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DE COUTANCES.

PREMIÈRE PARTIE:
DE LA MESSE BASSE.

CHAPITRE I. er

CÉRÉMONIES DU PRÊTRE A LA MESSE BASSE.

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ARTICLE PREMIER.

Observations générales sur les cérémonies de
la Messe.

Les cérémonies, par rapport au Prêtre, se rangent en

quatre classes, savoir: les inclinations du corps, la disposition des mains, la direction des yeux, et' les inflexions de la voix,

§. I. Des inclinations du corps.

(Voyez la II. partie de ce cérémonial, Chap. 2. Art. 6. N.o 3.)

S. II. De la disposition des mains.

1. On compte sept différentes positions des mains pendant la Messe.

La première est de les tenir jointes devant soi, un peu au-dessous de la poitrine. Alors le pouce droit doit être croisé sur le pouce gauche; (excepté depuis la consécration jusqu'à l'ablution;) les autres doigts sont joints et étendus, de sorte qu'il n'y ait entr'eux aucun intervalle, et

les coudes s'appuient sur les côtés.

2. La seconde consiste à les poser jointes sur l'autel. En ce cas, les mains restent comme il est dit n.o 6. Seulement le bout des petits doigts, toujours unis aux autres touche le devant ou la corniche de l'autel, même après la consécration, et les autres doigts sont appuyés sur l'autel par leur extrémité.

3. La troisième consiste à les étendre pour les élever, soit qu'on les joigne de suite, soit qu'elles restent étendues. Il faut d'abord, en séparant les mains, les tenir droites, sans fléchir le poignet, et ne les baisser en aucune manière, mais, après qu'elles sont séparées, les élever jusqu'aux épaules.

4. La quatrième est de les tenir en l'air étendues. Pour former avec grâce cette position, le Prêtre élève les mains à la hauteur des épaules, sans dépasser la largeur du corps, de manière qu'elles soient en ligne droite avec le bras depuis le coude, qui reste appuyé sur le côté, ne courbant point du tout le poignet, les paumes tournées l'une vers l'autre, les doigts étendus et unis ensemble, excepté qu'après la consécration le pouce et l'index en sont séparés et joints entr'eux par le bout.

5. La cinquième consiste à les poser étendues sur l'autel. Avant la consécration la paume des mains touche la nappe, et le corporal après la consécration.

6. La sixième est de les tenir unies et étendues sur le calice et l'hostie; ce qui n'a lieu qu'une seule fois dans le Canon de la Messe. Les paumes regardent l'autel, et le pouce droit est croisé sur le gauche par-dessus les

mains.

7. La septième a lieu quand l'une des mains est occupée à faire le signe de la croix, ou autre chose, et que l'autre demeure en repos. La règle générale pour le signe de la croix est que si le Prêtre le fait sur soi ou sur les assistans, il met la main gauche au-dessous de la poitrine; puis avec la droite, tout-à-fait étendue, il tire de son front à sa poitrine une ligne perpendiculaire,

qu'il termine au-dessus de sa main gauche; il coupe cette première ligne en travers par une autre qu'il trace de l'épaule gauche à la droite; enfin il rejoint les mains. Quand il fait le signe de la croix sur soi, la paume de sa main est tournée vers son visage. Quand il le fait sur les autres, ou qu'il bénit quelque chose, le petit doigt de sa main droite regarde les personnes ou les objets qu'il bénit. Si le Prêtre fait quelque signe de croix ou béné diction sur l'autel, ou s'il tourne les feuillets du livre, son autre main ne doit point rester suspendue en l'air, il faut qu'il l'appuie sur l'autel, à moins qu'elle ne soit occupée en ce même temps à tenir le pied du calice ou autre chose semblable. Lorsque les signes de croix se font sur le Missel, la main gauche doit être étendue sur ce livre.

8. Pour former régulièrement les signes de croix sur le calice et l'hostie conjointement, le Prêtre, ayant posé sa main gauche sur l'autel, tire avec la droite, une ligne d'environ six pouces, depuis le milieu de la pale jusqu'au dessus de l'hostie, sans baisser aucunement la main sur l'hostie, le petit doigt étant tourné vers la pale, comme il est dit n.o 7. Il fait ensuite retourner sa main dans la même direction, jusqu'à ce que le petit doigt soit arrivé au bord antérieur de la pale; et il coupe la première ligne par une ligne transversale de gauche à droite, sans excéder la largeur de la pale: puis, s'il ne doit pas aussitôt étendre les mains, il revient au point du milieu de ce signe de croix, où la main gauche doit se trouver alors pour se réunir à l'autre. Les signes de croix, sur le calice et l'hostie séparément, ou sur la burette, etc. se font de la même manière, excepté que ces signes ne doivent pas excéder deux à trois pouces. Pour suivre la Rubrique, il faut joindre les mains avant de commencer les signes de croix.

§. III. De la direction des yeux, et des
inflexions de la voix.

9. Quand la Rubrique prescrit de lever les yeux aut ciel ou à la croix, il n'est pas nécessaire pour cela de renverser la tête en arrière, il suffit de la lever tant soit peu. Dans les endroits où elle marque que le Prétre doit avoir les yeux arrêtés sur le saint Sacrement, il ne faut pas incliner la tête, à moins que la Rubrique ne l'exige. Il est encore important d'observer que toutes les fois que le Prêtre se tourne vers les assistans, il convient qu'il ait les yeux modestement baissés, sans regarder quoi que ce soit.

10. Par rapport à la voix, la Rubrique indique trois inflexions voix haute, médiocre et basse. Le Prêtre prononce les choses qui se disent à voix basse, de ma nière qu'il s'entende lui-même, sans que les assistans puissent l'entendre. Pour les choses qu'il doit dire tout haut il faut qu'il parle intelligiblement et distinctement, d'une voix grave et uniforme, qui puisse être entendue de ceux qui sont près de l'autel, et les porter à la piété, sans cependant parler trop haut, afin de n'interrompre pas les Prêtres qui célébreraient en même temps dans le même lieu. Le ton de voix médiocre tient le milieu entre la voix haute et la basse : il doit être assez élevé pour que les assistans les plus proches entendent ce que dit le Prêtre.

Ces notions générales une fois données, nous n'y reviendrons plus en décrivant les cérémonies particuliè res de la Messe.

ARTICLE II.

De la préparation : ce que doit faire le Prétre dans la Sacristie.

doit

1. Le Prêtre qui veut célébrer la Ste Messe avoir récité au moins Matines et Laudes du jour, et s'être confessé s'il en a besoin. Il fait ensuite la préparation, en disant les prières marquées dans le Missel, ou d'autres à sa dévotion, ou bien vaquant à l'Oraison mentale. Puis revêtu de la soutane, et du surplis par-dessus, s'il peut l'avoir commodément, il va dans la Sacristie à l'endroit où sont préparés les ornemens de la couleur convenable à la Messe, ou bien il les prépare lui-même; et dès-lors oubliant tout-à-fait les créatures, et ne parlant plus à qui que ce soit sans nécessité, il cherche dans le Missel la Messe qu'il doit dire, et toutes les oraisons qu'il lui faudra réciter, marque chacune avec les signets, afin de n'être point embarrassé pendant la célébration du saint Sacrifice, et donne le Missel fermé au Servant pour le transporter à l'autel.

2. Il lave ses mains, en disant: Da, Domine, vir tutem manibus meis, ad abstergendam omnem maculam, ut sine pollutione mentis et corporis valeam tibi servire. Prenant alors le calice, il place dessus 1.o un purificatoire propre, en le dépliant de manière qu'il pende des deux côtés du calice; 2.o la patène, sur laquelle il met une grande hostie entière, passant le pouce et l'index autour, pour en faire tomber les parcelles, et formant par-dessus une raie avec la patène, pour la rompre plus facilement ; 3.o la pale qui, suivant la Rubrique, doit être de lin des deux côtés (*); 4.o, le voile, que la Rubrique marque devoir être en soie ; 5.o la bourse, dans laquelle doit être un corporal propre, où il n'y ait ni trous, ni même de reprises à (*) L'usage contraire a prévalu en France, pour la partie supérieure.

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