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D. Vous écouterez aussi bien attentivement? R. Oui, car sans cela je ne profiterois pas. D. N'est-ce pas outrager Dieu que de s'ennuyer au Catéchisme?

R. Oui, car si on aimoit bien le bon Dieu, on aimeroit à entendre parler de lui.

D. Comment devez-vous garder la modestie pendant le Catéchisme?

R. Il ne faut ni causer, ni rire, ni badiner, ni tourner la tête.

D. Pourquoi faisons-nous une prière après le Catéchisme?

R. C'est pour remercier Dieu de l'instruction que nous avons reçue.

D. Pourquoi encore?

R. Pour lui demander pardon des fautes qu'on a commises, et promettre de mieux pratiquer les choses qu'on vient de nous enseigner.

D. Vous ferez donc bien tout cela?,

R. Je tâcherai de bien faire avec la grâce de Dieu.

Récapitulation pratique.

Bon, mes enfans, voilà d'excellentes dispositions. Tenez parole, mettez en pratique tout ce que nous venons de vous dire, et vous recueillerez les fruits abondans de nos instructions.

1.° Apprenez bien votre Catéchisme à la maison et à l'école.

2. Assistez-y exactement à l'église. 3.o Ecoutez-le avec attention, modestie et respect.

4. Pratiquez tous les jours et dans toutes les occasions ce que nous vous enseignerons; et vous serez des enfans de bénédiction, chéris de Dieu et de vos parens. Et moi, de mon

côté, je me ferai un plaisir de récompenser votre application et vos succès. Je distribuerai des prix à ceux qui auront bien répondu. Mais, mes enfans, ce ne sont pas ces récompenses temporelles qui vous doivent animer; c'est dans le Ciel que vous recevrez la vraie récompense, la récompense éternelle de votre assiduité et de votre attention. Ainsi soit-il.

Faisons maintenant la prière d'action de grâces dont je vous ai parlé.

Prière et action de grâces après le Catéchismer

Mon Dieu, nous vous remercions de l'instruction que nous venons d'entendre; c'est la première, c'est celle qui nous dispose à toutes les autres. Nous y avons appris combien il est important pour nous de savoir notre sainte Religion; avec quelle exactitude, quelle attention, quelle modestie nous devons écouter votre parole divine : c'est de là que dépend notre bonheur éternel. Tout est perdu pour nous, si nous passons nos premières années sans nous instruire dans la science des Saints. Pardon, ô mon Dieu! d'avoir négligé une étude si nécessaire; pardon des abus, des mépris, des irrévérences que nous avons à nous reprocher relativement à vos saintes instructions. Ne nous punissez pas par un terrible silence, comme nous le méritons. Parlez, Seigneur; vos serviteurs écouteront désormais avec plus d'assiduité, d'attention et de réspect. Confirmez ce que vous avez commencé à opérer en nous; confirma hoc, Deus, quod ope

ratus es in nobis.

Et vous, Vierge sainte, soyez toujours témoin et protectrice des instructions que nous enten

drons dans ces jours de salut. Obtenez-nous la grâce d'en recueillir des fruits heureux pour l'éternité; nous vous en conjurons. Nous nous met– tons sous votre protection puissante, pour nous disposer à notre première communion.

Sub tuum præsidium confugimus, etc.

DU NOM ET DU SIGNE DU CHRÉTIEN.
SECTION PREMIÈRE.

D. ÊTES-VOUS Chrétien ?

R. Oui, je le suis par la grâce de Dieu.

Cette première question, mes enfans, est une profession de foi que l'Eglise vous demande en commençant à vous instruire. Êtes-vous Chrétien? Vous répondez avec action de grâce: Oui, j'ai le bonheur de l'être.

Étes-vous Chrétien? C'est la question que faisoient les tyrans aux martyrs, et alors ces généreux Disciples de J.-C. s'écrioient avec une sainte intrépidité: Oui, je suis Chrétien. Aussitôt ils montoient sur les bûchers et les échafauds; ils expiroient courageusement au milieu des supplices, et leurs dernières paroles étoient: Je suis Chrétien.

Vous venez, mon enfant, de faire la même profession à la face de l'Eglise votre mère. Elle vous la demande pour Vous reconnoître au nombre de ses enfans chéris, pour vous apprendre à ne pas rougir d'un si beau nom,

pour vous instruire du caractère et des obligations qu'il porte avec lui.

Vous reconnoissez que c'est par la grace de Dieu; c'en est une grande, en effet, de vous avoir fait naître dans le sein de la Religion chrétienne et de vous avoir imprimé sur le front cet auguste caractère. Quelle préférence! Combien d'hommes sur la terre qui n'ont pas le même avantage! tandis que votre Dieu vous a tirés de la masse de perdition.

Ah! chers enfans, dès cette première réponse, vos cœurs doivent s'enflammer d'amour, de reconnoissance, d'estime pour une si glorieuse prérogative. A ce début vous devez vous sentir animés d'ardeur pour remplir toute l'étendue d'un si beau titre; car écoutez ce que c'est qu'un Chrétien : la demande suivante va, vous l'apprendre.

D. Qu'est-ce qu'un Chrétien?

K. C'est celui qui, ayant reçu le Baptême, professe la Religion de Jésus-Christ.

Que de choses, renfermées dans cette définition! Pour être chrétien, il faut d'abord avoir reçu le Baptême : c'est la première condition, elle est absolument nécessaire; c'est l'initiation, l'introduction au christianisme. Avant que d'avoir l'honneur d'y être admis, il faut être purifié de la tache originelle dans ses eaux sacrées. Ce sacrement nous imprime le caractère d'enfans de Dieu et de l'Eglise, et nous donne tous les droits attachés à cette qualité. Un Chrétien est frère de Jésus-Christ,

héritier de Dieu, cohéritier de Jésus-Christ (Rom. VIII, 17); il est d'une race divine, royale, sacerdotale (1 Pier. 1, 9). Voilà notre dignité.

Voici les obligations qui la soutiennent et qui en font la gloire. Pour être véritablement Chrétien dans toute l'étendue du terme, il faut professer la Religion de JésusChrist, c'est-à-dire, croire, pratiquer toute sa doctrine. C'est ce que signifie ce mot de Chrétien, Disciple du Christ. Si donc on ne fait pas une profession active, ouverte, publique de cette doctrine et de cette loi divine, c'est faussement qu'on nous appelle Chrétiens. Ce beau nom n'est plus qu'un titre vain, vide de sens et de réalité.

Cependant, chers enfans, combien peu remplissent toute l'étendue de cette illustre qualité! Combien qui n'en ont que l'ombre, qui avilissent ce caractère sacré et vénérable, par une conduite indigne d'un si beau nom! Agnosce o Christiane dignitatem tuam! O Chrétiens! reconnoissez votre dignité, et ne dégénérez pas d'une si belle origine. D. Quel est le signe du Chrétien? R. C'est le signe de la Croix.

Un signe est une marque qui fait connoître quelqu'un en le distinguant d'un autre. Or, le signe ou la marque distinctive d'un Chrétien, c'est le signe de la Croix; en sorte, mes enfans, que si vous étiez au milieu d'une troupe d'Infidèles, de Turcs, de Juifs, on Vous reconnoîtroit au signe de la Croix; si vous traciez sur vous ce signe vénérable, on

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