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IV. CLASSE. Poésies.

et sans regret, le soin de perfectionner son travail, en ajoutant à ses vues, à ses recherches, à ses développemens, à ses preuves.

Recueil des Dessins de Charles Lebrun; précédé des fragmens d'une dissertation de ce peintre, sur les rapports de la physionomie humaine avec celle des animaux, et orné du portrait de Charles Lebrun, peint par N. Largillière, et gravé par G. Edelinck. A la Calcographie du Musée Napoléon. Sur demicolombier, 50 fr. Sur demiaigle, 70 fr. Sur papier jésus vélin, relié à la Bradel, 150 fr.

POÉSIES.

giques censures des vices, mais toujours généralisées. Une douce mélancolie distingue les élégies. Parmi les beautés qu'offrent la plupart de ces poésies, il se trouve sans doute des négligences; mais ces taches que l'auteur fera aisément disparaître dans une nouvelle

édition, sont en quelque sorte couvertes par une foule de traits heureux qui annoncent véritable talent, et qui est fort rare, un talent sans prétention.

Le Départ de La Peyrouse, ou les Navigateurs modernes, poëme, par C. J. L. D'Avrigni, de la Martinique, officier d'administration des colonies, etc..... Brochure in-8°. Léopold Collin. 1 fr. 50 c.- 2 fr. 25 c.

L'exécution, dans ce roëme, répond

Poésies. I vol. in-8°. A la Li- fréquemment à la grandeur et à l'in

brairie stéréotype, Lenormant et Desenne. 4 fr. -5 fr.

Ce recueil de poésies, annoncé avec un laconisme rare chez les auteurs et surtout chez les poëtes, renferme six épitres: 1) à mon livre; 2) sur la charité; 3) au temps; 4) sur les environs de Mantes; 5) sur la campagne; 6) à mon vieux garde-chasse.

Six satires: 1) sur les vœux; 2) sur la vie d'un poëte; 3) sur la manière d'être poëte 4) sur les spectacles; 5) sur la modération; 6) sur la solitude.

Et enfin six élégies.

L'auteur s'est essayé avec succès dans trois genres, dont les deux premiers ont quelque analogie entr'eux, ainsi qu'on peut l'observer dans les épitres et les satires d'Horace et de Despréaux, mais dont le dernier suppose une sensibilité profonde que n'exigent pas les autres. On distinguera dans l'épître à la charité des détails touchans, dans celle sur les environs de Mantes et sur la campagne des tableaux charmans. Les satyres se font remarquer par d'éner

térêt du sujet. On y trouve des morceaux dignes de l'épopée. Le poëte a lutté quelquefois, et avec succès, contre les difficultés qu'offraient plusieurs descriptions par la nécessité d'y employer des termes techniques. Il fait habilement contraster avec ces détails un peu arides des tableaux pleins de sensibilité et de charmes. Le talent poétique, en un mot, se fait distinguer plus ou moins dans toutes les parties du poëme.

Le Voyageur, pièce qui a remporté le prix décerné par l'Académie française dans sa séance du 15. avril 1807; par Charles Millevoye. Brochure in-8°. Renouard. 50 c.

er

réci

Le sujet un peu vague proposé par l'académie pour le concours, ne pou vait être ramené dans la composition des concurrens, à une certaine préci sion, qu'autant qu'ils y attacheraient à deux idées principales, le dévouement des voyageurs, l'importance et l'utilité des voyages. Ces deux idées paraissent

avoir été mieux saisies, mieux développées dans la pièce que nous annonçons, que dans celles qui ont obtenu le plus de suffrages après celles-là ;et cette considération seule, indépendamment du mérite réel de plusieurs plusieurs parties du poëme, suffirait pour jusjustifier le jugement de l'académie qui lui a adjugé le prix, puisque la composition, dans la poésie comme dans la peinture, est la première partie de l'art, lorsque les autres parties d'ailleurs ne sont rien moins que négligées.

Ce n'est pas que dans cette partie même on ne pût faire quelques légers reproches à l'auteur, tel que celui de s'être tellement circonscrit dans le cerele des voyageurs modernes, qu'il ne cite pas même les voyageurs de l'antiquité les plus célèbres, comme Hannon qui reconnut une partie des côtes de l'Afrique, Pythagore qui visita les contrées les plus florissantes de l'ancien monde, Néarque qui le premier fit connaître une partie de l'Inde. La découverte de l'Amérique par Colomb, qui véritablement assure à ce navigateur une gloire immortelle, a tellement frappé l'imagination du poëte, qu'il oublie nonseulement les anciens voyageurs, mais qu'il laisse dans l'obscurité, parmi les modernes, deux hommes célèbres qui, par leur courage et le résultat important de leurs voyages nautiques, marchent immédiatement après Colomb, savoir Magellan et Vasco de Gama.

Le Voyageur, discours en vers qui a remporté le second accessit dans le concours de poésie de l'année 1807, au jugement de la classe de la langue et de la littérature française à l'Institut; par M. A. Bruguière de Marseille. Brochure in-8°. F. Louis. 75 c.

Le plan de cet ouvrage n'est pas aussi régulier que celui de M. de Millevoye; l'auteur l'a enrichide plusieurs tableaux d'une grande beauté. Dans presque toute la pièce, règne le véritable élan poétique. Les négligences y sont rares; ét nous ne sommes pas étonnés que, dans l'opinion publique, le mérite de ce poëme balance celui de la pièce couronnée et de celle qui a eu le premier accessit.

Berthe, ou le Pet mémorable, anecdote du neuvième siècle; par L. D. L. Vol. in-8°. Léopold Collin. I fr. 50 c.

Malgré le titre qui n'annonce qu'un badinage, ce petit poëme est plus sentimer timental que gai. La versification en est facile, le dialogue a de la vivacité et du naturel. L'auteur a jeté toute la gatté dont le sujet paraissait susceptible, dans la lettre qu'il suppose lui avoir été adressée par son libraire, dans sa réponse à cette lettre, et dans les notes.

Du reste, la pièce couronnée renferme plusieurs beautés de détail qui correspondent à la sagesse de la composition. Telles sont l'immortalité qu'il présage aux découvertes du célèbre Cook, la touchante apostrophe qu'il adresse à l'ombre de l'infortuné La Peyrouse. Quelques taches de style, quelques sur les échecs, et suivi de

exagérations dans les idées peuques exa vent donner prise à la critique. Il était permis sans doute au poëte d'appeler vierges les îles de la mer du Sud, en ce sens qu'elles n'avaient pas encore été visitées; mais donner l'épithète de naïves à ces îles, c'est, ce nous semble, outrer la licence permise en poésie.

Les Echecs, poëme en quatre chants, par feu l'abbé Roman; précédé de recherches historinotes. I vol. in - 18. Léopold Collin, 1 fr. 80 с.

Nous avions déjà sur les échecs trois poëmes: l'un de Vida en latin, l'autre en italien de Gregorio Ducchis, un dernier enfin en français par l'abbé Ceruti. Aucun de ces trois poëmes n'a la marche qui convient à un poeme didactique. Aucun ne présente l'instruction qu'on désire dans ce genre de poëmes. Le premier, rempli de belles images et écrit avec élégance, porte tout entier sur une fiction et n'apprend rien. Le second, dont l'abbé Roman a donné dans sa préface un fort bon extrait, n'est qu'une allégorie continuelle où l'imagination joue un grand rôle, et qui dans les détails n'est pas dé

pourvu de beautés poétiques; mais il

ne donne aucune idée de la marche et

des combinaisons savantes du jeu d'échecs. Dans le troisième, l'auteur s'est borné à la description d'une partie d'échecs, et n'embrasse point par conséquent la généralité de son sujet. La versification, du reste, en est brillante, et les idées ont quelquefois de la pro

fondeur.

Le poëme de l'abbé Roman est plus instructif que ceux de ses trois prédécesseurs. Les fictions poétiques n'y sont employées qu'avec une sage sobriété. L'auteur y'a fait entrer des faits historiques et des anecdotes particulières qui y jettent beaucoup d'intérêt. On lira avec plaisir et avec fruit les recherches historiques qui précèdent le poëme. Dans un cadre très-étroit se trouve tracé tout ce qu'on pouvait dire de certain et d'intéressant sur l'origine du jeu d'échecs, et sur sa fortune chez les nations

de l'Orient et de l'Occident.

Epître à Talma, en vers, par Népomucène Lemercier. in-80. Léopold Collin. 40 c.

Les quatre Saisons du Parnasse, ou Choix de poésies légères

depuis le commencement dix-neuvième siècle, avec des mélanges historiques et des notices sur les pièces nouvelles; par M. Fayole. Printemps 1807. Troisième année. 1 vol. in-12. de 360 pages, avec gravures. Mondelet, éditeur, rue du Bat

toir, no. 20; Pelicier, Mad. Du bois. Le prix de l'abonnemen pour les quatre volumes de l'année, est de 12 fr. franc de port. Le prix de chaque volu me, pris séparément, 3 fr. 4 fr.

La partie poétique de ce recueil offr les noms de MM. Delille, Ducis, Le brun, Vigée, Perceval, Parny, Bou

flers, etc. La variété des articles e augmente encore l'intérêt. Quant a

bulletin dramatique, il renferme l'ana lyse de toutes les pièces jouées sur le principaux théâtres de la dant le trimestre qui vient de s'écoule Le volume que nous annonçons est te

capitale, per

miné par un joli morceau de musiqu de M. Barois sur des paroles de M.

tastase,

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Essai d'une nouvelle traduction des Odes d'Horace. I vol. in-18. Desbeausseaux. 12 fr. - 15 fr.

Cette nouvelle traduction des odes

La Mort de Henri IV, roi de
France, pièce dramatique pour
le forté-piano, avec accompa-
gnement de violon; par Beau-
varlet-Charpentier. Chez l'Au-être le traducteur a le mieux con-
teur, quai d'Alençon, île Saint-
Louis, no. 27. 6 fr.

Le Moment, romance, par M. de la Chabaussière, avec accompa

gnement de piano et harpe;

Ella, romance, avec même accompagnement, paroles et musique de M. Geraudé. Chez Souve, marchand de musique, palais du Tribunat. Prix de chaque romance, I fr. 25 c.

d'Horace nous a paru celle où peut

servé la coupe des vers du poëte latin. Ce système de traduction lui a fait employer fréquemment l'inversion, mais presque toujours sans blesser ouvertement le génie de langue française.

Le Paradis perdu de Milton

traduction nouvelle, par Jacques-Barthélemy Salgues, ancien professeur d'éloquence. I vol. in-8o. Léopold Collin.

Quatre traductions en prose du Pa

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IV. CLASSE. Bibliographie.

radis de Milton ont successivement précédé celle que nous annonçons; celles de Dupré de Saint-Maur, de Racine fils, de Bolaston et de M. Monneron. Les critiques plus ou moins judicieuses qu'elles ont essuyées, semblent avoir indiqué à M. Salgues les écueils qu'il devait éviter dans la sienne. Elle est aussi fidèle que la traduction d'un poëme peut l'être, aussi poétique qu'il est convenable de l'être en prose. En un mot, elle se fait lire presqu'avec le même plaisir que l'original.

Notice littéraire et historique sur les Poëtes alsaciens, par M. Arnold, professeur à l'Ecole de droit de Coblentz. Broch. in-80. A Paris, Delance; à Paris et à Strasbourg, les frères Levrault, A. Koenig, Treuttel et Würtz.

Nous reviendrons sur cette intéressante brochure.

Morceaux choisis de Buffon, ou Recueil de ce que ses écrits ont de plus parfait sous le rapport du style et de l'éloquence.

1 vol. in-18. Renouard. 1 fr. 80 c. - 2 fr. 40 c.

Ce recueil nous a paru avoir été fait avec beaucoup de discernement et de goût.

BIBLIOGRAPHIE.

Catalogue systématique et raisonné de la nouvelle Littérature française, ou Recueil général des livres nouveaux en tout genres, cartes géographiques, gravures et œuvres de musique qui ont été publiés en France dans le cours de l'an 1806. Paris et Strasbourg, Treuttel et Würtz. 75 c. franc de port.

Notice des Imprimés de la famille des Elzevirs, faisant partie de l'introduction au Catalogue raisonné de toutes les éditions qu'ils ont données; par un ancien bibliothécaire. Delance. 75 с.

CINQUIÈME CLASSE.

MÉLANGES.

Lucien moderne, ou légère esquisse du tableau du siècle entre un singe et un perroquet, recueillie et publiée par M. P*** D***, 2 vol. in-8°. Allut et Martinet. 6 fr. -8 fr. 50 c.

Ce serait sans doute, de la part d'un écrivain même exercé dans la peinture des mœurs de son siècle, une grande hardiesse de placer à la tête d'un tableau de ces mœurs, le nom de l'auteur de l'antiquité qui a répandu dans les siens, avec le plus de jugement et

de goût, ce qu'on appelle le sel attique; mais combien il est maladroit de rappeler un nom si redoutable, pour la médiocrité et le mauvais goût, dans le titre même d'un ouvrage moderne qui, sous aucun rapport, ne peut soutenir le parallèle avec l'ancienne production!

L'auteur du Lucien moderne n'a guères imité de Lucien que la forme du dialogue le plus souvent employé par l'auteur grec. Mais combien encore cette imitation n'est-elle pas vicieuse! Chez Lucien, les dialogues sont courts. et extrêmement variés; il a surtout, et très - judicieusement sans doute, affecté cette brièveté dans ceux de ses

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