D. Faire l'aumône, cela soulage-t-il les ames du purgatoire? R. Oui, car l'aumône rachète les péchés. etc.? R. Tout cela soulage les ames du purgatoire, si on l'offre à Dieu pour elles. D. Et une bonne communion? R. Une bonne communion les soulage encore, parce qu'alors on est ami de Dieu. D. Eh bien, mes enfans, vous ferez donc tout cela pour vos parens, vos amis défunts? R. Oui, de tout mon cœur. D. Si vous étiez en prison, ne seriez-vous pas bien aises qu'on vous en délivrât ? R. Oui. D. Délivrez donc les ames du purgatoire, car elles vous délivreront un jour. Vous ne voudriez pas laisser dans le feu votre père, votre mère? R. Non, je courrois les en tirer si je le pou vois. D. Empressez-vous donc de les en tirer s'ils sont morts, car voilà qu'ils sont dans les flammes.... Mais que pensez-vous pour vous-mêmes. à la vue du purgatoire? R. Qu'il faut tâcher de ne pas y aller; ne point dire de petits mensonges, ne point faire de péchés véniels. D. Si on vous brûloit le doigt pendant un à chaque quart d'heure, à chaque petite colère, petite gourmandise, à chaque petite désobéissance, que feriez-vous? R. Je prendrois bien garde de ne pas faire ces fautes. D. Cela sera, prenez-y garde..... Que ferezvous encore pour éviter le purgatoire? R. Je ferai bien ma pénitence, je ferai de bon 21 nes œuvres, je souffrirai patiemment tous les maux de la vie en satisfaction de mes péchés. Récapitulation. 1o Croyez fermement qu'il y a un Purgatoire, puisque c'est un article de foi. 2o Méditez quelquefois sur la rigueur des peines du Purgatoire, pour l'éviter autant que vous le pourrez. 3o Fuyez avec soin les plus petits péchés, puisqu'ils peuvent vous y conduire. 4° Priez souvent pour les ames du Purgatoire. Pensez aux morts, pensez à la mort; toutes les fois que vous passez près d'un cimetière, dites un De profundis pour les défunts. Prière. Les cieux même ne sont pas purs en votre présence, ô Dieu de toute sainteté! Ecce coeli non sunt mundi ante te. Rien de souillé ne peut y entrer; voilà pourquoi il faut un séjour d'expiation qui nous purifie de nos moindres taches pour y arriver. Voilà sur quoi on vient de m'instruire, et c'est ma croyance. Je le crois, Seigneur; en conséquence je vais travailler à purifier mon ame par la pénitence, la soumission, la résignation dans les peines de la vie ; j'éviterai autant qu'il sera en moi les moindres fautes qui pourroient me retenir dans ce séjour de souffrances. Mais, Dieu de bonté, puisque vous exercez vos miséricordes jusque sur les victimes de votre justice; puisque votre cœur paternel est toujours ouvert aux prières de vos enfans les uns pour les autres; puisque je puis soulager mes frères souffrans, daignez écouter à ce moment les vœux que je vous adresse pour eux. J'entends leurs cris perçans, ils sollicitent de ma part une médiation que vous avez établie vous-même. Je vous en conjure, accordez leur délivrance, ou du moins quelque soulagement à ces ames que vous avez destinées à partager votre bonheur. Exaucez-nous exaucez-les quand elles parleront pour nous; réunissez-nous tous avec nos parens, nos amis, après le triste passage de la terre et du purgatoire, dans le séjour de l'éternelle félicité. Ainsi soit-il. De profundis, etc. FIN DU PREMIER VOLUME, |