Obrazy na stronie
PDF
ePub

en Belgique avec ma famille. En 1822, je fis celui de Suisse avec ma femme. Ces deux voyages sont décrits dans le Calender of Flora à la fin de mes recherches sur l'atmosphère. Je n'oublierai jamais l'impression que fit sur moi et sur mon épouse la première vue des Alpes de la Savoie, en descendant du mont Jura le lundi 29 juillet. En septembre 1823, nous sommes allés à Paris, où j'ai visité mon ami le docteur Gall, et où j'ai fait beaucoup de connaissances parmi les gens de lettres et de sciences.

En avril 1824 parurent dans le Philosophical Magazine mes observations sur la variété dans le pouvoir dispersif de l'atmosphère et sur les couleurs des étoiles. En mai, je publiai un calendrier perpétuel de tous les phénomènes de l'année, sous le titre de Perennial Calendar and Companion to the Almanac. 8°. London 1824. On me fait l'honneur de me dire que c'est le plus intéressant de tous les ouvrages de ce genre.

Ayant été élu membre de la Société royale des Astronomes de Londres, je me suis proposé à cette époque (1824) d'exciter l'attention de la société plus particulièrement sur les phénomènes de l'atmosphère; mais en réfléchissant, il me semblait qu'il fallait avoir une société expressément pour la météorologie. En consultant certains savans sur cet objet, et entre autres le chevalier Richard Phillips, si bien connu par le nombre de ses ouvrages

et de ses travaux utiles, nous nous étions déterminés à faire cette tentative. Voilà donc l'origine de la Société Météorologique, qui, à peine formée fut dissoute; les fonds n'étant pas suffisans pour supporter la dépense nécessaire. Je résolus alors de poursuivre mes recherches seul. J'achetai de nouveaux instrumens, et je me renfermai dans ma maison champêtre à Hartwell. La je passais presque toute la journée dans mon jardin, au milieu de mes fleurs. Ce qui est plus remarquable, c'est que dans cette solitude tous les goûts de mon enfance me revinrent; les dimanches et les autres jours de loisir, je m'amusais avec mes cerfsvolans et autres bagatelles comme un enfant de dix ans. C'est dans cette solitude que j'ai conçu l'idée de faire un calendrier perpétuel de Flore. Je fis mes arrangemens pour cet ouvrage avec un libraire catholique; car ce fut justement à cette époque que la religion catholique recommençait à se répandre en Angleterre : et pour garantir la vente du livre, j'ajoutai à chaque page une courte vie des saints du jour avec des notices historiques. Mon calendrier ne fut achevé qu'à la fin de 1827: il est publié sous le titre: The Circle of the Seasons, 12o. London 1828, et il a bien réussi. Pendant le tems que j'avais consacré à cet ouvrage, j'en publiai un autre dans la forme d'un dictionnaire des phénomènes intitulé: Pocket Encyclopaedia for Shepherds Mariners, and Husbandmen. 12o. Ni

cholls and C. London, 1826. Dans ce manuel j'ai rassemblé les signes des saisons, les phénomènes astronomiques et les prognostiques des changemens du tems.

En 1826 j'ai fait la connaissance de la comtesse Marie Shepherd, si distinguée par ses ouvrages sur la cause et l'effet et sur l'existence de l'external Univers, ouvrages d'un grand mérite, et qui m'ont déterminé à résumer mes études métaphysiques.

En octobre 1827 j'ai quitté Hartfield en Sussex, et j'ai loué une maison à Boreham en Essex, tout près du couvent des dames où j'avais placé ma fille pour son éducation.

En mai de cette année je fus obligé de voyager encore pour la santé de ma femme nous sommes allés à Aix-la-Chapelle et à Spa, où j'ai eu occasion d'examiner les débris d'un tremblement de terre, et d'amasser des matériaux pour un ouvrage sur ces convulsions de la nature qui accompagnaient les épidémies.

Revenu à Boreham j'achevai cet ouvrage sous le titre d'un Essay on Epidemic Diseases, etc. CheImsford 8°. 1829. Le 17 septembre de cette année 1829, j'achetai à Londres mon ancien et fidèle chien Shargs, qui a fait tant de voyages avec moi. Je me suis retiré encore à ma bibliothèque et dans cette retraite, en octobre, j'ai préparé une troisième édition du Circle des Saisons, qui apparut

en 1830. Ayant reçu par le testament de mon père une très intéressante collection de manuscrits de Locke, d'Algernon Sydney et de Shaftesbury, je commençai cette année à faire rouler les presses de messieurs Nicholls. J'ai écrit une longue préface dans laquelle j'ai examiné les opinions métaphysiques et religieuses de Locke, je les ai comparées avec les opinions des philosophes anciens et modernes, Platon, Aristole, Plutarque, Sénèque, etc., jusqu'au tems de Locke.

J'étais éveillé de mille rêves poétiques et littéraires en 1831 par l'apparence du Cholera Morbus en Europe, qui excita toute mon attention, et · ressuscita en moi la curieuse question de la cause des épidémies, que j'avais déjà discutée. J'ai écrit une brochure sur cette maladie, pour prouver que la cause est atmosphérique; elle fut publiée à la fin de l'année sous le titre Essay on the atmospherical Origin and Traitment of Cholera Morbus, 8°. Chelmsford, 1831; la seconde édition fut publiée en 1832.

Samedi 30 avril 1831 je fis un voyage dans un ballon qui est décrit dans une autre place. Ce voyage fut mon plus agréable; nous montions du jardin des frères Dominicains à Chelmsford à 6 heures du soir, et nous sommes montés jusqu'à la hauteur de 6000 pieds. J'ai écrit l'histoire de ce voyage dans mes Annals of aerial and alpine Voyages, 8°, 1832.

MON VOYAGE AÉRIEN.

Je me suis servi de cette occasion pour faire quelques observations sur les courans des vents, pour en insérer des extraits dans mon grand journal encore en manuscrit. On ne peut pas lire sans plaisir l'admirable Traité sur les causes générales des Vents, par M. D'Alembert; mais on a découvert, depuis ce temps là, certaines choses dans l'histoire des vents, purement physiques, qui méritent la plus grande attention. J'ai remarqué, qu'en six cas de changemens de vents, cinq commencèrent par les courans supérieurs qui descendent et remplacent ceux qui ont eu lieu sur la surface de la terre. Cette chose si importante pour les marins et les agricoles, comme un moyen de prévoir les changemens de vent, me fut connue premièrement par accident.

Je me suis accoutumé, pendant les soirées des dimanches, à m'amuser de mille jeux d enfans, principalement de cerfs volans; j'en ai fait de très grands, et attachant l'un à l'autre jusqu'à trois à cinq, je les ai fait monter à une immense hauteur. A plusieurs occasions j'ai remarqué que la plus haute de ces machines indiquait un courant d'air bien différent de ceux qui se montraient plus bas. Je répétai ces observations, et les longues queues de ces dragons de papier servant

« PoprzedniaDalej »