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NOTES.

Gessner observe très-bien que l'explication de cette Ode est le triomphe de la folie du P. Hardouin. Dans les huit premiers vers, le jésuite ne voit rien moins que J. C. lui-même haranguant les juifs après sa résurrection; dans le reste de l'Ode, il voit les missions des Pères de St.-Dominique parcourant le monde en habits blancs (albi alites) et en bottes fortes (asperæ pelles). Avouons que les érudits ont leur délire comme les philosophes et les théologiens.

V. 2. Biformis. Je crois qu'Horace veut désigner par ce mot sa double forme d'homme et d'oiseau.

5-7. Voyez, sur ce passage, la note renvoyée à la fin du volume. 11. Tous mes Mss, sans exception, lisent superne. Bentley et ceux qui, d'après lui, ont écrit superna, ne sont pas excusables. L'objection que les lois de la prosodie fournissent contre superne est détruite par Bentley lui-même; car il cite, après Lambin et d'autres, des vers de Lucrèce et d'Ausone, où la dernière syllabe de ce mot est brève comme ici. La raison qu'il tire du sens de ce mot est plus mauvaise encore: il désigneroit, selon lui, ce qui est au-dessus du corps et de la tête. Mais Horace auroit pu le convaincre du contraire dans un vers de l'Art poétique (Desinat in piscem mulier formosa superne), s'il n'eût été plus occupé de se montrer plein de la lecture des autres auteurs que de confronter Horace avec lui-même.

13. J'ai conservé la leçon vulgaire ocyor, qui est celle de la grande majorité de mes Mss. Deux seulement, E, y, m'ont offert, non la correction de Bentley tutior, mais la leçon notior, qu'il avoit trouvée dans un de ses meilleurs Mss. (Cod. Leid.).

14-20. Dans cette énumération de pays et de peuples j'ai omis les champs hyperboréens. Je crois qu'il suffit d'avoir fait voyager le cygne du nord au midi et de l'est à l'ouest.

20. Dacier remarque, avec raison, que dès-lors les Espagnols connoissoient la poésie latine : je crois qu'il auroit pu faire le même honneur aux peuples du Rhône qui n'étoient point en arrière de l'Espagne dans leur civilisation. Il a mieux aimé nous dire que le nom latin du Rhône (Rhodanus) vient d'un mot hébreu Rhodanim, qui signifie les blonds. Je doute cependant que les Gaulois les plus blonds habitassent les bords du Rhône.

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NOTES.

Sur la publication des trois premiers Livres des Odes (Renvoi des argumens des Odes 1 et 20 du Liv. I, et des Odes 9 et 13 du Liv. II.)

Tour ce que les anciens nous apprennent sur l'ordre dans

lequel Horace publia ses Odes, se borne à un passage de sa Vie attribuée à Suétone, où il est dit que le quatrième livre fut ajouté par l'ordre d'Auguste aux trois premiers, après un long intervalle (ex longo intervallo). Ce passage, comme on voit, ne décide rien quant à la publication des trois premiers, et l'on ne sera point étonné que le champ restant libre aux conjectures, les savans aient proposé diverses opinions. J'en distingue trois principales: 1° celle de Bentley, qui veut que ces trois livres aient été publiés séparément et l'un après l'autre; 2.o l'opinion vulgaire qui les suppose publiés tous les trois en même temps; 3.o l'hypothèse très-bien défendue par l'abbé Galiani ( Mél. de litt., tom. V, p. 195), que les deux premiers livres furent publiés ensemble, et le troisième séparément. Cette dernière opinion me paroît la plus vraisemblable : examinons d'abord celle de Bentley.

Ce savant anglais fonde d'abord son sentiment sur une supposition au moins singulière. Il veut qu'Horace n'ait écrit pendant quelques années que des Satires, pendant quelques autres que des Épodes, puis des Odes, puis des Épîtres, puis encore des Odes, et il en établit même la chronologie de la manière suivante, en accordant au poète quelques années de repos. Horace commença, dit-il, par dit-il, par le premier livre des Satires,

qui fut l'ouvrage des années de sa vie 26, 27 et 28 (de Rome 714, 715 et 716). Trois ans après, il commença le second livre, qui lui coûta encore trois années (de sa vie 31,⠀ 32 et 33; de Rome 719, 720 et 721). Il s'occupa ensuite des Épodes, sans intervalle, et les composa en deux ans (de sa vie 34 et 35; de Rome 722 et 723). Aux Épodes succéda le premier livre des Odes pendant les années de sa vie 36, 37 et 38 (de Rome 724, 725 et 726). Le second suivit le premier, après un repos de deux années: il occupa le poète pendant les années de sa vie 40 et 41 (de Rome 728 et 729), et fut suivi immédiatement du troisième (années d'Horace 42, 43; de Rome 730, 731). Horace eut alors besoin d'un repos plus long; il n'écrivit rien pendant. trois ans, et ne commença ses Épîtres qu'en l'an de Rome 734 ; il en acheva le premier livre en 735, ce qui comprend les années 46 et 47 de son âge. Après, un nouvel intervalle de deux ans, il entreprit le qua trième livre des Odes, qu'il composa, ainsi que le Poëme séculaire, dans les années de sa vie 49, 50 et 51 (de Rome 737, 738,739); et ses derniers travaux furent enfin le second livre des Epitres et l'Art poétique, dont les dates ne sont pas fixées par notre commentateur.

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que

On voit déjà tout ce qu'il y a de gratuit dans son hypothèse, et je l'aurois traitée plus légèrement si Gessner ne l'avoit approuvée, s'il ne déclaroit même qu'en examinant l'un après l'autre les différens morceaux de notre poète (dum recenseo singulas Eclogas), il n'a rien trouvé qui la détruisît. L'exa men de Gessner n'aura pas été sans doute aussi sévère le nôtre , qui nous a fourni, sans beaucoup de peine, d'invincibles objections. On peut voir, en effet, dans mes argumens, que les Odes 2, 3, 12, 24 du Liv. I. sont de beaucoup postérieures aux Odes 4, 6 et 7 du Liv. II. Les premières sont des années de Rome 731, 733, 730, 729, et ne peuvent, par conséquent, avoir été publiées en 726, comme Bentley le suppose; et parmi les secondes, il en est deux (Septimi Gades, O sæpe mecum) qui sont antérieures à la publication du Liv. II des Satires, ce qui détruit encore mieux ses suppo

A

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