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vous. Vous sentez en rêvant, et quand vous vous imaginez que vous vous éveillez, comment savezvous que vous ne révez pas encore? Car il arrive souvent dans nos songes de rêver que nous nous éveillons et cette double déception arrive trois ou quatre fois, avant de s'éveiller en vérité : comment vous pouvez vous assurer que le tout n'est pas un rêve? Possiblement il y a une série de songes enveloppés l'un sous l'autre !!! Celle-ci est la plus horrible forme du sceptisme à laquelle notre raison orgueilleuse peut nous conduire. Celui qui sait l'avaler, mange le fruit défendu qui donne la mort à l'intelligence. De là donc dérive la nécessité d'une nouvelle naissance de l'esprit. Je m'arrête ici pour constater un fait assez remarquable. J'ai été consulté par certains malades, auxquels cet horrible doute est arrivé subitement, par suite de quelque faiblesse, d'esprit résultat de la débauche: et ce n'est qu'après une longue continence, qu'ils ont regagné, pour ainsi dire, une saine croyance dans les objets extérieurs. La chasteté leur a rendu ce que le péché des sexes avait ôté ! Par la FEMME l'homme a perdu le paradis, mais par la VIERGE il l'a regagné !

Eve se laisse séduire par le serpent, mais Marie foule aux pieds la tête du séducteur. Voilà donc le premier pas de cette Justice rétributive qui est visible dans toutes les choses, et qui reste pour attester la vérité de l'obligation religieuse. Si nous

avions une clef de la langue universelle, nous saurions développer bien des principes à présent inconnus (1).

Un philosophe doit être humble et sans présomption; si les croyans bigots sont stupides et exécrables, les sceptiques sont plus malheureux. Il me semble que quelquefois la vanité des philosophes, gonflés de leur propre raison, est punie par un doute d'une nature épouvantable. J'ai connu un homme qui, étant devenu athée, s'est confessé, dans une conversation avec moi, que loin de croire, comme les autres hommes, qu'il existait dans l'univers, sa conviction intime était que l'univers existait en lui; inversion monstrueuse de l'ordre des idées! Il m'a dit aussi, que la lecture des œuvres de Voltaire, en bouleversant tout, sans rien établir, l'avait porté à cet effroyable sentiment. Car le bombardement de ce philosophique foudroyeur ayant pris la forteresse de son cœur, cette véritable monomanie remplaça sa foi! Un médecin en entendant un malade prononcer de pareils mots, chercherait de suite, mais non sans horreur, quelque paralysie de l'organe d'objectivité: mais le confesseur en les recevant de la bouche de son pénitent, se mettrait

(1) Un ouvrage très utile et profondément scientifique intitulé: Solvique et Phonique ou Alphabet universel, a été déjà publié en France par le Baron Ch. Fr. de Meck lenberg, Paris, pub. par Firmin Didot, in-12.

à genoux, en criant Veni Creator Spiritus ! Selon moi, la foi doit être regardée comme le pouvoir générateur de l'intelligence et le seul remède contre ce pyrrhonisme complet qui est si souvent la maladie des philosophes.

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Ce doute universel dont j'ai parlé, semble le péché contre le saint esprit « qui n'est pardonné ni ici bas ni dans l'avenir». Le christianisme n'est donc que le développement d'un principe qui est aussi ancien que le monde.

La phrénologie est la science qui s'approche le plus de la véritable métaphysique de l'homme : les organes du cerveau expliquent les manifestations de nos facultés : mais il faut se rappeler que les organes mêmes considérés comme objets d'examen ne sont que des sensations. Il est donc évident qu'avant d'examiner l'organisme de l'homme, il faut s'assurer de l'existence de la matière même, dont les organes sont composés. Il y a quelque chose dans ma nature qui me persuade qu'il est plus probable que les causes des effets sont constantes et qu'elles existent hors de nous, que de supposer qu'une nouvelle cause est créée pour chaque apparition d'un effet. Mais tout ce raisonnement suppose qu'il existe une cause primitive que notre nature nous force à croire: c'est-à-dire un Dieu, véritable fondement de toute certitude, qui, par la parole de la tradition universelle, se fait entendre à tout homme qui

vient dans le monde, IN PRINCIPIO ERAT VÉRBUM, ET VERBUM ERAT APUD DEUM ET DEUS ERAT VERBUM, OMNIA PER IPSUM FACTA SUNT: IN IPSO VITA ERAT ET VITA LUX HOMINUM. Alors tout semble se résoudre en la Foi, chose par excellence, nécessaire, gardée dans l'édifice du christianisme, par la tradition universelle des hommes suivant la parole de Dieu : QUÆRITE ERGO PRIMUM REGNUM DEI ET HAEC OMNIA ADJICIENTUR VOBIS.

La superstition semble nous être donnée, comme une espèce de matrice grossière dans laquelle l'or de la vérité peut se former en argent courant, pour le commerce social.

Coming Events cast their Shaddows befere them.

Les événemens de l'avenir jettent leurs ombres en avant; il semble que certaines obscures superstitions ont été les précurseurs des grandes vérités : l'astrologie, par exemple, nous a donné l'astronomie; l'alchymie, la chimie; l'augurie, l'ornitologie, la charlatanerie, la médecine et la botanique; la magie, l'esprit prophétique. La mythologie a donné lieu à la théologie dont elle est la réflection obscure : il est donc à espérer que la superstition et le fanatisme, si longtems nourris dans les cœurs des hommes ignorans et vicieux, seront remplacés tôt ou tard par la VERITABLE VIE CHRÉTIENNE ET CATHOLIQUE COMPRENANT TOUS LES ÊTRES VIVANS.

CONSIDÉRATION ASTRONOMIQUE.

Le dernier ouvrage dont je dois parler est celui que je viens d'écrire Sur l'Influence dès Comètes sur l'Atmosphère, par réponse à M. Arago, qui avait écrit une espèce de critique sur mon catalogue des influences cométaires, dans son Annuaire. Comme je considère que mes argumens fournissent une réponse à tout doute de la possibilité d'une influence exercée par les comètes, je l'insère ici avec des réflexions sur les systèmes de l'univers. Après avoir accepté les axiomes qui font la base de toute science, comme des vérités métaphysiques annoncées à l'âme par le moyen de l'organisation du cerveau, et admis l'existence du monde extérieur; examinons sa physique. Nous nous trouvons environnés des mondes incombrables dont l'objet semble être la production de la vie animale et végétale. L'âme de tous les êtres, sortant de Dieu, trouve sa nourrice dans l'atmosphère qui environne les globes terrestres, qui soutient la vie, et par ses variations et mélanges produit aussi les maladies, Dans la brochure, dont je parle, j'ai essayé de prouver que, quoique la prédisposition à recevoir les maladies soit infiniment variée, cependant leur cause existante vient toujours des variations de l'air; car changer de domicile est souvent guérir la ma

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