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Vous êtes le don choisi : vous donnez l'intelligence et l'amour, vous aimez ce qui est droit.

Esprit du Père et du Fils, Paraclet vivifiant, doigt de la main divine.

Sublimité et charme, compassion et bonté, clémence et largesse:

Ainsi que vous voulez, quand vous voulez, où vous voulez, jusqu'où vous voulez, et autant que vous voulez, votre souffle se répand sur les hommes et il les assiste, il les remplit et les relève de leur chute; il les comble de richesses et les instruit lui-même.

Aujourd'hui même cet Esprit de science est départi aux Apôtres pour être leur consolateur; et dans sa confiance, il remet en leur pouvoir et avec plénitude la source même de la véritable sagesse. Amen.

Donum electum,
Dans intellectum,
Dans et affectum,
Diligens rectum.

Patris ac Nati Spiri-
tus,
Vivificans Paraclitus :
Divinæ dextræ digitus.

Sublimitas, jucundi-
tas,

Pietas et bonitas,
Benignitas et largitas :

Qui prout vult,
Quando vult,
Et ubi vult,
Quousque vult,
Et quantum vult,
Spirat et erudit,
Replet et erigit,
Ditat et instruit.

Spiritus scientiæ,
Ad consolandum hodie
Apostolis donatur:

Et eis plenarie,
Fons veræ sapientiæ
Per hunc administratur.

Amen.

L

LE DON DE SCIENCE.

'AME ayant été détachée du mal par la Crainte de Dieu et ouverte aux nobles affections par le don de Piété, éprouve le besoin de savoir par quel moyen elle évitera ce qui fait l'objet de sa

crainte et pourra trouver ce qu'elle doit aimer. L'Esprit-Saint vient à son secours, et lui apporte ce qu'elle désire, en répandant en elle le Don de Science. Par ce don précieux la vérité lui apparaît, elle connaît ce que Dieu demande et ce qu'il réprouve, ce qu'elle doit rechercher et ce qu'elle doit fuir. Sans la science divine notre vue court risque de s'égarer, à cause des ténèbres qui trop souvent obscurcissent en tout ou en partie l'intelligence de l'homme. Ces ténèbres proviennent d'abord de notre propre fonds qui porte des traces trop réelles de la déchéance. Elles ont encore pour cause les préjugés et les maximes du monde qui faussent tous les jours les esprits que l'on croirait les plus droits. Enfin l'action de Satan, qui est le Prince des ténèbres, s'exerce en grande partie dans le but d'environner notre âme d'obscurités, ou de l'égarer à l'aide de fausses lueurs.

La foi qui nous a été infuse dans le baptême est la lumière de notre âme. Par le don de Science, l'Esprit-Saint fait produire à cette vertu des rayons assez vifs pour dissiper toutes nos ténèbres. Les doutes alors s'éclaircissent, l'erreur s'évanouit, et la vérité apparaît dans tout son éclat. On voit chaque chose dans son véritable jour, qui est le jour de la foi. On découvre les déplorables erreurs qui ont cours dans le monde, qui séduisent un si grand nombre d'âmes, et dont peut-être on a été soi-même longtemps la victime.

Le don de Science nous révèle la fin que Dieu s'est proposée dans la création, cette fin hors laquelle les êtres ne sauraient trouver ni le bien ni le repos. Il nous apprend l'usage que nous devons faire des créatures, qui nous ont été données non pour nous être un écueil, mais pour

nous aider dans notre marche vers Dieu. Le secret de la vie nous étant ainsi manifesté, notre route devient sûre, nous n'hésitons plus, et nous nous sentons disposés à nous retirer de toute voie qui ne nous conduirait pas au but.

C'est cette Science, don de l'Esprit-Saint, que l'Apôtre a en vue lorsque, parlant aux chrétiens, il leur dit : «< Autrefois vous étiez ténèbres; main<< tenant vous êtes lumière dans le Seigneur : << marchez désormais comme les fils de la lu«mière». De là vient cette fermeté, cette assurance de la conduite chrétienne. L'expérience peut manquer quelquefois, et le monde s'émeut à la pensée des faux pas qui sont à redouter; mais le monde a compté sans le don de Science. « Le << Seigneur conduit le juste par les voies droites, << et pour assurer ses pas il lui a donné la Science « des saints 2. » Chaque jour cette leçon est donnée. Le chrétien, au moyen de la lumière surnaturelle, échappe à tous les dangers, et s'il n'a pas l'expérience propre, il a l'expérience de Dieu.

Soyez béni, divin Esprit, pour cette lumière que vous répandez en nous, que vous y maintenez avec une si aimable persévérance. Ne permettez pas que nous en cherchions jamais une autre. Elle seule nous suffit; hors d'elle il n'y a que ténèbres. Gardez-nous des tristes inconséquences auxquelles plusieurs se laissent aller imprudemment, acceptant un jour votre conduite, et le lendemain se livrant aux préjugés du monde; menant une double vie qui ne satisfait ni le monde ni vous. Il nous faut donc l'amour de cette Science que vous nous avez donnée pour que nous fussions sauvés; l'ennemi de nos âmes la jalouse en

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nous, cette science salutaire; il voudrait y substituer ses ombres. Ne permettez pas, divin Esprit, qu'il réussisse dans son perfide dessein, et aideznous toujours à discerner ce qui est vrai de ce qui est faux, ce qui est juste de ce qui est injuste. Que, selon la parole de Jésus, notre oil soit simple, afin que tout notre corps, c'est-à dire l'ensemble de nos actes, de nos désirs et de nos pensées, soit dans la lumière ; et sauvez-nous, divin Esprit, de cet oeil que Jésus appelle mauvais, et qui rend ténébreux le corps tout entier.

I. MATTH. VI, 23.

LE MERCREDI DE LA PENTECOTE.

Esprit-Saint, remV plissez les cœurs de vos

fidèles, et allumez en eux le feu de votre amour.

N

Sancte Spiritus,

V reple tuorum corda

fidelium, et tui amoris in eis ignem accende.

ous avons vu avec quelle fidélité le divin Esprit a su accomplir, dans le cours des siècles, la mission que l'Emmanuel lui a donnée de former, de protéger et de maintenir l'Eglise son Epouse. Cette recommandation d'un Dieu a été remplie avec toute la puissance d'un Dieu; et c'est le plus beau et le plus étonnant spectacle que présentent les annales de l'humanité depuis dix-huit siècles. Cette conservation d'une société morale, toujours la même en tous les temps et en tous les lieux, promulguant un symbole précis et obligatoire pour tous ses membres, et maintenant par ses arrêts la plus compacte unité de croyance entre tous ses fidèles, est, avec la merveilleuse propagation du christianisme, l'événement capital de l'histoire. Aussi ces deux faits sont-ils, non l'effet d'une providence ordinaire, comme le prétendent certains philosophes de notre temps, mais des miracles de premier ordre opérés directement par le Saint-Esprit, et destinés à servir de base à notre foi dans la vérité du christianisme. L'Esprit-Saint qui ne devait pas, dans l'exercice de sa mission, revêtir une forme sensible, y a rendu sa présence visible

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