écrivait ces paroles dont le chrétien seul a l'intelligence parfaite : « J'ai désiré, disait-il, et l'In

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telligence m'a été donnée; j'ai prié, et l'Esprit << de Sagesse est venu en moi '. » Il faut donc demander ce don avec instance. Dans la nouvelle Alliance, l'Apôtre saint Jacques nous y invite par ses exhortations les plus pressantes. « Si quelqu'un de vous, dit-il, veut avoir la Sagesse, qu'il la demande à Dieu qui donne à tous avec << tant de largesse et qui ne reproche pas ses dons; qu'il demande avec foi, et qu'il n'hésite pas 2. » Nous osons prendre pour nous cette invitation de l'Apôtre, ô divin Esprit, et nous vous disons : O vous qui procédez de la Puissance et de la Sagesse, donnez-nous la Sagesse. Celui qui est la Sagesse vous a envoyé vers nous pour nous réunir à lui. Enlevez-nous à nous-mêmes, et unisseznous à celui qui s'est uni à notre faible nature. Moyen sacré de l'unité, soyez le lien qui nous unira pour jamais à Jésus, et celui qui est la Puissance et le Père nous adoptera « pour ses héritiers << et pour les cohéritiers de son Fils 3. »>

A série successive des Mystères est complète

Le désormais, et le Cycle mobile de la sainte Li

turgie est arrivé à son terme. Nous traversâmes d'abord, au Temps de l'Avent, les quatre semai

1. Sap. VII, 7.

2. JAC. 1, 5.

3. Rom. viii, 17.

nes qui représentaient les quatre millénaires employés par le genre humain à implorer du Père l'envoi de son Fils. Enfin l'Emmanuel descendit; nous nous associâmes tour à tour aux joies de sa naissance, aux douleurs de sa Passion, à la gloire de sa Résurrection, au triomphe de son Ascension. Enfin, nous avons vu descendre sur nous l'Esprit divin, et nous savons qu'il reste avec nous jusqu'à la fin. La sainte Eglise nous a assistés dans tout le cours de cet immense drame qui contient notre salut. Ses divins cantiques et ses augustes cérémonies nous ont chaque jour éclairés, et ainsi nous avons pu tout suivre et tout comprendre. Bénie soit cette Mère par les soins de laquelle nous avons été initiés à tant de merveilles qui ont ouvert nos esprits et réchauffé nos cœurs! Bénie soit la Liturgie sacrée, source de tant de consolations et d'encouragements! Maintenant il nous reste à achever le parcours du Cycle dans sa partie immobile. De sublimes épisodes nous y attendent. Préparons-nous donc à reprendre notre marche, comptant sur l'Esprit-Saint qui dirigera nos pas, et continuera de nous ouvrir, par la sainte Liturgie dont il est l'inspirateur, les trésors de la doctrine et de l'exemple.

PROPRE DES SAINTS

LE XX MAI.

SAINT BERNARDIN DE SIENNE,

CONFESSEUR.

D

ANS une autre saison de l'année liturgique, lorsque nous apportions nos hommages et nos vœux au berceau de l'Enfant divin, une de nos journées fut consacrée à célébrer la gloire et à goûter la douceur de son nom. La sainte Eglise tressaillait de bonheur en prononçant ce nom chéri que son céleste Epoux a choisi de toute éternité, et le genre humain respirait à l'aise, en songeant que le grand Dieu qui pourrait s'appeler le Juste et le Vengeur, consentait à se nommer désormais le Sauveur. Le pieux Bernardin de Sienne, que nous fêtons aujourd'hui, nous apparut alors portant dans ses mains et élevant aux regards des hommes ce nom béni entouré de rayons. Il invitait toute la terre à vénérer avec amour et confiance cette appellation sacrée sous laquelle se révèle divinement toute l'économie de notre salut. L'Eglise attentive acceptait ce signe sacré; elle encourageait ses fidèles.

à recevoir des mains de l'homme de Dieu un bouclier si puissant contre les traits de l'esprit des ténèbres, à goûter surtout un nom qui nous apprend jusqu'à quel excès Dieu a aimé le monde; et lorsque le saint nom de Jésus eut enfin conquis par son adorable beauté tous les cœurs chrétiens, elle lui consacra une des plus touchantes solennités du Temps de Noël.

Aujourd'hui le noble enfant de saint François a reparu, et ses mains tiennent toujours la glorieuse effigie du nom sacré. Mais ce n'est plus l'appellation prophétique de l'Enfant nouveau-né, le doux nom que la Vierge-mère murmurait avec tendresse et respect, penchée sur son berceau; c'est un nom qui retentit plus fort que tous les tonnerres, c'est le trophée de la plus éclatante des victoires, c'est la prophétie accomplie en son entier. Le nom de Jésus promettait au genre humain un Sauveur; Jésus a sauvé le genre humain en mourant et en ressuscitant pour lui; il est maintenant Jésus dans toute la plénitude de son nom. Parcourez la terre, et dites-nous en quel lieu ce nom n'est pas connu; dites-nous quel autre nom a jamais réuni les hommes en une seule famille.

Les princes de la Synagogue ont voulu arrêter l'essor de ce nom victorieux, l'étouffer dans Jérusalem; ils ont dit aux Apôtres : « Nous vous

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défendons d'enseigner en ce nom; et c'est pour leur répondre que Pierre a prononcé cette forte sentence qui résume toute l'énergie de la sainte Eglise : « Mieux vaut obéir à Dieu qu'aux <«< hommes. » Autant eût valu essayer d'arrêter le soleil dans son cours; et lorsque bientôt la puissance romaine s'est mise en devoir de mettre ob

1. Act. v, 28.

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