consentement de Marie obtient une part immense dans le salut du monde. Sans doute, c'est le Verbe lui-même qui vient, mais, dit saint Bernard, dans son IIe Sermon › de l'Avent, elle est la voie par laquelle il vient ; c'est de >son sein virginal qu'il sort, comme l'époux de la > chambre nuptiale. Travaillons donc à monter vers > Jésus par Marie; puisque c'est par elle qu'il est des> cendu vers nous. Or, donnez-nous accès auprès de > votre Fils, vous, Bénie, vous qui avez trouvé grâce, Mère de la vie, Mère du salut; qu'il nous reçoive › de vous, celui qui par vous nous a été donné. Que › votre intégrité soit l'excuse de notre souillure; que › votre humilité, si agréable à Dieu, obtienne le pardon > de notre vanité; que votre abondante charité couvre ⚫ la multitude de nos péchés, et que votre glorieuse > fécondité nous procure la plénitude des mérites. O > notre Dame, notre Médiatrice, notre Avocate! ré> conciliez-nous avec votre Fils, recommandez-nous à › votre Fils, présentez-nous à votre Fils. Faites, ô bénie › Vierge! par la grâce que vous avez trouvée, par la prérogative que vous avez méritée, par la miséricorde › dont vous êtes la Mère, que celui qui par votre moyen a daigné se faire participant de notre infirmité et de > notre misère, nous rende, par votre intercession, par>ticipants de sa gloire et de sa béatitude. PROSE EN L'HONNEUR DE LA SAINTE vierge. (Composée par Abailard; elle se trouve dans tous les Missels Romains-Français.) Mittit ad Virginem Non quemvis Angelum: Sed Fortitudinem Dans son amour pour l'homme, Dieu va députer à la Vierge, non un Ange ordinaire, mais Suum Archangelum Accede, nuncia : Audit et suscipit Deum et hominem In arce siderum. Amen. du siècle futur, l'immuable Pacificateur. Veuille ce Dieu immuable assurer notre stabilité, de peur que l'humaine faiblesse n'entraîne dans l'abime nos pas indécis. Mais que l'auteur du pardon, qui est le Pardon lui-même, que la Grâce obtenue par la Mère de grâce, daigne habiter en nous. Qu'il nous octroie la remise de nos péchés; qu'il efface nos méfaits; qu'il nous donne une patrie dans la cité du ciel. Amen. PRIÈRE DU SACRAMENTAIRE GALLICAN. Emmanuel, nobiscum Deus, Christe Filius Dei, qui cum ex Virgine te nasciturum pronuntias, quia Mariam matrem creasti ut Dominus, de qua natus es Filius da nobis ut, qui cum illa a te, vel per te creati sumus ex nihilo, simili ut ea credulitatis remuneremur ex præmio. Emmanuel, Dieu avec nous Christ Fils de Dieu, qui avez déclaré devoir naître d'une Vierge, vous qui comme Seigneur avez créé Marie, cette Mère dont vous êtes né le Fils; daignez nous accorder à nous qui comme elle avons été par vous tirés du néant, d'obtenir une récompense semblable à celle que lui à méritée sa foi. LE DEUXIÈME DIMANCHE DE L'AVENT. L'Office de ce Dimanche est rempli tout entier des sentiments d'espérance et de joie que donne à l'âme fidèle l'heureuse nouvelle de la prochaine arrivée de celui qui est son Sauveur et son Epoux. L'Avénement intérieur, celui qui s'opère dans les âmes est l'objet presque exclusif des prières de l'Eglise en ce jour: ouvrons donc nos cœurs, préparons nos lampes et attendons dans l'allégresse ce cri qui se fera entendre au milieu de la nuit : Gloire à Dieu! paix aux hommes ! L'Eglise Romaine fait en ce jour la Station en la Basilique de Sainte-Croix-en-Jérusalem. C'est dans cette vénérable Eglise que Constantin déposa une partie considérable de la vraie Croix, avec le Titre qui y fut attaché par ordre de Pilate, et qui proclamait la Royauté du Sauveur des hommes. On y garde encore ces précieuses reliques, et, enrichie d'un si glorieux dépôt, la Basilique de Sainte-Croix-en-Jérusalem est considérée, dans la Liturgie Romaine, comme Jérusalem elle-même, ainsi qu'on peut le voir aux allusions que présentent les diverses Messes des Stations qu'on y célèbre. Dans le langage des saintes Ecritures et de l'Eglise, Jérusalem est le type de l'âme fidèle; telle est aussi la pensée fondamentale qui a présidé à la composition de l'Office et de la Messe de ce Dimanche. Nous regrettons de ne pouvoir développer ici tout ce magnifique ensemble, et nous nous hâtons d'ouvrir le Prophète Isaïe et d'y lire, avec l'Eglise, le passage où elle puise aujourd'hui le motif de ses espérances, dans le règne doux et pacifique du Messie. Mais adorons d'abord ce divin Messie: Regem venturum Dominum, venite, adoremus. De Isaia Propheta. Cap, XI. Et egredietur virga de radice Jesse et flos de radice ejus ascendet. Et requiescet super eum Spiritus Domini, Spiritus sapientiæ et intellectus, Spiritus consilii et fortitudinis, Spiritus scientiæ et pietatis: et replebit eum Spiritus timoris Domini. Non secundum visionem oculorum judicabit, neque secundum auditum aurium arguet sed judicabit in justitia pauperes, et arguet in æquitate pro mansuetis terræ. Et percutiet terram virga oris sui, et spiritu labiorum suorum interficiet impium. Et erit justitia cingulum lumborum ejus, et fides cinctorium renum ejus. Habitabit lupus cum agno, et pardus cum hodo accubabit: vitulus et leo et ovis simul morabuntur, et puer parvulus minabit eos. Vitulus et ursus pascentur: si mul requiescent catuli eorum: et leo quasi bos comedet paleas. Et delectabitur infans ab ubere super foramine aspidis et in caverna Le Roi qui doit venir, le Seigneur; venez, adorons-le. Du Prophète Isaïe. Chap. XI. Et il sortira un rejeton de la tige de Jessé, et une fleur naîtra de ses racines. Et l'Esprit du Seigneur se reposera sur lui, l'Esprit de sagesse et d'intelligence, l'Esprit de conseil et de force, l'Esprit de science et de piété; et l'Esprit de la crainte du Seigneur le remplira. Il ne jugera point sur le rapport des yeux, et il ne condamnera point sur un ouï-dire : mais il jugera les pauvres dans la justice et se déclarera le juste vengeur des humbles de la terre. Il frappera la terre par la verge de sa bouche, et il tuera l'impie par le souffle de ses lèvres. Et la justice sera la ceinture de ses reins et la fidélité son baudrier. Le loup habitera avec l'agneau, le léopard se couchera auprès du chevreau: le veau, le lion et la brebis demeureront ensemble, et un petit enfant les mènera. La génisse et l'ours paîtront de compagnie, leurs petits dormiront ensemble; et le lion mangera la paille comme le bœuf. L'enfant à la mamelle se jouera sur le trou de l'aspic, et l'enfant nouvellement sevré mettra sa |