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personne à satan, à ses pompes, et à toutes ses œuvres. Cette promesse doit être inviolablement accomplie, quoiqu'elle soit faite par autrui. C'est cette promesse qui nous attire le plus grand des biens. On ne promet pour nous que de renoncer à la vanité et au mensonge, pour nous acquérir un vrai droit au royaume promis. Heureux ceux qui renoncent à des biens si faux et si méprisables, pour posséder le bien éternel et infini! Quiconque est Chrétien n'est plus libre d'aimer le monde, ni de chercher les pom

pes de satan. On ne sauroit être vraiment chrétien sans être humble, et par conséquent soumis à Dieu dans l'humiliation. Quiconque est encore rempli de l'ambition et de la vanité mondaine, se rengage dans les liens de satan, viole les promesses de son baptême, et en foule aux pieds la récompense.

80 La manière dont nous touchons cette personne, montre que tout son corps malade a besoin du remède celeste. En effet, depuis le péché d'Adam, qui a passé en nous par sa contagion, la chair de l'homme est révoltée contre l'esprit; elle est sujette à des passions grossières et honteuses contre la raison; ce n'est plus qu'un corps de mort, parce que ce n'est plus qu'un corps de péché; on ne peut plus soumettre cette chair corrompue à l'esprit, qu'en soumettant l'esprit à Dieu par sa grâce : il faut tâcher de purifier le corps avec l'esprit.

9o On met un linge ou vêtement blanc sur la tête du nouveau baptisé, parce que les enfans ont été et sont encore d'ordinaire vêtus de blanc, et que les personnes, même les plus âgées, qui reçoivent le Baptême, deviennent alors des enfans nouveaux nés

en Jésus-Christ. En quelque âge avancé qu'ils puissent recevoir le Baptême, ils sont toujours enfans par cette naissance spirituelle: ils doivent être revêtus de la robe blanche et sans tache de l'innocence, avec laquelle ils puissent se présenter au jour de leur mort devant Jésus-Christ.

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100 On met dans la main de cette personne un cierge allumé, pour montrer qu'elle doit être une lampe ardente et lumineuse dans la maison de Dieu; que son cœur doit brûler du feu de l'amour que Jésus-Christ est venu allumer sur la terre; et que l'exemple de ses vertus doit éclairer tous les fidèles. 110 Nous donnons un nouveau nom à cette perafin qu'on sache que c'est un homme nouveau, qui est plus attaché à Dieu qu'au monde entier, et à l'Église qu'à sa famille; qu'il est prêt à oublier son propre nom, sa patrie et tous ses parens, pour suivre Jésus-Christ jusqu'à la mort de la croix. C'est un nouveau nom qui lui est donné, parce que Dieu fait en lui toutes choses nouvelles. Ce nom est celui d'un saint, qui doit être le patron ou protecteur auprès de Dieu de celui qui le portera. Ce saint est principalement celui dont il doit imiter les vertus, afin que le nom qu'il en reçoit aujourd'hui soit écrit au livre de vie.

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II.

Avis au parrain et à la marraine, après l'administration du sacrement de Baptême.

Vous parrain, et vous marraine, vous venez de répondre à Dieu et à la sainte Église que vous prendrez soin de l'instruction de cet enfant, pour le remplir de toutes les vérités de la foi catholique apostolique et romaine, pour le préparer au salut éternel. Il n'est nommé votre filleul, qu'à cause qu'il devient votre fils spirituel en Jésus-Christ,en sorte que vous avez contracté, à la face des saints autels, l'obligation de lui tenir lieu de père et de mère pour la pureté des mœurs et de la foi. Il est vrai que le père et la mère, qui ont mis cet enfant au monde, ne sont pas déchargés du soin de son éducation chrétienne; mais vous y êtes obligés avec eux, et votre devoir est de suppléer à tout ce qui manqueroit de leur part. Vous devez donc veiller sur l'enfant, pour vous assurer qu'il apprenne exactement toutes les vérités de la foi qui sont contenues dans les trois parties du Catéchisme de ce diocèse, avec les Commandemens de Dieu et de l'Église, la vertu de chaque sacrement, et la manière de le recevoir; surtout la préparation nécessaire pour se bien examiner, pour bien confesser ses péchés avec toutes les circonstances nécessaires, pour en concevoir une véritable douleur, et pour éviter les occasions de rechute; comme aussi les dispositions d'humilité, de recueillement et d'amour avec lesquels on doit communier pour le faire avec fruit. Vous devez aussi faire en sorte que l'enfant sache exactement par

cœur l'oraison que Jésus-Christ a enseignée à ses apôtres, afin qu'elle soit à jamais dans la bouche et dans le cœur de tous les fidèles : NOTRE PÈRE, etc; la salutation de l'ange: JE VOUS SALUE, MARIE, etc; pour obtenir la puissante intercession de la mère du Fils de Dieu, et pour se nourrir dans une pieuse confiance en cette mère de miséricorde; enfin le Symbole des apôtres : JE CROIS EN DIEU, etc, qui comprend en abrégé les vérités fondamentales du christianisme, et qui étant toujours appris par cœur, sans être écrit, servoit autrefois comme de marque à laquelle les Chrétiens se reconnoissoient les uns les autres au temps des persécutions.

Vous êtes avertis que vous avez contracté une parenté spirituelle avec cet enfant, avec son père et avec sa mère, en sorte que vous ne pouvez avoir en mariage aucun des trois, et qu'un mariage que vous contracteriez avec l'un d'entre eux seroit nul. Mais cette parenté spirituelle n'est point entre vous parrain et marraine, ni entre la femme du parrain, et le mari de la marraine.

ARTICLE II.

DU SACREMENT DE CONFIRMATION.

Avis d'un curé à ses paroissiens, pour la réception du sacrement de Confirmation.

Je vous avertis, mes très-chers frères, que monseigneur l'Archevêque doit arriver (ou, est arrivé) ici, dans le dessein de confirmer tous ceux et celles

qui n'ont point encore reçu le sacrement de Confirmation.

10 Il ne le donnera aux enfans que quand ils auront atteint environ l'âge de sept ans, où ils commencent à avoir assez de connoissance pour se souvenir de l'avoir reçu, et pour ne s'exposer point à le recevoir dans la suite une seconde fois; car ce sacrement ne doit jamais être réitéré.

2o Quoique ce sacrement ne soit pas absolument nécessaire pour le salut, il est néanmoins d'une extrême importance que chacun ne manque pas de le recevoir. C'est le don du Saint-Esprit pour résister aux tentations continuelles de cette vie. Plus nous sommes foibles et attaqués, plus nous avons besoin de recourir à un si puissant secours. Le négliger, c'est se rendre indigne d'une grâce si précieuse, et mériter de tomber, comme tombent les ames téméraires qui ne se défient point d'elles-mêmes, et qui négligent les grâces offertes.

3o Ce sacrement a été institué pour augmenter et affermir en nous la grâce du Baptême, afin que nous n'ayons jamais de honte de confesser Jésus-Christ crucifié, que nous méprisions les railleries des libertins, et même, s'il le falloit, les persécutions des ennemis de notre salut; afin que nous soyons disposés à répandre notre sang dans le martyre pour chacune des vérités de la foi en particulier, et que nous ayons un courage humble, simple et modeste contre toutes les tentations que nous n'aurons pu fuir.

4° Monseigneur ne donnera la confirmation qu'aux personnes exactement instruites de toutes les principales vérités du Catéchisme. Il n'est point juste

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