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lument nécessaire, des connoissances qui vous doivent conduire au royaume des Cieux. C'est donc un grand péché de manquer ordinairement par sa faute au Catéchisme, de manière à ignorer sa Religion et ses devoirs ; c'est en quelque sorte un péché contre le Saint-Esprit, puisque c'est mépriser ses lumières et ses grâces, c'est fermer l'oreille à ses leçons divines, c'est résister à ses inspirations. Ah! mes enfans, quel compte n'aurez-vous pas à rendre si vous perdez ces moyens uniques et nécessaires de salut!

Que répondrez-vous au souverain Juge, lorsqu'à la mort il vous demandera compte des leçons qu'il vous avoit préparées et que vous aurez perdues? Direz-vous: Je ne savois pas? Mais il falloit apprendre ; il falloit assis ter aux instructions, les écouter avec attention et docilité. Je vous ai parlé dès le matin de vos années, dit le Seigneur; je vous ai envoyé des pasteurs et des maîtres; vous avez refusé de les entendre, par paresse, par indolence, par mépris, pour vous livrer à des amusemens puérils ou criminels. Eh bien! à mon tour je me rirai de vous à votre mort, quand vous paroîtrez devant moi sans connoissance de ma doctrine, sans vertus, sans bonnes œuvres. Voilà, mes enfans, les terribles menacesque vous fait le Seigneur; voilà les reproches amers qu'il vous fera un joursi vous négligez d'assister au Catéchisme; craignez-les.

Mais d'ailleurs, nous ne pouvons admettre à la première communion ceux qui ne seront pas instruits; nous déclarons donc

que nous ne recevrons point ceux qui n'auront pas été assidus à fréquenter les Catéchismes à l'église et dans les écoles; nous ne

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pouvons pas nous trahirions notre ministère si nous avions pour vous cette lâche complaisance. Pourquoi? Parce que l'Eglise nous le défend; elle rejette loin de ses mystères tous ceux qui n'en sont pas instruits.

Ce que je dis pour ces enfans vous regarde aussi, vous, personnes âgées, qui avez oublié votre Religion, ou qui ne l'avez jamais bien apprise. Nous ne pouvons ni vous absoudre, ni vous admettre à la communion, quand vous seriez au lit de la mort, si vous n'êtes pas instruits. Vous péchez donc, vous risquez votre salut, si vous ne venez pas nos instructions; vous êtes autant et encore plus obligés d'y assister qu'à la Messe le Dimanche. Comment cela? Parce que l'instruction est pour vous un devoir de droit naturel et divin; parce que sans cela vous ne pouvez ni connoître, ni servir Dieu, et que de là dépend votre éternité.

Ne dites donc pas : le Catéchisme est pour les enfans ; vous êtes enfans comme eux, et plus qu'eux, dans la science de la Religion, Eh! plût à Dieu que vous le fussiez comme eux, par l'innoce ce la candeur, la docilité! Nous aurions l'espérance de vous instruire encore; nous vous verrions assis parmi eux, à nos leçons. Mais avec cette maxime trop répandue : Le Catéchisme est pour les enfans, on demeure enfant de cent ans par l'ignorance, puer centum annorum, tandis qu'on est vieillard invétéré dans le vice. On

laisse sucer aux enfans le lait de la foi, tandis qu'on se tient nonchalamment dans sa maison sans nourriture spirituelle. On voit bien quelques femmes pieuses et déjà instruites, assises dans nos temples, écoutant les docteurs; mais pendant ce temps-là des hommes ignorans sont dans les cabarets à se nourrir de crapule et d'intempérance. Pendant ce temps-là, une jeunesse licencieuse dissipe, au milieu de ses divertissemens criminels, le reste de ses instructions déjà trop oubliées. On laisse les enfans s'instruire, et on vieillit et on meurt dans une ignorance coupable, et l'on va rendre à Dieu un compte terrible de sa parole négligée et méprisée. Ah! mes frères, connoissez mieux le don de Dieu, et le péché dont vous vous rendez coupables en n'en profitant pas. Venez vous instruire avec les enfans, vous édifier, les édifier par vos exemples, et réparer les scandales que vous avez peut-être donpar votre ignorance.

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Mais, mes enfans, ce n'est pas assez d'assister au Catéchisme; il faut prendre les moyens d'y assister avec fruit : c'est ce que va vous apprendre la dernière demande.

D. Que doit-on faire pour bien profiter du Catéchisme?

R. Demander avant qu'il commence, les lumières du Saint-Esprit; y assister avec modestie et attention, et lorsqu'il est fini, rendre grâces à Dieu des instructions qu'on y a reçues.

Voilà, mes enfans, trois choses à observer pour bien profiter des instructions; voyons ce qu'il faut faire avant, pendant et après le Catéchisme.

1° Avant le Catéchisme. Il faut commencer par implorer les lumières du St-Esprit; sans cela nous ne pourrions vous instruire, et vous ne pourriez nous entendre. Il faut que cet Esprit de science et de sagesse dirige nos voix et prépare vos esprits à la sainte parole. C'est pour cela que nous récitons la prière ordinaire de l'Eglise : Veni, Sancte Spiritus, venez, Esprit Saint. C'est pour cela que nous vous faisons réciter le Pater, l'Avé, le Credo. Le Pater, pour demander le pain céleste et la bonne volonté. L'Ave Maria, pour mettre notre instruction sous la protection de la Sainte Vierge. Le Credo, pour annoncer d'abord que vous croyez et que vous êtes disposés à croire toutes les vérités que l'on va vous apprendre. Telle est, chers enfans, la préparation que vous devez apporter au Catéchisme. Quand on veut semer, on prépare la terre; préparez de même votre ame à la divine semence que nous venons y répandre.

Récitez ces prières préparatoires avec l'attention, la piété, la sainte ardeur qui dispose les bons cœurs à produire des fruits de justice et de salut. Faites-les non-seulement ici avec nous, mais encore aux écoles, et chacun dans vos maisons, quand il s'agit d'apprendre et de réciter votre Catéchisme. Cela est très important, non-seulement pour ob tenir les grâces dont nous avons besoin, mais

aussi pour vous rappeler à l'attention, à la modestie, au respect dus à la parole divine.

2° Pendant le Catéchisme. Ecouter avec attention.... Pauvres enfans! je le sais, votre âge est naturellement léger, volage, dissipé; eh bien! faites-vous une sainte violence pour fixer la légèreté de votre imagination. Ne vous laissez pas emporter à mille pensées étrangères; oubliez vos amusemens, faitesen le sacrifice à vos plus grands intérêts, à l'amour de Dieu qui vous exhorte par nous. Je ne suis qu'un foible mortel, moi qui vous parle; mais c'est Jésus-Christqui m'a député vers vous pour vous annoncer ses oracles.

Écoutez donc cette parole vénérable avec l'attention, la modestie, le respect qui lui sont dus. Rire, causer, badiner, tourner la tête, ce seroit outrager le Seigneur; ce seroit scandaliser et distraire ceux qui vous environnent, et perdre le fruit que vous devez recueillir. Ayez donc toujours les yeux baissés ou fixés sur l'autel, ou sur celui qui vous instruit.

Si vous apportez l'ennui et le dégoût à l'instruction, c'est déplaire au Seigneur. Vous ne l'aimez donc pas, puisque vous vous ennuyez d'en entendre parler. Hélas! mes enfans, on ne s'ennuie pas dans les conversations mondaines, dans les sociétés, les jeux, les divertissemens, les promenades; on af fronte le froid, le chaud, toutes les rigueurs des saisons; on est des journées à la chasse, les pieds dans la neige, et on ne peut supporter une demi-heure d'instruction à l'église? Aimez bien le bon Dieu, chers enfans,

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