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apprend toujours quelque chose de nouveau. Un mot peut vous éclairer, vous toucher, vous convertir; peut-être que c'est à tel Catéchisme qu'est attaché le trait de lumière et de grâce qui doit vous changer et vous sauver. Venez-y, sinon pour vous, du moins pour vos enfans et vos petits domestiques. Venez voir s'ils y assistent; veillez et concourez à leur instruction. Car écoutez quelles sont vos obligations.

D. Les parens et les maîtres sont-ils obligés en conscience de veiller à ce que leurs enfans et leurs domestiques apprennent leur Catéchisme?

R. Ils y sont obligés en conscience.

Oui, pères et mères, maîtres et maîtres. ses, voici un de vos principaux devoirs l'instruction de vos enfans et de vos domestiques.

1o Et d'abord vous, pères et mères, c'est pour vous une obligation première de la Religion et de la nature. Vous avez donné la vie temporelle à ces chers enfans; en conséquence vous leur devez la vie spirituelle et éternelle. Ils sont destinés à connoître, aimer et servir Dieu sur la terre, et à le posséder éternellement avec vous dans le Ciel. C'est à vous de les y conduire; sans cela vous manquez à Dieu, à vos enfans, à vous-mêmes; à Dieu, il ne vous les a donnés que pour vous les redemander; à vos enfans, quoi! vous les laisseriez se perdre faute d'instruction; à vous-mêmes, prenez-y garde,

vous supporterez un jour les premiers, les suites de leur ignorance et de leurs dérégle

mens.

Ainsi, bonne et tendre mère, c'est à vous d'abord de donner à vos jeunes enfans les premières connoissances de Dieu; gravez son amour et sa crainte dans leur tendre cœur. Loin de vous les maximes impies du siècle, qui ne veulent pas qu'on parle de Dieu aux enfans! Dites-leur, dès le berceau, comme la mère des Machabées : Peto nate ut aspicias in cœlum: mon enfant, portez vos premiers regards vers le Ciel. Vous savez mieux que personne la route de leur cœur. Insinuez-vous de bonne heure dans leur ame susceptible d'impressions salutaires. Les lecons d'une pieuse mère laisseront des traces profondes de vertus dans un enfant cultivé dès ses premières années.

Préparez-les à nos instructions. Faitesleur apprendre et réciter leur Catéchisme à la maison; envoyez-les à l'école, ensuite à l'Eglise; conduisez-les-y vous-mêmes. Assistez avec eux à nos leçons; prenez garde qu'ils s'y comportent avec décence et modestie; écoutez comme ils nous répondent, soyez témoins de leurs succès. Félicitez-les, encouragez-les, interrogez-les à la maison quand vous serez de retour en famille. Inculquezleur les vérités que nous leur aurons apprises. Assaisonnez tout cela de cette douceur maternelle qui vous est propre et qui s'insinue si bien dans leur ame tendre et sensible.

Et vous, respectables pères, appuyez ces leçons et les nôtres, de votre autorité et des

maximes du sage: Diles à vos enfans, comme Salomon: Mon fils, suivez mes avis, et renfermez précieusement mes préceptes au fond de votre ame: obéissez à mes ordres, êt vous vivrez; gardez la loi de Dieu com- » me la prunelle de votre œil, et gravez-la profondément dans les tables de votre coeur. Prov. VII.) Inspirez-leur sans cesse la crainte de Dieu, comme Tobie. Heureux parens ! Vous recueillerez vous-mêmes les premiers fruits de ces soins paternels. Quelle satisfaction pour vous, d'admirer comme Joseph et Marie la sagesse de leurs réponses à nos instructions publiques; de voir couronner leurs succès de les voir croître en sagesse en vertu, devant Dieu et devant les hommes! Saintes et heureuses familles, oui vos maisons seront un paradis anticipé où Dieu sera connu, servi, aimé, glorifié par les pères et les enfans, comme il l'est dans les Cieux par la grande famille de tous les Saints.

2o Et vous, maîtres et maîtresses, vous êtes les seconds pères et mères de vos domestiques; vous devez leur en tenir la place. La charité, le zèle, la compassion, le devoir vous obligent à concourir à l'instruction de ces infortunés qui viennent chercher du pain dans vos maisons. Ils sont réduits à vous vendre leur liberté, leurs travaux, leur vie même; quelle cruauté si vous les priviez de la nourriture spirituelle! Hélas! ils n'ont de biens que dans l'autre vie! Les perdroientils entre vos mains? Tremblez à ces paroles terribles de l'Apôtre : Si quelqu'un n'a pas soin de ses domestiques, il pèche, il est

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plus méchant qu'un infidèle. (1 Tim. v, 8.) Voilà ce que vous êtes, si vous négligez le soin de vos domestiques ignorans, si vous les empêchez d'assister aux instructions publiques.

Mais, direz-vous, ce n'est pas pour cela que je les ai pris, je ne les paie pas pour aller à l'Eglise.

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Vous les avez pris enfans, ignorans, chrétiens, destinés au royaume des Cieux; par conséquent vous leur devez l'instruction qui doit les y conduire. Quoi donc! mettez-vous vos frères au rang des animaux que vous nourrissez dans vos étables? voulez-vous les réduire à leur ressembler ?...... Que dis-je? vous prodiguez la pâture à vos bestiaux, et vous laissez vos semblables dans la faim et la privation d'une nourriture spirituelle qui leur est due et nécessaire ! Ils sont enfans de Dieu comme vous, peut-être plus grands que vous à ses yeux, plus dignes que vous de ses complaisances paternelles, et vous les dédaignez comme des êtres indignes de vos soins! Les laisserez-vous croupir dans l'ignorance des vérités éternelles? La justice et la Religion crient vengeance contre vos duretés et vos négligences. Ou il falloit les prendre tout formés et tout instruits, ou il faut leur accorder l'instruction.

Soyez bons maîtres, envisagez vos serviteurs comme vos enfans; faites-leur apprendre et réciter leur Catéchisme; envoyez-les à l'Eglise pour en entendre l'explication. En apprenant à servir Dieu, ils apprendront à vous servir fidèlement. Vous êtes plus inté

ressés que vous ne pensez, à ce qu'ils apprennent leur Religion; s'ils l'ignorent, ils vous seront infidèles comme au premier Maître. S'ils sont bien instruits, la crainte de Dieu les rendra plus fidèles, plus soumis, plus laborieux; vous regagnerez bien le temps qu'ils auront employé à apprendre leurs devoirs.

D'ailleurs le Maître commun bénira vos sacrifices, vos soins, vos complaisances pour ces pauvres ignorans ; ne craignez rien, il saura bien vous dédommager abondamment des services dont vous vous serez privés. Il doublera le fruit de leurs travaux et des vôtres; il travaillera pour ainsi dire à leur place, tandis que vous les occuperez à connoître șa loi sainte. Non, mes frères, vous n'y perdrez rien; et quand même ces momens seroient nuls pour le temps, ils profiteront pour votre éternité; vous amasserez des trésors célestes en les procurant à ces ames rachetées comme vous au prix du sang. d'un Dieu; vous irez vous-mêmes au Ciel

en les y conduisant. Revenons à vous, mes

enfans; dites-moi :

D. Les enfans qui négligent de venir au Catéchisme font-ils mal?

R. Oui, parce qu'ils se privent de l'instruction nécessaire pour le salut.

Oui, mes enfans, c'est un mal, et un très grand mal, si vous négligez de venir au Catéchisme. Pourquoi? Parce que vous vous privez du plus grand bien, d'un bien abso

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