1 Plus d'un guéret s'engraiffa Quoique pût faire (1) Artarpax, Se fauva fans grand travail. S.I Ne fut large affez pour eux: Entroit dans les moindres creux. La principale jonchée Fut donc des principaux Rats. (1) Noms de Rats, plaifamment inventés par Homére dans fa Batra homyomachie; de quoi tomberont d'accord tous ceux qui entendent affez de Grec pour découvrir la vraie fignification de ces noms-là. J 1 De notre espece: en fon hiftoire Lui pensa devoir fon falut. A Un Dauphin le prit pour un homme, Si gravement, qu'on eût cru voir Ce (1) chanteur que tant on renomme. Le Dauphin l'alloit mettre à bord, (1) C'eft Arion, fauve d'un naufrage par un Dauphin. Sur ce Fait merveilleux, voyez Hérodote, Liv. k. Quand, par hazard il lui demande : Le nom d'un port pour un nom d'homme. De telles gens il eft beaucoup, Qui prendroient (3) Vaugirard pour (4) Et qui, caquetans au plus dru, Le Dauphin rit, tourne la tête; Du fond des eaux rien qu'une bête. Quelque homme afin de le sauver. (2) Fameux Port d'Athenes. (3) Village près de Paris. (4) La Capitale de l'Etat Eccléfiaftique, grande Ville d'Italie. & la plus L'Homme, & l'Idole de bois. Certain Payen chez lui gardoit un Dieu de bois, De ces Dieux qui font fourds,bien qu'ayant des oreilles. Ce n'étoit que vœux & qu'offrandes, Sacrifices de bœufs couronnés de guirlandes. N'avoit eu cuifine fi graffe, Sans que pour tout ce culte à fon hôte il échût L'homme en avoit fa part, & fa bourse en fouffroit. Il vous prend un lévier, met en piece l'Idole, Malheureux, groffiers & ftupides: On n'en peut rien tirer qu'avecque le bâton. FABLE IX. Le Geai paré des plumes du Paon. U n Paon muoit: un Geai prit fon plumage; Puis après fe l'accommoda: Puis, parmi d'autres Paons, tout fier fe panada, Quelqu'un le reconnut: il fe vit bafoué, Et, par Meffieurs les Paons, plumé d'étrange forte: Il fut par eux mis à la porte. Il eft affez de Geais à deux pieds comme lui, (1) Auteurs qui pillent les Ouvrages des autres. FA BL E X. Le Chameau & les bâtons flottans. Le premier qui vit un (1) Chameau, S'enfuit à cet objet nouveau. Le fecond approcha, le troifiéme ofa faire (1) Animal propre à porter de gros fardeaux. |