ENCYCLOPÉDIE THÉOLOGIQUE, OU DEUXIÈME SÉRIE DE DICTIONNAIRES SUR TOUTES LES PARTIES DE LA SCIENCE RELIGIEUSE OFFRANT, EN FRANÇAIS ET PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE, LA PLUS CLAIRE, LA PLUS FACILE, LA PLUS Commode, LA PLUS VARIÉE DE ZOOLOGIE, CES DICTIONNAIRES SONT, POUR LA DEUXIÈME SÉRIE, CEUX : - - D'ASCÉTISME, - DE PALÉOGRAPHIE, DE CRYPTOGraphie, de dacTYLOLOGIE, Publication sans laquelle on ne saurait parler, lire et écrire utilement, n'importe dans quelle situation de la vie. PUBLIER PAR M. L'ABBÉ MIGNE, ÉDITEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE DU CLERGÉ, OU DES COURS COMPLETS SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE ECCLÉSIASTIQUE. PRIX : 6 FR. LE vol., pour le souscripteur a la COLLECTION ENTIÈRE, ou a 50 VOLUMES CHOISIS DANS LES TROIS 53 VOLUMES, PRIX: 318 FRANCS. S'IMPRIME ET SE VEND CHEZ J.-P. MIGNE, éditeur, 1861 A D'ÉLOQUENCE SACRÉE, CONTENANT, AVEC L'EXPOSITION DE QUELQUES PRINCIPES ÉLÉMENTAIRES SUR L'ART DE BIEN DIRE LES PRÉCEPTES DE L'ÉLOQUENCE CHRÉTIENNE, ET LES RÈGLES Spéciales que l'on doit observER DANS LES Divers genres de prédication; PAR M. L'ABBÉ NADAL, Ancien professeur d'éloquence sacrée au grand séminaire de Romans; SUIVI DE DEUX APPENDICES CONTENANT INTÉGRALEMENT : 1° LA RHÉTORIQUE DU PRÉDICATEUR, Par AUGUSTIN VALÉRIO, évêque de Vérone et cardinal; 2. LE PRÉDICATEUR, OF EXAMEN, D'APRès l'écriture, les conciles et les pères, de ce qu'il doit être ET DE CE QU'IL DOIT DIRK, PUBLIÉ PAR M. L'ABBÉ MIGNE, ÉDITEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE DU CLERGÉ, ου DES COURS COMPLETE SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE ECCLÉSIASTIQUE PRIX : 7 FRANCS. TOME UNIQUE. S'IMPRIME ET SE VEND CHEZ J.-P. MIGNE, EDITEUR, INTRODUCTION. Lorsqu'on n'étudie que pour son instruction particulière, on ne s'effraye pas de la multitude des livres qu'il faut consulter; ce qu'on ne trouve pas dans le premier, le second nous l'indique, le troisième contient ce qui n'était pas dans les deux autres, et à force de lire et de réfléchir, on épuise les matières; mais lorsqu'il s'agit d'instruire les autres et surtout les jeunes gens, et de lcur tracer, en quelque genre que ce soit, une méthode aisée, courte et sûre, on ne peut leur proposer la lecture d'un grand nombre d'auteurs, ni les obliger d'en extraire ce qu'il y a d'essentiel, d'analyser, de comparer, de réunir ce qu'ils jugeront de plus propre au but qu'on envisage : un pareil exercice leur serait utile, sans doute, mais ils ne pourraient l'entreprendre avec plaisir, ni l'exécuter avec succès. Il est donc du devoir d'un maître laborieux de leur aplanir les voies, en prenant sur lui tout le dégoût d'un travail qui n'est pas sans difficultés; c'est tout à la fois ménager son temps et assurer, en quelque sorte, l'utilité de ses leçons. Déterminés par ces motifs et instruits par une longue expérience, Rollin et Fénelon voulaient qu'on enseignât la rhétorique aux jeunes gens en leur mettant sous les yeux les préceptes des grands rhéteurs, ou, comme dit Fénelon, la fleur de la plus pure antiquité. Ce conseil donné par des hommes d'une autorité si respectable a fait surgir au milieu de nous un grand nombre de traités de rhétorique parmi lesquels il en est d'excellents et dont on fait usage dans les colléges et les petits séminaires. Ces traités méthodiques renferment ordinairement des notions assez étendues sur l'art oratoire, mais ils seraient déplacés entre les mains des jeunes ecclésiastiques qui suivent les cours d'éloquence établis depuis quelque temps dans la plupart de nos grands séminaires. L'art de la prédication a ses règles particulières et il exige des études plus approfondies; de la la nécessité d'un livre spécialement destiné aux cours d'éloquence, d'un traité de la prédication écrit sur le même plan que les traités de rhétorique, c'està-dire, d'un ouvrage court, net, précis, qui expose les vrais principes de la prédication, qui joigne aux préceptes quelques exemples, et qui indique sur chaque genre et chaque matière les plus beaux endroits des auteurs ecclésiastiques qui ont le mieux connu la vraie manière de prêcher selon I esprit de l'Evangile. Ce livre, qu'on a de la peine à trouver parmi les nombreux ouvrages écrits sur ces matières, ne suffit pas encore. Le professeur doit l'expliquer, le développer, en y ajoutant, s'il est possible, tout ce qu'ont enseigné sur l'art de la prédication les écrivains dont l'autorité est le plus universellement reconnue; c'est alors, et alors seulement que les jeunes lévites suivent avec fruit le cours d'éloquence et qu'on prépare en leurs personnes de bons prédicateurs, de véritables ministres de la parole de Dieu. Appelé moi-même à ces graves fonctions par la confiance d'un prélat vénéré, j'ai mis entre les mains de mes élèves le Traité de la prédication publié en 1846 par un supérieur de séminaire ; j'ai fait, en même temps, un choix des meilleurs ouvrages sur l'éloquence en général et sur celle de la chaire en particulier, afin de réunir aux avantages d'un cours suivi et méthodique ceux que procure l'étude des auteurs les plus recommandables; j'ai lu à mes élèves sur les points les plus importants de l'art oratoire les passages qui, dans ces divers auteurs, me paraissaient les plus essentiels et qui avaient un rapport intime à la leçon de leur traité, et j'ai cru remarquer qu'ils en tiraient toujours une plus ample et plus solide instruction. Cette expérience m'a convaincu qu'il serait utile de recueillir en un seul volume tout ce que les auteurs anciens et modernes ont écrit de plus substantiel sur le ministère de la prédication; quoique les règles de cet art soient connues depuis longtemps, on trouve peu d'ouvrages complets sur cette matière; la plupart sont rares et dispendieux, quelques-uns portent encore toute la rouille de l'ancienne école, presque tous laissent beaucoup à désirer. Un répertoire tel que je l'ai conçu peut donc en tenir lieu : quand je ne serais que l'écho de ceux que la jeunesse ecclésiastique doit regarder comme ses maîtres et ses modèles, quand je n'aurais que le mérite d'avoir extrait ce qu'il y a de meilleur dans leurs ouvrages, le jugement qu'on portera de ce recueil me sera toujours assez favorable, si l'on convient qu'il peut être utile à mes frères dans le sacerdoce, car je n'ai pas d'autre but ni d'autre ambition. Il est inutile d'exposer ici les motifs qui m'ont déterminé à suivre l'ordre alphabétique dans ce cours d'éloquence. Marmontel a dit avec raison que dans un ouvrage qui doit tirer sa force de la progression et de l'enchaînement des idées, l'ordre méthodique est indispensable, mais que dans un livre élémentaire où chaque article porte 1 |