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de se rallier à l'esprit religieux; ils seront les plus ardents à proclamer la gloire de Dieu et l'opprobre des lois civilisées; elles paraîtront ce qu'elles sont réellement, une œuvre de l'esprit infernal. Ces lois, qui n'ont su qu'avilir la vertu, en assurant au vice e tous les succès, ont fait naître les doutes sur la Providence dont on ne voyait dar aucune empreinte dans les perfidiés du régime civilise, dans les honteux résultats d'une industrie qui fait le supplice des êtres condamnés à l'exercer, et rabaisse l'homme policé bien au-dessous du sauvage et de l'animal.

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PRÉLUDE A L'ANALYSE DU COMMERCE SIMPLE.

TABLEAU DE SES CARACTÈRES.

(Th. de l'un. univ.)

1822.

Un critique longtemps fameux par ses malins feuilletons, Geoffroy, se hasarda un jour à parler commerce. Il était un peu intrus en pareille matière, et l'avouait lui-même. Il prit pour thèse une vérité bien incontestable et reconnue de tous les marchands: il prétendit que le commerce était l'art de vendre six francs ce qui en coûte trois. Tout praticien commercial avouera que cet art compose à lui seul la moitié de la science mercantile : l'autre moitié consiste dans l'art d'a cheter pour trois francs ce qui en vaut six, c'est-à-dire que le génie commercial est composé et non pas simple: il est formé de deux éléments, l'art de la vente et l'art de l'achat : celui qui réunit ces talents, est par excellence le MAGNUS APOLLO, habile garçon, bonne tête, en termes techniques.

Geoffroy, simpliste comme tous les beaux esprits civilisés, oublia de dualiser son principe, de l'énoncer en direct et inverse: il n'avait pas moins posé une thèse incontestable.

Sur ce, les antagonistes fulminèrent contre Geoffroy qui outrageait l'arche sainte, la tactique mercantile. Ce débat eut un résultat digne de la justice humaine on condamna Geoffroy qui avait raison, et l'on exalta ses adversaires qui déraisonnaient. L'hypercritique se tint pour battu, et par forme de diversion finit par intenter une querelle aux vieilles femmes.

Je remarquai dans les journaux opposants une kyrielle d'erreurs dont je regrette de n'avoir pas gardé note. Il suffira d'en citer une seule, pour donner la mesure de l'impéritie qui règne en controverse commerciale.

Pour confondre Geoffroy et rehausser l'éclat de ces négociants qu'il méprisait, on lui observait que l'Empereur les

honorait, et qu'il avait détaché sa croix d'honneur pour la donner à M. Oberkampf dont il avait admiré les vastes établissements. Eh! quel rapport ceci avait-il avec une question de mécanisme commercial? M. Oberkampf est un manufacturier très-utile, et si étranger aux intrigues mercantiles, que deux ans après il vint rapporter sa croix à l'Empereur, disant qu'il ne pouvait lutter contre les menées du commerce qui élevaient les matières à un taux si vexatoire qu'on était obligé de fermer les ateliers et renvoyer sans travail des légions d'ouvriers.

Dans ces doléances, M. Oberkampf n'était que l'écho des plaintes journalières des manufacturiers paralysés d'un instant à l'autre par une trame d'agiotage. Le commerce est l'ennemi naturel des fabriques; en feignant de la sollicitude pour les approvisionner, il ne travaille réellement qu'à les rançonner. Aussi, dans la plupart des villes de manufactures, est-il reconnu que le petit fabricant peu fortuné ne travaille que pour le marchand de matières ; de même que souvent le petit cultivateur ne travaille que pour l'usurier, et le petit savant de grenier pour le haut savant d'Académie qui daigne publier sous son nom le fruit des veilles d'un manœuvre salarié.

Bref, le commerçant est un corsaire industriel, vivant aux dépens du manufacturier ou producteur. Confondre ces deux fonctions, c'est ignorer l'alphabet de la science! Geoffroy ne sut pas établir cette distinction; il se laissa battre par une douzaine d'arguments saugrenus, tous de la force du précédent.

D'où vient cette prodigieuse ignorance en mécanisme commercial? De ce qu'on n'a jamais fait aucune analyse du commerce, et qu'en controversant sur cette fonction, l'on ne sait pas encore sur quoi l'on raisonne. Pour prendre une légère notion du sujet, il faurda faire usage des deux tableaux suivants :

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Conformément à ce tableau, nous devons analyser la concurrence individuelle ou méthode 5o civilisée, lutte mensongère et complicative; indiquer les erreurs qui ont empêché le génie social de s'élever à la méthode 6o, Garantisme ou Concurrence sociétaire, véridique et réductive.

Cette étude exigera une analyse des Caractères qui constituent la méthode actuelle, 5: en voici le tableau :

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TABLE SYNOPTIQUE

DES CARACTÈREes du commerce CIVILISÉ,

DISTRIBUÉS EN SÉRIE MIXTE.

Y L'INTÉRÊT COLLECTIF SACRIFIÉ A L'INDIVIDUEL.
A LA PROPRIÉTÉ INTERMÉDIAIRE,

Progression de genres accolés,

L'Estimation arbitraire.

La Licence de fourberie.

4.

L'Insolidarité.

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Transition bi-composéc, directe et inverse, en s'mple et en composé.

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