Obrazy na stronie
PDF
ePub

London, 1818. Etant mécontent de certaines notes, j'eus la vanité et la folie de faire brûler la plus grande partie de cette impression par conséquent, ce livre est devenu rare; mais les notes corrigées sont insérées dans le Journal Classique. Le matin du mercredi 23 juin 1813, je reçus dans une expérience faite avec trop de hardiesse et de négligence, une dangereuse blessure à la main gauche, laquelle m'obligea pendant trois mois à renoncer à mes habitudes ordinaires, et de voyager sur mer.

Je visitai cependant Oxford, et je recommençai mes expériences chimiques en octobre: c'est à l'occasion de cet accident que j'écrivis l'ode latine à la Fortune commençant : 0 Diva salsolaeta negotio, qui est imprimée dans le Calendrier Perpétuel pour le 23 juin.

En retournant au collége, j'écrivis l'ode grecque

commenant:

Τί μὲ νύν φυγής Μαρία, etc.

J'écrivis aussi dans ce tems là l'épithalame espagnol qui commence: Salve grado Himeno, etc., et un autre en italien commençant : Ricco Inglese

vostra vita.

En 1814, pendant les vacances à Cambridge, je fis le voyage des pays de Galles; j'appris la langue assez bien pour la parler dans les petites auberges. En surmontant les hautes collines de ce pays là, je commençai ces curieuses expériences

touchant l'effet de l'air raréfié sur les oreilles, qui se trouvent dans le supplément de mes ouvrages. Ces expériences et l'hypothèse que j'ai fondée sur elles, ont été confirmées par le voyage aérien que je fis dans un ballon le 30 avril 1831; ce voyage sera décrit dans sa propre place.

J'ai fait cette année la connaissance du docteur Spurzheim chez mon ami Mr. Lawrence, chirurgien en chef à Londres. Avec Spurzheim j'étudiais l'anatomie et la physiologie du cerveau. Je me rappelle bien que j'étais frappé par certaines vérités prononcées sur moi et sur mes camarades: parmi beaucoup d'autres il me dit que j'avais une tête organisée pour les sciences, mais avec trop d'idéalité pour en profiter beaucoup.

Il y a sans doute beaucoup de vérité dans tout ce qu'il a dit. Il voyageait avec moi en 1815, et dans le voyage, je lui ai dit souvent qu'il avait prononcé bien sur moi, que mes amis disent que j'ai poursuivi trop de choses à la fois, les belles-lettres, les beaux-arts, le beau monde, l'anatomie, l'astronomie, etc., que je n'aimais pas l'Angleterre, que je me moquais trop des usages ridicules de ma patrie, que la faculté de comparaison était trop forte, et que, quoique je parlasse plusieurs langues, je n'en connaissais aucune au fond. Il s'amusait encore à comparer mon caractère avec celui du docteur Gall, et par contraste, le sien.

:

J'ai rapporté ses mots dans la préface d'une petite brochure que j'ai publiée en 1815 à Cambridge intitulée: Lieder der Deutschen. Le bon anatomiste s'amusait beaucoup à ma dépense; continuellement il chantait l'air Freu et des Lebens, weil noch das Lämpchen glüht. Pour user de représailles, je me suis servi de ma muse; j'ai écrit contre son système en 1815, quelques vers sur un crâne trouvé dans un cimetière 0 empty vault of former glory, etc. Voyez Cal. Perp. sous janvier 29. J'ai introduit mon ami aux conversazioni de Sir Jos. Banks, qui avaient lieu tous les dimanches, en Soho Square, et chez plusieurs autres savans; mais le plus grand service que je lui ai rendu, c'est de lui donner un nom convenable pour son système. En 1816, j'ai publié mon Sketch of the PHRENOLOGY of Gall and Spurzheim, 8°. Londres 1816, une dénomination que la science n'a jamais perdue. Je lui ai montré aussi la distinctive faculté du mystère, qu'il n'admit que bien plus tard sous le nom de l'Organe de Surnaturalité. Il faut avouer que son système a du mérite, et j'ai toujours été frappé de la justesse de ses remarques.

Environ ce tems là Sir Jos. Banks me proposa de me faire membre de la société royale; honneur que, pour le moment, je refusai, n'aimant pas certaines règles de cette société.

Au mois de février 1816, je quittai Cambridge,

et j'allai à Édimbourg où j'ai fait la connaissance du professeur Jamieson, Leslie et d'autres savans. On me proposait de me faire membre de la Société de Werner. Dans une séance de cette société, je fis lire un écrit sur l'anatomie comparative du cerveau. Mes observations dans ce papier sur la phrénologie offensèrent certains membres, et, ce qui est encore plus drôle, ces mêmes personnes dont les préjugés étaient blessés par mes écrits, sont devenues les plus grands phrénologistes d'Edimbourg. Spurzheim me suivit en cette ville et y donnait des leçons. En avril, M. J. J. Perceval m'accompagna dans une excursion aux Highlands de l'Ecosse. En revenant d'Inverness et Ben Nevis à Sterling, nous rencontrâmes à Tyndrum le célèbre poète Hog, dit l'Ettrick Shepherd.

Dans ce tems là je publiai mes observations météorologiques dans le Phil. Magazin. En juin, je re tournai à Londres et je passai juillet et août à Tunbridge Wells, beau pays où je suis resté beaucoup de tems.

En 1817, février 11, j'épousai Julie, la troisième fille du colonel Beaufoy F. R. S. etc. de Bushy Heath en Middlesex, gentilhomme distingué par ses recherches en physique. Au mois de mai, je louai une maison à Spa Lodge près des bains de Tunbridge Wells. Là, travaillant toujours sur la physique, j'écrivis un petit ouvrage sur l'influence de l'air

sur les maladies périodiques : Observations on the casual and periodical Influence of the Atmosphere in Diseases etc. 8°. London 1817. Il fut traduit en allemand et publié à Leipsick par le docteur Ludovic Cerutti en 1822. Dans ce tems je publiai aussi Catulli carmina cum notis, in-12. London 1818. Dans la préface je comparais le caractère des poètes Ovidius, Catullus, Tibullus, etc., par rapport à leur organisation. Mon frère Edouard publia en même tems son Catalogus avium curâ et studio E. Forster, jun. London 8.

Le 26 janvier 1818 est née ma seule fille Selena Margaret Rosa Marie Catherine, placée quelques années après dans le couvent à New Hall in Essex, où elle finit son éducation et montra du talent pour la poésie. En mai 1818, je changeai mon domicile pour une maison à Hartwell en Sussex. Au mois d'août je visitai la province de Cornwall si célèbre par la minéralogie.

En 1819, le 3 juillet à 11 heures, j'eus le plaisir de découvrir une comète dans le nord. Cette comète était observée la même nuit à l'observatoire royal de Greenwich: son apparence était très soudaine et sa queue longue et divisée; elle n'était pas si grande que la comète de septembre 1811. Toutes les deux sont décrites dans les catalogues que j'ai publiés à la fin des années 1831 et 1836, et dont je parlerai plus tard.

En octobre 1819 je fis un voyage en Flandre et

« PoprzedniaDalej »