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Ille. CLASSE. Histoire.

l'auteur avait été à portée de s'instruire à la cour de Catherine de Bourbon et à celle de Henri IV.

Les observations des éditeurs, placées à la fin de chaque volume, forment des supplémens d'un grand intérêt, tant aux vies de Brantôme qu'à la chronologie septénaire.

Tableau comparatif de l'histoire moderne, ouvrage adopté comme classique ou élémentaire pour les lycées, les écoles secondaires, etc., faisant suite au Ta bleau comparatif de l'histoire ancienne du même auteur; par M. le Prévôt d'Iray. infolio. Imprimerie Impériale. Prix des deux, 7 fr. 50 c.- 9 fr.

La fin du dix huitième siècle; aventures curieuses et intéressantes tirées de manuscrits originaux, pour servir de matériaux et de pièces justificatives à l'histoire de la République française. Nouv. édition. I vol. in-8°. Debraux, rue Git-leCœur, no. 17. 2 fr.-3 fr.

Histoire philosophique de la Révolution de France, depuis la première assemblée des Notables jusqu'à la paix de Presbourg; par Ant. Fantin des Odoards. Cinquième édition, revue et corrigée par l'auteur. Io vol. in-80. Belin, Volland. 40 fr. 54 fr.

Histoire de la rivalité de la France et de l'Espagne, contenant l'histoire de la rivalité, 1o. des maisons de France et dArragon; 20. des maisons de France et d'Autriche: précédée de l'histoire ancienne de l'Es

pagne, servant d'introduction; par G. H. Gaillard. Seconde édition, augmentée par L. S. Auger. 8 vol. in-12. Duprat. 20 fr. -27 fr. 50 c.

Campagne des armées françaises en Prusse, en Saxe et en Pologne, sous le commandement de S. M. l'Empereur et Roi, en 1806. Tome I in-8o. avec les portraits de S. M. l'Empereur, du grandduc de Berg, des maréchaux Berthier, Soult, Lannes, de Mællendorf et M. Fox. I vol. in-8°. Buisson, 6 fr. - 7 fr.

Mémoires historiques et inédits sur les révolutions arrivées en

Danemarck et en Suède pendant les années 1770, 1771, 1772; suivis d'anecdotes sur le pape Ganganelli et le conclave tenu après sa mort, et d'un récit historique sur l'abdication de Victor Amédée, roi de Savoie : par feu l'abbé Roman. Vol. in-8°. orné du portrait de Gustave III. Collin. 4 fr. 50 c. - 5 fr. 75 c.

L'abbé Roman, lié avec des hommes

de lettres distingués, et qui pouvoit l'être lui-même à ce titre, s'est toujours dérobé à la renommée que plusieurs de ses ouvrages auraient pu lui procurer, tels que des poésies et des traductions de l'allemand et de l'italien,

qui eurent dans le temps beaucoup de succès, et dont il eut la modestie de ne pas se déclarer l'auteur. Il y en avait encore plus de sa part à laisser ensevelis dans son portefeuille les mémoires sur les révolutions arrivées en Danemarck et en Suède, en 1770, en 1771 et 1772, dont nous avons l'obligation à M. Au

guste Couvret, son parent, de nous

enfin jouir.

Le mémoire sur la cour de Danemarck contient l'histoire d amours

de Struensée et de la reine Mathilde, avait voyagé dans une grande partie de

la révolution à laquelle ils ont donné lieu, le procès et la mort de Struensée et de Brandt. L'auteur nous apprend qu'il a écrit ce morceau d'histoire sur lelieu même dela scène, entouré des témoins de la catastrophe, dont il a consulté les récits, et, pour ainsi dire, confronté les persones qui ont été acteurs eux-mêmes, et dont les noms, s'il lui était permis de les divulguer, inspireraient la plus grande confiance aux lecteurs.

Dans sa narration vive et animée, l'abbé Roman élague les détails oiseux, et peint à grands traits et les événemens et les hommes. Il s'arrête un peu plus sur les deux sentences qui condamnèrent à mort Struensée et Brandt.

Il discute les griefs qui, dans ces deux jugemens, forment les bases des condamnations; et cette discussion décèle un profond amour de la justice, et une haine tout aussi profonde pour le pouvoir absolu.

L'auteur a puisé encore dans le pays même les sources qui lui ont fourni son mémoire sur la révolution de Suède en 1772. On la lit encore avec intérêt, après même l'excellente histoire de cette révolution, par le célèbre Sheridan: c'est en faire suffisamment l'éloge.

Les anecdotes sur le pape Ganganelli, qui viennent à la suite, n'en méritent qu'un bien médiocre. Cependant la relation de la mort et de la maladie de ce pape, et la description des obsèques des souverains pontifes, que l'auteur a rejetées dans les notes, pourront intéresser les lecteurs; ils le seront aussi par le récit historique de l'abdication du roi de Sardaigne, Victor. C'est sur des mémoires authentiques, quoique secrets, qu'il a écrit ce trait d'histoire; d'ailleurs, il a recueilli, pendant son séjour à Turin, dans ses conversations avec de vieux courtisans et d'autres hommes instruits, deslumières que les seuls manuscrits ne lui avaient pas fournis.

et

L'abbé Roman, comme on le voit,

l'Europe, et il avait mis à profit ses excursions; il n'avait pas moins profité de son commerce avec plusieurs bons écrivains français; on peut en juger par son style qui, au mérite de l'élégance et de la pureté, réunit souvent celui de la chaleur et de l'énergie. Histoire de Pologne, depuis son origine jusqu'en 1795, époque du partage définitif de ce royaume entre la Russie, la Prusse et l'Autriche; précédée de détails exacts sur la géographie, l'agriculture, le commerce, l'instruction, les mœurs, les coutumes et l'ancien gouvernement de la Pologne: par F. M. M***. 2 vol. in-8°. Fain et Comp. 10 fr. - 12 fr. 50 c.

En se proposant de publier une histoire de la Pologne, depuis son origine vers le sixième siècle jusqu'à la fin du dixième siècle, avec un tableau géographique, statistique et politique de cette vaste contrée, l'auteur a cru devoir se resserrer dans le cadre étroit de deux volumes; c'est sans doute parce que l'histoire de Pologne, par le chevalier de Solignac, lui a paru ne laisser rien à désirer dans notre langue sur cette intéressante histoire, jusqu'à l'époque où cet historien s'est arrêté. Aussi peut-on dire que, pour ces temps qui remplissent une vaste étendue de siècles, l'ouvrage que nous annonçons ici est moins une histoire qu'un abrégé historique; cela suffisait pour préparer les lecteurs à l'histoire des deux partages de la Pologne, qui paraissent avoir été l'objet principal de l'auteur, et sur lequel en conséquence il s'est beaucoup plus étendu. Mais dans cette vue là même, on désirerait qu'il eût donné plus de développement au tab'eau géographique, statistique et politique que nous avons indiqué ci-dessus, parce qu'il nous éclairerait davantage sur les véritables causes de la dissolution de

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NIC. CLASSE, l'état républico-monarchique de la Pologne. Il aurait trouvé à cet égard de grandes ressources dans les écrivains nationaux dont il parait c'avoir consulté que deux seulement, en ne s'attachant principalement qu'à des écrivains étrangers, beaucoup moins instruits que les auteurs polonais. L'histoire et les sciences qui y sont relatives sont de toutes les parties de la littérature, celles que ces écrivains ont cultivées avec le plus de succès.

L'ouvrage tel qu'il est, pour les temps même antérieurs aux événemens qui

ont entraîné et consommé l'anéantisse

ment de la Pologne, comme état indépendant, aura néanmoins son uti'ité pour la portion considérable de lecteurs qui n'ont ni le temps ni la volonté de s'occuper de détails historiques d'une certaine étendue.

Quant à la partie de l'ouvrage qui embrasse les deux partages avec leurs causes et dont l'exposé remonte au règne de Stanislas - Auguste Poniatowsky, l'auteur y a donné l'étendue convenable; mais elle n'a pas le mérite qu'il aurait pu lui procurer avec un peu plusde travail. Ce n'est qu'une série de pièces officielles rarement interrompue par la narration de l'historien. Au lieu d'en fondre toute la substance dans cette narration, comme l'ont toujours pratiqué les bons historiens, il les rapporte par guillemets. Sans doute dans ces pièces il en est plusieurs d'un grand intérêt, que des lecteurs curieux auraient regreté de ne pas connaître en leur entier: mais il fallait les rejeter en forme d'appendice à la suite de l'histoire: elles auraient servi de pièces justificatives.

Coup-d'oeil rapide sur les causes réelles de la décadence de la Pologne, par M. de Komarzewski, ancien lieutenant-général des armées du roi et de la république de Pologne, etc...., et membre de plusieurs Sociétés savantes et littéraires. I vol.

Histoire.

in-80. Bertrand Pottier. 4 fr. 50 c.-5 fr. 50 c.

Dans tout le cours de cet ouvrage, l'auteur est fidèle à son titre; c'est toujours un coup-d'œil rapide qu'il jette sur les événemens, sur leurs causes et

leurs résultats; mais c'est un coup-d'œil sûr et perçant.

Les Pacta-conventa qu'on fit signer à Henri-de-Valois, et qui devenus la base de tous les Pacta-conventa suivans, opérèrent successivement la dissolution de l'Etat, par la dégradation de la royauté et l'introduction d'une égalité monstrueuse, n'étaient, comme l'observe judicieusement l'auteur, que l'application des principes désorganisateurs qui prévalaientalors en Pologne, et qui depuis cette époque dirigèrent toujours constamment les délibérations publiques. Ces principes étaient, 1°. que le moindre pouvoir accordé au roi était préjudiciable à la liberté; 2°. que la prérogative des grands généraux était un intermédiaire nécessaire entre le trône et la liberté; 3°. que des forteresses et une armée sur pied étaient dangereuses pour la liberté, et que d'ailleurs la noblesse était suffisamment en état de défendre le pays; 4°. que le veto ou la protestation d'un seul membre de la diète qui annulait ainsi toutes les délibérations, était l'égide de la liberté ; 5o. qu'aucun démembrement ne pouvait avoir lieu , parce que l'existence intégrale de la Pologne était nécessaire au maintien de l'équilibre en Europe; 6o, que la jalousie des puissances limitrophes les empêcherait de s'entendre jamais au préjudice de la Pologne.

Les événemens qui suivirent et que l'auteur crayonne à grands traits, furent le développement funeste du danger de ces monstreux principes. Les règnes brillans d'Etienne Battori et de Sobieski fermèrent, pour quelque temps, les yeux de la nation sur les symptômes cachés de sa décadence; mais les accroissemens rapides de la puissance des Russes que les Polonais avaient tant de fois battus et qu'ils s'étaient accoutumés à mépriser, auraient dû les éclairer sur tout ce qu'ils avaient à craindre de ces dangereux voisins.

Il faut lire dans l'ouvrage même tout le parti que la Russie sut tirer tant des troubles que les prétentions des dissidens firent naître que des différentes confédérations qui se formèrent sur tous les points de la Pologne et qui la déchirèrent si cruellement.

Parvenue à démembrer la Pologne par un premier partage, la Russie, sous le prétexte de rétablir le calme, eut l'insidieuse adresse de laisser des garnisons dans Varsovie et dans d'autres villes, avec un corps d'armée dans l'Ukraine. De ce moment il fut facile de prévoir l'envahissement entier de la Pologne, qui s'exécuta par le second partage.

L'auteur a développé avec une grande sagacité la fausseté des mesures qui furent prises pour s'opposer à la coalition des trois puissances co-partageantes; il a enrichi sa narration de plusieurs pièces officielles d'un grand intérêt, et qu'on ne trouverait pas facilement ailleurs, telles, par exemple, que les séances d'un conseil de guerre dont les délibérations auraient pu sauver la patrie, si le défaut d'argent, la désorganisation de l'armée et surtout l'esprit olygarchique qui régnait toujours en Pologne, n'avaient pas rendu inexécutables les sages dispositions qu'il avait proposées.

L'auteur, appelé par son poste à la défense de la patrie, et dégagé par l'effet des lumières qu'il avait acquises, qun des préjugés qui gouvernaient en général la noblesse dont il faisait partie, a jugé avec impartialité les obstacles qui s'opposaient à l'établissement d'un meilleur ordre de choses; c'est dans le même

esprit qu'il justifie la mémoire du der nier roi Poniatowski, attaqué avec trop de légèreté peut-être par un grand nombre d'écrivain. De l'exposé des circonstances où le malheur du temps avait placé ce prince, il semble résulter en effet que les souverains les plus estimables de la Pologne n'auraient pas mieux réussi que lui à retarder la chute de cet état.

L'ouvrage est écrit dans le style qui convient à la dignité de l'histoire, et en même temps l'auteur a su y jeter l'intérêt communément attaché à des mémoires particuliers.

BIOGRAPHIE.

Histoire du général Championnet, faisant suite au Nepos français; par A. D. Châteauneuf. 1 vol. in-12. Chez l'Auteur, rue des Bons-Enfans, no. 34. 1 fr. 50 c. - 1 fr. 80 c.

VOYAGES.

Description des Alpes grecques et cottiennes, ou Tableau historique et statistique de la Savoie, sous les rapports de son ancienneté, de son étendue, de sa population, de ses antiquités et de ses productions minéralogiques; suivi d'un précis des événemens militaires et politiques qui ont eu lieu dans cette province, depuis sa réunion à la France en 1792 jusqu'à la paix d'Amiens en 1802: par J. F. Albanis - Beaumont, membre honoraire des Sociétés des arts et des sciences de Londres. Tomes III et IV in-4o. formant la seconde et dernière partie, avec gravures et cartes. 48 fr. - 56 fr.

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Nouveau Voyage dans la partie méridionale de l'Afrique, où l'on examine quelle est l'importance du Cap de BonneEspérance pour les différentes puissances de l'Europe, considéré comme station militaire et navale, comme boulevard du commerce et de la domination

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III. CLASSE, Voyages.
des Anglais dans l'Inde, comme sions politiques, qui, sous le rapport

centre des établissemens pour la
pêche de la baleine dans les
terres australes, et comme en-
trepôt commercial en temps de
paix; accompagné d'une des-
Dans le quatrième, il le considère
cription statistique de la colo- comme également important sous les
nie, rédigée sur les documens rapports commerciaux, et comme dé-
les plus authentiques; enrichi pôts des pêches de la baleine dans les
de huit belles cartes, contenant
mers du Sud. Il prétend, au reste, que
celle de la côte d'Afrique, de-
les Hollandais n'ont jamais regardé le
Cap que comme un point de relâche
puis la baie de la Table jusqu'à pour leurs vaisseaux, et que, par une
la baie de Saldanha; des cartes politique mal entendue, ils se sont tou-
de la baie de Bletersberg, d'Al- jours opposés au commerce des colons.
goa, de Mossel et de False-Bay; Il ajoute que les revenus publics ont
le plan militaire de la péninsule
du Cap et ceux de la baie de
la Table et du Kaisna: par John
Barrow; traduit de l'anglais.
2 vol. in-80, Dentu. 12 fr.-15 fr.

même de la statistique, sont d'un assez
grand intérêt.
Dans le troisième chapitre, il fait voir
station navale.
quelle est l'importance du Cap comme

L'accueil qu'on a fait en Angleterre à la première partie de ce voyage, dont la traduction n'a pas eu moins de succès en France, a engagé l'auteur à publier la seconde partie, dans la vue de diriger l'attention de sa nation sur l'importance de la possession du Cap, quoi

été plus que doublés dans les six années où le Cap fut occupé par les Anglais, qui accordaient une liberté entière au commerce. Il consistait principalement dans l'exportation des grains, des legumes, des eaux-de-vie, des laines, des peaux, de l'huile de baleine, de la viande boucanée, de l'aloës, du savon, du tabac, etc....

Le cinquièmeet dernier chapitre renferme une description topographique et statistique du Cap. Le voyageur commence par un tableau général de l'étendue, du sol, du climat, des vents,

qu'à cette époque cette colonie eût été des rivières, des montagnes, etc. Il rendue aux Hollandais. C'est à cet effet donne ensuite des notices sur la diviqu'il a rassemblé un grand nombresion, la population, les productions et d'observations et de notices statistiques l'organisation judiciaire de ce pays. recueillies en partie par lui-même, ou Cette description est très-détaillée, et par d'autres auteurs recommandables est peut-être la plus complète qui ait qui ont écrit sur le Cap. Leurs ouvrages paru jusqu'ici sur le Cap.

sont appréciés dans l'introduction: il en est quelques-uns qu'il ne paraît pas avoir

connus.

Le premier chapitre, dans la traduction, offre la relation d'une expédition

militaire sur les confins de la colonie; elle n'est pas susceptible d'extrait, il faut la lire dans l'ouvrage même : on y trouve, entre autres, de bonnes observations géologiques.

Dans le second chapitre, le voyageur considère le Cap comme un poste militaire avantageux pour la compagnie des Indes orientales; et à cette occasion, il s'engage dans plusieurs digres

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