Tum venit Auctumnus; contraxit Scorpius artus, Tunc levis obliquam male versat Aquarius urnam Defecit exiguis Cybele cum sensibus ipsa, Dum vivo, vivit ; cum cadet illa, cadam. Dum spiro spero, dumque haec mihi vita supersit Credam me Elysium posse subire nemus. Sum flos incertos indutus mille colores; Haec mihi quae dederas munera terra cape. Fractus at aetherium stipes cum sparget odorem, Ad superos fontes hic volet, unde venit. Spes equidem magico Pandorae pyxide surgens Si sit amor, misero det mihi sola fidem. Sed dubium redit, et dubiis Deus errat in armis, Atque nihil certi dat mihi vita fugax. Vale domus mea, jamque omnes valeatis amici, Saepius in somnis imitata est vera voluptas, An malus humanis illudit mentibus error, Février 1837. T. FORSTER. IN MORTEM CANIS, BUSY, april, 1809. Vos o Camoenae carmina eburneo Canem maligno funere mortuum Namque hic solebat saepius ad focum Fidelis omni tempore vixerit Non timuit domus alta fures. Fortuna saevis pectora calcibus Elysiis potietur hortis. T. F. MA VIE OU LE PASSÉ, LE PRÉSENT, L'AVENIR ! Qu'est-ce que c'est que la vie? Question étonnante, quand on se rappelle que peu d'idées composent cette chaîne de sensations conséquentes dont la conscience nous fournit la notion d'une existence individuelle et constante, la véritable base de mon moi! Quant à moi, la vie passée est un mélange obscur des images ou des sensations conceptives ayant un rapport entre elles, et aux sensations perceptives actuellement préséntes, de sorte qu'elles me rendent la conscience de moi-même, comme d'un être un et indivisible, capable, par le moyen de mon organisation, de percevoir des objets extérieurs, et de réfléchir ou de me rappeler mes sensations. La création, ou, en d'autres mots L'ETRE, élant ainsi annoncée à l'âme de chaque enfant, il commence à individualiser ces images et à les mettre en relation avec le temps et l'espace à proportion que les facultés se développent, pendant que le raisonnement fondé sur l'analogie gagnant de l'influence sous sa raison, il croit que des êtres semblables à lui possèdent aussi de semblables sensations et une pareille individualité. Alors il voit que son père, son maître et bien d'autres sont plus savans et plus puissans que lui; il apprend beaucoup de choses d'eux; enfin, il se trouve environné d'un monde vivant d'hommes et d'ani maux; et sachant bien que ces êtres sont ses supérieurs,il se contente de recevoir de leurs bouches, c'est-à-dire de la parole, les vérités les plus importantes à nourrir la vie de son âme, à faire croître en elle le vaste théâtre de l'intelligence humaine! La parole donc lui annonce la vérité par excellence, l'existence de Dieu, comme cause génératrice de tous les phénomènes dont il aperçoit le nombre, la variété, la beauté! C'est ainsi que la tradition ou le langage général des siècles, la parole du créateur exprimée par la bouche des êtres créés, exerce une telle force sur l'âme de l'homme, que sans elle il n'existe pas de science utile; car l'homme borné par son organisation ne fait de progrès dans la civilisation que par le moyen de la société qui est soutenue par ce fonds commun des sciences dont la tradition, aidée par les lettres, est le gardien naturel. En entreprenant un recueil autobiographique, |