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D. Notre ame ne mourra donc pas?

R. Non, car c'est un esprit; or les esprits ne meurent pas,

D. Dieu ne détruira-t-il pas notre ame?

R. Non, car il l'a faite à son image pour être immortelle et toujours heureuse avec lui, D. Cela est-il vrai?

R. Qui, cela est un article de notre foi, c'est J.-C. qui l'a dit.

D. Quand vous voyez des riches, des méchans, heureux, dites-vous comme certains: Qu'est-ce que j'ai donc fait à Dieu pour n'être pas comme

ceux-là?

R. Non; mais je dis il y a une autre vie où Dieu traitera chacun selon son mérite.

D. Comment donc les choses seront-elles arrangées dans l'autre vie?

R. Les bons, récompensés, seront heureux; et les méchans, punis, seront malheureux. D. Quand vous envisagez ces deux éternités, à quoi pensez-vous?

R. Qu'il faut être bien sage pour éviter l'éternité malheurense et mériter l'éternité bienheureuse. D. Que ferez-vous en conséquence?

R. Je penserai souvent à mon éternité pour m'engager à fuir le mal et à faire le bien, D. Quelle prière ferez-vous pour cela? R. Je dirai: Mon Dieu, faites-moi la grâce d'être heureux dans la vie éternelle.

Récapitulation pratique,

1o Faites souvent des actes de foi et d'espérance sur la vie éternelle. Toutes les fois que vous terminerez votre Credo par cet article si intéressant, dites: Oui, mon Dieu, je crois fermement cet objet de ma foi que yous m'avez révélé; j'espère que cette vie

éternelle sera henreuse pour moi, moyen. nant votre grâce.

:

2o Pensez souvent à la vie éternelle ; pen. sez-y tous les jours dans vos actions principales; lorsqu'il s'agit de prendre un parti, un établissement, de vous décider dans uno affaire importante; dans les tentations, les occasions périlleuses, rappelez-vous le souvenir de l'éternité. Eternité! ô Eternité! Quid hoc ad æternitatem?

3o Demandez à Dieu la grâce d'arriver à la bienheureuse éternité et d'éviter la mauvaise.

Prière.

Mon Dieu, nous vous remercions de l'instruc tion que nous venons d'entendre. Nous y avons appris à concevoir ce que nous disons tous les jours Je crois la vie éternelle. Une vie ou éternellement heureuse, ou éternellement malheureuse quelle alternative, ô mon Dieu! Y avons-nous jamais bien pensé? Hélas, non ! Tous les jours nous récitons cet article de notre foi si intéressant pour nous! et nous le récitons de sang froid! sans y penser! machinalement! avec une routine, une inattention, une indifférence inconcevable! Est-il possible qu'on puisse prononcer sans joie ou sans frémissement ces deux mots: Je crois la vie éternelle?.... Aveugles inconsidérés, insensés que nous sommes!.... Ah! désormais nous y ferons l'attention la plus sérieuse. Nous ne prononcerons jamais ces paroles si favorables ou si formidables, sans nous pénétrer tout-à-la-fois, et d'une crainte et d'une espérance salutaires, qui influent sur toute notre conduite. Nous craindrons, nous éviterons avec soin une éternité malheureuse; nous croirons, nous

espérerons, nous attendrons, nous nous efforcerons de mériter une éternité bienheureuse. Faites-nous-en la grâce, ô mon Dieu ! Nous vous la demandons par l'entremise de la très sainte Vierge, notre auguste protectrice; qu'elle nous délivre de l'affreux danger d'être à jamais perdus. C'est pour cela, Vierge sainte, que nous nous mettons spécialement sous votre protection. Sub tuum praesidium confugimus, etc.

Des quatre fins dernières en général, et en particulier

D.

DE LA MORT.

QUELLES

UELLES sont les dernières fins

de l'homme?

R. Il y en a quatre, la Mort, le Jugement, le Paradis et l'Enfer.

On appelle Fins dernières, le terme où l'homme finit, où il arrivera à la fin ; ce qui lui est destiné pour récompense ou pour punition à la fin de ses jours; ce à quoi il doit tendre en allant vers la fin de sa carrière. Ces Fins dernières sont: 1o la Mort, qui termine la vie ; 2o le Jugement, qui suit la mort; 3o l'état fixe où nous serons pendant l'éternité; ou le Paradis ou l'Enfer. Voilà, mes enfans, ces termes où nous irons aboutir. Nous arriverons tous à la mort; nous serons tous jugés après la mort. Ensuite le Paradis ou l'Enfer seront notre partage,

selon que nous aurons bien ou mal vécu. Voilà ce qu'on appelle les quatre Fins de l'homme, si capables de faire impression sur des cœurs où règne la foi, l'espérance et la crainte de Dieu; c'est à ces pensées salutaires que le sage nous rappelle, pour nous engager à ne pas pécher. Souvenez-vous de vos Fins dernières; pensez souvent à ces événemens lugubres, terribles, glorieux ou douloureux qui doivent terminer votre carrière; pénétrez-vous des frayeurs et des espérances qu'ils vous offrent, et vous ne pécherez pas. Memorare novissima tua, et in æternum non peccabis. (Eccli. vii, 40.) Non, jamais on ne pécheroit, si on y pensoit sérieusement toutes les fois que l'occasion du péché se présente. Profitez bien, chers enfans, de cet avis du sage, et pour cela écoutez bien les quatre instructions que nous allons vous faire sur ces sujets importans.

Et d'abord voici le premier terme.

D. Qu'est-ce que la mort?

R. La mort est la séparation de l'ame et du corps.

Lorsque l'on meurt, l'ame se sépare du corps: actuellement que vous vivez, votre ame est unie à votre corps; c'est elle qui lui donne le mouvement et l'action. Quand vous mourrez, elle s'en séparera, et alors ce corps sera sans vie, sans action; il ne marchera plus, il ne se remuera plus; il sera pâle, livide, hideux; il tombera en pourriture: voilà la mort. C'est, dis-je, une séparation

et non pas une destruction totale : le corps se dissout, à la vérité; mais l'ame qui en est séparée subsiste et subsistera toujours vivante; elle est immortelle ; et tandis qu'on mettra ce corps dans le tombeau, et qu'il rentrera dans la poussière dont il est sorti, cette ame immortelle subira le jugement, et ensuite recevra la punition ou la récompense qu'elle aura méritée. Voilà donc, mes enfans, ce que c'est que la mort, cette triste condition de la nature humaine, que nous subirons tous infailliblement, vous et moi : c'est ce que vous apprend la demande suivante.

D. Devons-nous tous mourir?

R. Oui, nous sommes tous condamnés à mourir en punition du péché.

C'est un arrêt porté contre tous les hommes, de mourir une fois : Statutum est omnibus hominibus semel mori. (Heb. 1x, 27.) C'est la sentence qui fut portée contre Adam notre premier père après sa désobéissance. Souviens-toi, lui dit le Seigneur, que tu es poussière et que tu retourneras en poussière. Pulvis es et in pulverem reverteris. (Gen. 11, 19.) Cet arrêt nous regarde tous; il est prononcé contre tous les descendans de ce père coupable. Il s'accomplit depuis six mille ans; personne n'y a encore échappé, et jamais personne ne s'en affranchira (sans un miracle et une exception particulière de l'Arbitre suprême de la vie et de la mort, comme Elie et Hénoch, que l'Ecriture nous dit avoir été enlevés tout vivans dans les cicux).'

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