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miné extérieurement par des ornemens d'or pur. Les portes sont garnies, tant en dehors qu'en dedans, de plaques d'argent ciselées avec beaucoup d'art.

Le Maydan que les plus célèbres voyageurs ont décrit, est une place de sept cents pas ordinaires de long du nord au sud, et deux cent trente de large de l'est à l'ouest. Autrefois un canal de six pieds de large en faisait le tour. Entre ce canal et les bâtimens, était une fort belle rangée de platanes. Il ne reste plus aujourd'hui le moindre vestige ni du canal ni des arbres. A la face du nord de la place, on remarque divers bâtimens assez beaux. Ceux des faces de l'est et du sud sont très-réguliers et fort élégans; mais tout est éclipsé par le palais royal situé à la face de l'ouest. M. Olivier ne connaît rien en Europe qu'on puisse lui comparer pour la forme et l'étendue des bâtimens, ns, le nombre et la beauté des pavillons disséminés sur dix vastes jardins qui vont aboutir à l'avenue de Tchar-Bag, et même pour le travail intérieur de quelques salons. Il renvoie le lecteur à Chardin pour la description de ce palais qui est encore en assez bon état pour les bâtimens, mais où l'on n'a laissé aucun meuble, ni rien de tout ce qui pouvait avoir quelque valeur.

Avec les besesteins et les caravanserais tous fort beaux, contrastent désagréablement les maisons particulières qui ont peu d'apparence en dehors, quoiqu'elles soient assez belles et assez commodes dans l'intérieur. Presque toutes sont construites en terre ou en briques durcies seulement au soleil, tandis que les besesteins, les palais, les mosquées le sont en briques cuites au feu. Les rues sont étroites, sinueuse

fort sales lorsqu'il pleut, remplies de poussière dans la sécheresse, c'est-àdire, dans la plus grande partie de l'année, attendu qu'elles ne sont point pavées. On a soin cependant, dans les beaux quartiers, de les arroser ainsi que les besesteins. C'est le Zenderout qui fournit l'eau pour ces arrosemens qui le mirent presqu'à sec, lorsque les

deux voyageurs le virent, quoique dans certaine saison il soit presqu'aussi fort que la Seine.

Le pont qui traverse le fleuve et par lequel on se rend au faubourg de Julfa, a trois cent soixante pas de long sur vingt de large. Ses arches fort grandes sont au nombre de trente-quatre. Ce faubourg a près d'un mille de long du nord au sud, et un demi-mille de l'est à l'ouest. Ses rues sont fort larges, ses maisons aussi élégantes que commodes. Les jardins en sont arrosés, comme ceux de la ville, par le Zenderout. On y recueille, avec d'autres fruits, des raisins excellens, disposés en treille, dont la quantité étonne l'imagination. Le nombre des habitans de Julfa, qui s'élevait autrefois à douze mille, est réduit aujourd'hui à huit cents. Le commerce qui était si florissant est presque nul aujourd'hui. Le jardin d'Azar-Gerib est à l'orient de Julfa; il a à-peu-près un mille d'étendue. Comme le terrain est un peu en pente, les terres sont soutenues par des murs en pierre peu élevés. Les douze terrasses qu'on y voit sont plantées d'arbres fruitiers. Ce jardin offre de toutes parts des canaux, des dessins, des jets d'eaux plus ou moins mal traités. Sous les sophis, il était destiné à la culture des plus beaux fruits de la Perse. Quoique la saison fût avancée, les deux voyageurs y trouvèrent des pêches excellentes. Ce fruit, ainsi que les abricots et les prunes, y surpassent en bonté les meilleurs de ces espèces en Europe. Les pommes au contraire, et surtout les poires, y sont inférieures aux nôtres. M. Olivier trouva plusieurs variétés de cerises assez bonnes, tandis qu'à Chiraz M. Franklin les avait trouvées toutes mauvaises ou médiocres. La figue est assez abondante, et plusieurs de ses variétés sont savoureuses. La noix, la chataigne et la nêfle sont communes vers le nord. L'oranger, le citronier et les variétés qui en dépendent, ne peuvent pas réussir à Ispahan.

Le territoire de cette ville est encore, avec le secours des arrosemens, un des plus fertiles, des plus productifs et des

86 III. CLASSE. Administration, Jurisprudence.

mieux cultivés de la Perse. Le climat est sain et tempéré. En quittant Ispahan, les deux voyageurs reprirent, pour sortir de la Perse, à-peu-près la même route qu'ils avaient prise pour y

entrer.

Voyage autour du monde en 1800, 1801, 1802, 1803 et 1804, par John Turnbull, dans lequel l'auteur a visité les principales îles de l'océan Pacifique et les établissemens des Anglais dans la Nouvelle-Galles méridionale; suivi d'un extrait du voyage de James Grant à la NouvelleHollande, exécuté par ordre de S. M. Britannique dans les années 1800, 1801 et 1802; trad. de l'anglais par A. J. V. Lallemand, l'un des secrétaires de la marine, etc. 1 v. in-8. Xhrouet, Déterville. 5 fr, - 6 fr.

Nous reviendrons sur cet ouvrage.

ADMINISTRATION,
JURISPRUDENCE.

Elémens de la science du Nota-
riat, par M. Loret, éditeur des
Annales de législation et de ju-
risprudence du Notariat. 3 vol.
in-4°. Chez l'Auteur, rue des
Marais, faub. Saint-Germain,
no. 24; et Firmin Didot. 36 fr.
-48 fr.

Cet ouvrage renferme 1o un commentaire approfondi de la loi du 25 ventôse an XI, organisatrice du notariat, et un recueil complet des formules des actes et contrats adaptées à la législation des codes civil et judiciaire. Chaque formule est précédée d'observations sur les principes de la matière, et suivie de notes explicatives et appuyées de l'autorité de la loi; 2o des recherches historiques sur la jurisdic

tion volontaire, tant chez les anciens qu'en France depuis l'origine de la monarchie; 3o un recueil de lois sur le timbre et l'enregistrement; 4o une concordance des calendriers grégorien et républicain qui complètent l'ouvrage.

Décrets impériaux, contenant le
tarif des frais et dépens pour le
ressort de la Cour d'appel de
Paris, rendu commun à tout
l'Empire. Brochure in-8. Gide.
60 c.-75 c.

Manuel-pratique des Juges et des
Greffiers dans les Justices de
paix, d'après le nouveau Code
judiciaire, avec des modèles et
formules de tous les actes qui
peuvent avoir lieu dans cette
jurisdiction, soit comme justice
de paix, soit comme bureau de
conciliation; suivi d'un extrait,
en ce qui concerne les justices
de paix, du tarif des frais et
dépens arrêté par le Conseil
d'Etat, extrait du nouveau style
de la procédure civile, par P.
3 fr. 50 c.- 4 fr. 50 с.
Lepage. I vol. in-12. Hacquart.

L'Esprit des Instituts de l'empe-
reur Justinien conféré avec les
principes du Code Napoléon,
avec des notes explicatives pui-
sées dans les lois du Digeste,
du Code et des Novelles; par
Desquiron, jurisconsulte, etc...
2 vol. in-4o. Renaudière et Gar-
nery. 21 fr.-26 fr.

Le nouveau parfait Notaire, ou la Science des Notaires de feu C. J. de Ferrière, mise en harmonie avec les dispositions du Code civil et la loi du 25 ven

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Caractère des passions au physique et au moral; moyens de les mouvoir, de les diriger, de les rendre utiles à l'homme, à la société et à la patrie par M. Vernier, sénateur. Nouvelle édition, revue et augmentée. 2 vol. in-8o. Clavelin. 10 fr.1a fr. 50 c.

INSTRUCTION, ÉDUCATION.

Les Délassemens de l'Enfance,
par Pierre Blanchard. Vol. VI
et VII in-18. ornés de jolies
gravures. Chez l'Auteur, rue
des Noyers, no. 33; et Leprieur.
(Voyez, pour l'abonnement, le
premier cahier de notre journal
10o. année.)

RELIGION ET ECOΝΟΜΙΕ
POLITIQUE.

Retraite d'après les exercices spirituels de S. Ignace, par J. B. C. Boucher, prêtre. in-80. Chez l'Auteur, rue d'Enfer-St.Michel, no. 67. 1 fr. 20 c. Sur papier vélin, 3 fr.

:

Collection des discours, procèsverbaux et décisions du grand Sanhedrin, etc...., publiée par M. D. Tama. Troisième, quatrième, cinquième et dernière livraisons. Chez l'Editeur, et chez Treuttel et Würtz. Prix des cinq livraisons, 3 fr. 50 c.-4 fr.

Dans sa sixième séance du 26 février 1807, le grand Sanhedrin a délibéré sur les cinquième, sixième et septième articles concernant les rapports moraux, les rapports civils et politiques, les professions utiles.

Sur les rapports moraux, le grand Sanhedrin prescrit à tous les Israélites, comme devoirs essentiellement religieux et inhérens à leur croyance, la pratique habituelle et constante envers tous les hommes reconnaissant Dieu créateur du ciel et de la terre, quelque

religion qu'ils professent, des actes de et charité dont les livres saints leur prescrivent l'accomplissement.

Sur les rapports civils et politiques, le grand Sanhedrin statue que tout Israélite né et élevé en France et dans le royaume d'Italie, et traité par lea lois des deux états comme citoyen, est obligé religieusement de les regarder comme sa patrie, de les servir, de les défendre, d'obéir aux lois, et de se

conformer dans toutes ses transactions aux dispositions du code civil.

Déclare en outre le grand Sanhedrin, que tout Israélite appelé au service militaire est dispensé par la loi, pendant Ja durée de ce service, de toutes les observations religieuses qui ne peuvent pas s'accorder avec lui.

Sur les professions utiles, le grand Sanhedrin, en vertu des pouvoirs dont il est revêtu,

Ordonne à tous les Israélites, et en particulier à ceux de France et du royaume d'Italie, qui jouissent maintenant des droits civils politiques, de rechercher et d'adopter les moyens. les plus propres à inspirer à la jeunesse l'amour du travail, et à la diriger vers

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IVS. CLASSE. Beaux-Arts.

l'exercice des arts et métiers, ainsi que des professions libérales, attendu que ce louable exercice est conforme à notre sainte religion, favorable aux bonnes mœurs, essentiellement utile à leur patrie, qui ne saurait voir dans des hommes désœuvrés et sans état que de mauvais citoyens. Invite en outre le grand Sanhedrin, les Israélites des deux états de France et d'Italie, à acquérir des propriétés foncières, comme un moyen de s'attacher davantage à leur patrie, de renoncer à des occupations qui rendent les hommes odieux et méprisables aux yeux de leurs concitoyens, et de faire tout ce qui dépendra de nous pour acquérir leur estime et leur bienveillance.

Dans sa

séance du a mars

1807, le grand Sanhedrin a délibéré sur les articles huit et neuf concernant le prêt entre Israélites, et le prêt entre Israé

lites et non Israélites.

Sur le prêt entre Israélites, le grand Sanhedrin déclare, statue et ordonne, comme devoir religieux, à tout Israélite, et particulièrement à ceux de France et d'Italie, de n'exiger aucun intérêt de leurs co-religionnaires, toutes les fois qu'il s'agira d'aider le père de famille dans un besoin par un prêt officieux. Statue en outre que le profit légitime du prêt entre co-réligionnaires n'est religieusement permis que dans le cas de spéculations commerciales qui fout courir un risque au prêteur, ou en cas de lucre cessant, selon le taux fixé par la loi de l'état.

Sur le prêt à intérêt entre Israélites et non Israélites, le grand Sanhedrin, en vertu du pouvoir dont il est revêtu,

et afin qu'aucun Hébreu ne puisse à l'avenir alléguer l'ignorance de ses devoirs religieux en matière de prêt à intérêt envers ses compatriotes, sans distinction de religion,

Déclare à tout Israélite, et particulièrement à ceux de France et du

royaume d'Italie, que les dispositions prescrites par la décision précédente sur le prêt officieux d'Hébreu à Hébreu, ainsi que les principes et les préceptes rappelés par les textes de l'écriture sainte sur cette matière, s'étendent tant à nos compatriotes, sans distinction de religion, qu'à nos co-religionnaires. Ordonne à tous, comme précepte religieux, et particulièrement à ceux de France et du royaume d'Italie, de ne faire aucune distinction

à l'ave

nir, en matière de prêt, entre concitoyens et co-religionnaires; le tout conformément au statut précédent. Déclare en outre que quiconque transgressera la présente ordonnance, violera un devoir religieux, et péchera notoirement contre la loi de Dieu. Déclare enfin que toute usure est indistinctement défendue, non-seulement d'Hébreu à Hébreu, mais encore avec les étrangers de toutes les nations; regardant cette pratique comme une iniquité abominable aux yeux du Seigneur. Ordonne également le grand Sanhedrin à tous les rabbins, dans leurs prédications et leurs instructions, de ne rien négliger auprès de leurs co-religionnaires, pour accréditer dans leur esprit les maximes contenues dans la précédente décision.

La neuvième et dernière séance du 9 mars 1807 a été remplie par plusieurs discours.

QUATRIÈME CLASSE.

BEAUX-ARTS.

Deux Paysages, d'après César

Van-Loo, gravés par Aubertin et coloriés, représentant, l'un une scène d'hiver, l'autre un

orage.

1

orage. Chez l'Auteur, rue des Noyers, no. 25.

Entrée solemnelle de S. M. 1. à Berlin, d'après un croquis lavé par Dobert, gravé par L. J. Allais. Estampe de 16 pouces un quart de large sur to pouces un quart de haut, faisant pendant à la Colonne de Rosbach, d'après et par les mêmes maîtres. Osterwald l'aîné, rue du Petit-Lyon-St.-Sulpice, no. 20, faubourg Saint-Germain. 6 fr. en noir; 12 fr. en couleur ou • avant la lettre.

La Poule, caricature sur la danse de ce nom et sur les modes nouvelles. Estampe destinée à faire pendant aux Invisibles. Chez Robin, marchand d'estampes, rue Vivienne. 3 fr,

Le Musée français, publié par Robillard - Péronville et Laurent. 48. livraison gr. in-folio. Prix de la livraison avec la lettre, 48 fr.; et avant la lettre, 96 fr.

Cette livraison comprend quatre planches, avec leurs explications: 1) David tenant la tête de Goliath, du Guide, gravé par Brisson; 2) la Maîtresse d'école, de Crespi, gravée par Lavalé; 5) un Paysage et des Pêcheurs, de Paul Bril, gravés par Dutenhofer; 4) Victoire choragique, statue dessinée par Molinchon, gravée par Dequevauvilliers.

Théorie de l'Architecture grecque et romaine, déduite de l'analyse des monumens antiques: ouvrage dans lequel on démontre que Journal général, 1807. N°. 3.

leurs proportions et la beauté essentielle qui en résulte, ne sont point arbitraires, mais dérivent d'un principe immuable, dont l'application n'a pas été faite à l'architecture moderne; par L. Lebrun de Douay, architecte, ancien élève à l'Ecole de peinture, de l'Ecole polytechnique, et dessinateur de l'expédition du capitaine Baudin; avec des planches et un discours préliminaire par Fr. Et. Joubert, graveur, membre de l'Athénée des arts. in-fol. Chez Joubert, rue de Grenelle, faub. SaintGermain, no. 47. 30 fr.-36 fr.

Le discours préliminaire par M. Joubert a pour objet de développer et de défendre le principe posé par M. Lebrun dans la première partie de son ouvrage, M. Joubert nous a paru l'avoir fait

et que nous donnerons dans un instant.

avec succès.

Ce principe exposé dans la première

partie de l'ouvrage, est que l'architecêtre belle qu'autant qu'elle est bonne,

ture considérée en général ne saurait

et que sa beauté tient à un principe immuable inaperçu jusqu'à ce jour. L'au. teur applique ce principe aux différentes parties de l'agriculture, sur lesquelles il entre dans des détails aussi neufs qu'intéressans, et qui sont éclaircis par onze planches.

La seconde partie renferme une analyse des monumens antiques, tendante à justifier l'existence d'un principe fondamental en architecture. Cette analyse est également éclaircie par dix planches.

La troisième partie présente l'application du principe fondamental de l'architecture antique à la moderne. Cette application est éclaircie encore par cinq planches.

L'auteur déclare que quel que soit le succès qui l'attend, satisfait d'ouvrir une route nouvelle, il laisse à d'autres,

M

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