Qui n'a pas retenu les vers pleins de tendresse, Ainsi tout fait image, et la nature entière Dans ces prés fleuris, Cherchez qui vous mène, Mes chères brebis, etc. (La même.) 2 « O navis, referent in mare te novi » Fluctus! etc. >> HORAT. L. 1, od. 14. 3 VOSSIUS a indiqué cette vérité, susceptible de beaucoup de développemens. Ces détails sont trop étendus pour une note au bas de la page; mais comme ils font mieux sortir * La Nature, et l'Histoire, et la Fable, autrefois Les noms de tous ces dieux dont l'erreur l'a peuplé. toute l'importance de l'étude des Tropes, on a cru devoir renvoyer à la fin du poëme. les Nous avons des hymnes attribués à ORPHÉE, et qu'on croit être d'ONOMACRITE; des dialogues et des fragmens, sous le nom d'HERMÈS; le Zend-Avesta de ZOROASTRE, apporté en France par ANQUETIL; et la Théogonie d'HÉSIODE, traduite plusieurs fois, mais en prose. 2 Il y avait les grands et les petits mystères d'Eleusis, dont Aux sauvages mortels Cérès fit autrefois Deux célestes présens : la Charrue, et les Lois; Rome, aux courses du Cirque, avec plus d'appareil, Souvent des fictions l'innocente imposture les savans ont donné plusieurs explications historiques, physiques, etc. On peut voir le traité De sacris Eleusinis et eorum mysteriis, dans le tome iv du Trésor des Antiquités romaines et grecques, de POLENI. M. DE SAINTE-CROIX, de l'Académie des belles-lettres, a publié, en 1784, des Mémoires pour servir à l'histoire de la religion secrète des anciens peuples, ou Recherches historiques et critiques sur les mystères du paganisme; mais je ne sais s'il a connu le livre singulier de l'allemand Herwart, Admiranda ethnicæ theologiæ mysteria, 1626, in-4o. 'On trouve plusieurs Traités sur les Jeux du cirque, dans le tome 1x du Trésor des antiquités romaines de GRÆVIUS: j'aurai occasion d'en reparler dans la note générale sur la Métaphore, à la fin de ce poëme. La fable de Psyché ne remonte pas au-delà d'Apulée. Elle est bien connue en France par le livre de LA FONTAINE la comédie de MOLIÈRE et le ballet de GARDEL. Lors que entre deux chemins un héros combattu Chez nous l'Allégorie offre à l'âme pieuse Cette fable, si célèbre dans l'antiquité, a été traitée de plusieurs manières. MÉTASTASE en a fait un opéra, sous le nom d'Alcide, SILIUS ITALICUs en a tiré un bel épisode de sa Guerre punique. L'auteur a traduit cet épisode, sous ce titre : Scipion entre la volupté et la vertu. Voyez le Recueil de ses fables, livre x1, fable 11. Il a parlé aussi, en général, du goût des Grecs pour l'allégorie, dans une pièce de vers assez étendue, sur la Littérature et la Mythologie grecques, servant de prologue au dixième livre du même recueil, imprimé chez M. P. Didot l'aîné, 2 volumes in-12, 1815. 2 C'est le sujet d'un poëme latin, du père MILIEU, jésuite, en vingt-huit livres, intitulé: Moïses viator, seu imago militantis Ecclesiæ, mosaïcis peregrinantis synagogœ typis adumbrata. Lyon, 1636, 1639, 2 vol. in-8°., ouvrage trop long, mais où il y a de belles choses, ignorées et perdues, comme il s'en trouve beaucoup dans tant d'autres poëtes latins, modernes, qui n'ont plus de lecteurs. On pourrait du moins nous les faire connaître en partie, par des extraits, qui seraient agréables et intéressans. Ce serait une mine toute neuve et riche à exploiter. Ont gardé le dépôt de chaque prophétie, Mais d'un si grand sujet mon vers n'ose approcher: Et semble du pinceau la langue auxiliaire. Les Grecs, les vieux Toscans, les fiers Romains eux-mêmes Adoptèrent cet art, qui peut, à volonté, Sur l'argile pétrie, ou sur l'airain dompté, D'un corps visible à l'œil revêtir la pensée ; Sous leurs mains, la nature était toujours tracée : Plus d'un moderne artiste a marché sur leurs traces; 1 ▪ Voyez dans le Discours de BossUET sur l'Histoire universelle, deuxième partie, § 13, le rapport qu'il y a entre les divers livres de l'Ecriture; et dans les Pensées de PASCAL le chapitre 10, des Juifs; le chapitre 12, des Figures; et le chapitre 13, que la Loi était figurative. On n'a fait que glisser ici sur ce sujet, parce qu'on sait que c'est une matière à controverses, du ressort de la théologie et non de la littérature ordinaire. L'abbé FLEURY a relevé, avec son impartialité ordinaire, l'abus que l'on fesait au dixième siècle, des allégories dans les saintes écritures. (Hist. Ecclés. Discours v, § II, tom. XVII.). |