qu'elle vous y mette au monde. O Mystère ineffable ! que de grandeur dans cette bassesse apparente ! que de puissance dans cette faiblesse ! Toutefois, le souverain Seigneur n'est pas encore descendu assez. Il a parcouru la demeure des hommes, et les hommes ne l'ont pas compris. Il va maintenant chercher un berceau dans l'Etable des animaux sans raison: c'est là, qu'en attendant les Cantiques des Anges, les hommages des Bergers, les adorations des Mages, il trouvera le bœuf qui connait son maître, et l'âne qui s'attache à la Crèche de son Seigneur. O Sauveur des hommes, Emmanuel, Jésus! nous allons nous rendre aussi à l'Etable; nous ne laisserons point s'accomplir solitaire et délaissée la nouvelle Naissance que vous allez prendre dans cette Nuit qui s'approche. A cette heure, vous allez frappant aux portes de Bethleem, sans que les hommes consentent à vous ouvrir; vous dites aux âmes, par la voix du divin Cantique Ouvre-moi, ma Sour; mon amie! car ma tête est pleine de rosée et mes cheveux imbibés des gouttes de la nuit; nous ne voulons pas que vous franchissiez notre demeure: nous vous supplions d'entrer ; nous nous tenons vigilants à notre porte; venez donc, Seigneur Jésus! venez ! Comment pourras-tu enfanter, tendre génisse qui ne connus point le joug? Aujourd'hui naît d'une Vierge .celui dont la main contient toute créature; celui qui par essence est insaisissable, devenu semblable à un mortel, est enveloppé de langes; il git dans une crèche celui qui au commencement posa les cieux sur leurs fondements; celui qui au désert faisait pleuvoir la manne pour son peuple, est nourri du lait de la mamelle; l'Epoux de l'Eglise invite les Mages, et le Fils de la Vierge accepté leurs présents. Nous adorons votre Nativité, ô Christ! favorisez-nous de vos divines manifestations. quomodo parturire debes, jugi expers juvenca ? Hodie nascitur ex Virgine qui pugillo omnem creaturam continet; panniculis sicut mortalis fasciatur qui essentia intactibilis est; Deus in præsepio reclinatur, qui olim in principio cœlos stabilivit ; ex uberibus lacte nutritur per quem in deserto manna pluebat populo; magos advocat Sponsus Ecclesiæ; dona illorum accipit Virginis Filius. Adoramus tuam Nativitatem, Christe ostende nobis tuas divinas Theophanias. Considérons la très pure Marie, tonjours accompagnée de son fidèle Epoux Joseph, sortant de Jérusalem et se dirigeant vers Bethléem. Ils y arrivent après quelques heures de marche, et pour obéir à la volonté céleste, ils se rendent au lieu où ils devaient être enregistrés, suivant l'Edit de l'Empereur. On inscrit sur le registre public un artisan nommé Joseph, charpentier à Nazareth de Galilée; sans doute on ajoute le nom de son Epouse Marie qui l'a accompagné dans le voyage; peut-être même est-elle qualifiée de femme enceinte, dans son neuvième mois ; c'est là tout. O Verbe incarné! aux yeux des hommes, vous n'êtes donc pas encore un homme? vous visitez cette terre et vous y êtes inconnu ; et pourtant, tout ce mouvement, toute l'agitation qu'entraîne le Dénombrement de l'Empire n'ont d'autre but que d'amener Marie, votre auguste Mère, à Bethléem, afin qu'elle vous y mette au monde. O Mystère ineffable ! que de grandeur dans cette bassesse apparente! que de puissance dans cette faiblesse ! Toutefois, le souverain Seigneur n'est pas encore descendu assez. II a parcouru la demeure des hommes, et les hommes ne l'ont pas compris. Il va maintenant chercher un berceau dans l'Etable des animaux sans raison: c'est là, qu'en attendant les Cantiques des Anges, les hommages des Bergers, les adorations des Mages, il trouvera le bœuf qui connait son maître, et l'âne qui s'attache à la Crèche de son Seigneur. O Sauveur des hommes, Emmanuel, Jésus! nous allons nous rendre aussi à l'Etable; nous ne laisserons point s'accomplir solitaire et délaissée la nouvelle Naissance que vous allez prendre dans cette Nuit qui s'approche. A cette heure, vous allez frappant aux portes de Bethleem, sans que les hommes consentent à vous ouvrir; vous dites aux âmes, par la voix du divin Cantique: Ouvre-moi, ma Sœur; mon amie! car ma tête est pleine de rosée et mes cheveux imbibés des gouttes de la nuit; nous ne voulons pas que vous franchissiez notre demeure: nous vous supplions d'entrer; nous nous tenons vigilants à notre porte; venez donc, Seigneur Jésus! venez ! |