Obrazy na stronie
PDF
ePub

miseratione a morte velis eripere; qui Filium tuum, quem pro nobis in carne missurus eras, ad terras venturum nasciturumque de Virgine longe antea prædixisti, ejus nativitatis adventum prætonantibus sanctis prænuntiasti; ut expectatus diu qui fuerat repromissus, magnum mundo faceret gaudium in plenitudine temporum præsentatus. Unde petimus et rogamus ut qui plasma tuum, sicut vere pius et misericors, perire non passus es; sed per humilem adventum Filii tui Domini nostri, quod perierat revocasti; quod jam inventum et reparatum ac revocatum est, sic protegas, sic custodias, sic sanes, sic defendas, sic liberes: ut in illo adventu terribili quo iterato illos venturus est judicare, a quibus et pro quibus est judicatus, tales inveniat quos redemit, ut in æternum possideat quos pretio sui sanguinis acquisivit.

la fraude de l'ancien serpent, nous arracher à la mort. Vous annonçàtes long-temps d'avance que votre Fils, que vous deviez nous envoyer dans la chair, viendrait sur cette terre et naitrait d'une Vierge, et vous chargeàtes vos Saints de proclamer d'une voix éclatante l'Avénement de ce Messie, afin que le monde, préparé par une longue attente, conçut une plus grande joie au jour où, la plénitude des temps étant accomplie, le Sauveur lui serait enfin donné. Donc, nous vous prions et supplions que de même que, dans votre clémence et miséricorde, vous n'avez pas voulu souffrir que votre créature périt entièrement, mais l'avez rappelée à la vie par l'humble Avénement de votre Fils notre Seigneur; de même, aujourd'hui, vous daiguiez protéger, conserver, guérir, défendre et délivrer ce qu'une première fois vous avez retrouvé, réparé, rappelé à la vie; afin qu'en ce terrible Avénement où il doit reparaitre pour juger ceux par lesquels et pour lesquels ik a été jugé lui-même, il retrouve ceux qu'il a rachetés en tel état de fidélité qu'il puisse les posséder éternellement, lui qui les a acquis au prix de son sang.

LE JEUDI

DE LA PREMIÈRE SEMAINE DE L'AVENT.

Le Roi qui doit venir, le Seigneur; venez, adorons-le ! Du Prophète Isaïe. Chap. IV.

Je chanterai à mon Bien-Aimé le Cantique de mon proche parent sur sa vigne. Mon BienAimé avait une vigne plantée sur un lieu élevé et fertile. I l'environna d'une haie; il en ôta les pierres, et la planta d'une espèce choisie; il bàtit une tour au milieu, et il y fit un pressoir. Il s'attendait qu'elle porterait de bons fruits, et elle n'en a porté que de sauvages. Maintenant donc, vous, habitants de Jérusalem, et vous, hommes de Juda, Soyez juges entre moi et ma vigne. Qu'ai-je dù faire de plus à ma vigne que je n'aie point fait? Est-ce parce que j'attendais d'elle de bons raisins, qu'elle n'en a produit que de mauvais? Maintenant je vous ferai voir ce que je vais faire à ma vigne. J'arracherai la haie qui l'entoure, et elle sera exposée au pillage je détruirai le mur qui la défend, et elle sera foulée aux pieds. Je la rendrai déserte: elle ne sera plus mi taillée, ni labourée les ronces et les épines pousseront dessus, et je commanderai aux nuages de ne pleuvoir plus sur elle. Or, la

Regem venturum Dominum, venite, adoremus. De Isaïa Propheta. Cap. IV.

et

Cantabo dilecto meo canticum patruelis mei vineæ suæ. Vinea facta est dilecto meo in cornu filio olei. Et sepivit eam, et lapides elegit ex illa, et plantavit eam electam, et ædificavit turrim in medio ejus, et torculare extruxit in ea: et expectavit ut faceret uvas, et fecit labruscas. Nunc ergo habitatores Jerusalem, et viri Juda, judicate inter me et vineam meam. Quid est quod debui ultra facere vineæ meæ, non feci ei? an quod expectavi ut faceret uvas, et fecit labruscas? Et nunc ostendam vobis quid ego faciam vineæ meæ: auferam sepem ejus, et erit in direptionem, diruam maceriam ejus, et erit in conculcationem. Et ponam eam desertam : non putabitur, et non fodietur, et ascendent vepres et spinæ, et nubibus mandabo ne pluant super eam imbrem. Vinea enim Domini exercituum domus Israel est, et vir Juda germen ejus delectabile et expectavi ut fa

ceret judicium, et ecce iniquitas; et justitiam, et ecce clamor.

maison d'Israël est la vigne du Seigneur des armées, et la race. de Juda le plant qu'il aimait. J'ai attendu qu'ils fissent des actions justes, et voilà des iniquités; qu'ils portassent des fruits de justice, et voilà des cris.

Nous attendons la Naissance d'un Enfant qui doit paraître sept siècles après Isaïe, et cet Enfant sera le Sauveur du monde. Or, les hommes le persécuteront l'accableront de calomnies et d'injures, et à la veille du jour où ils le crucifieront, il leur fera cette parabole : Il y avait un homme qui était père de famille et il planta une vigne, l'entoura d'une haie, y creusa un pressoir, y bátit une tour et la loua à des laboureurs; après quoi il partit pour un pays étranger. Or, quand le temps de la vendange fut venu, il envoya ses serviteurs vers les laboureurs pour recueillir ses fruits. Et les laboureurs ayant pris ses serviteurs, frappèrent l'un, tuèrent l'autre, lapidèrent celui-ci. Il envoya donc de nouveaux serviteurs en plus grand nombre que la première fois, et ils leurs firent de même. En dernier lieu, il leur envoya son fils, disant: Au moins, ils respecteront mon fils. Chrétiens, le voici qui vient, ce Fils. Le respecterez-vous? le traiterez-vous comme le Fils de Dieu, avec l'honneur et l'amour qui lui sont dus? Voyez quelle progression dans la malice des hommes. Au temps d'Isaïe, les Juifs ont méprisé les Prophètes; mais les Prophètes, quoique envoyés de Dieu, n'étaient que des hommes. Le Fils de Dieu est venu lui-même, et ils l'ont méconnu ; et c'était là un bien plus grand crime que de lapider les Prophètes. Quel serait donc le crime des Chrétiens qui connaissent Celui qui vient; bien plus, qui sont ses membres par le

Baptême; de ne pas lui ouvrir leur cœur, quand il va venir envoyé par son Père? Quel châtiment ne mériterait pas la vigne ingrate plantée avec tant d'amour, si elle persistait à ne donner que des fruits sauvages? O Sauveur! hâtez-vous de nous fertiliser: couronnez-nous de fleurs et de fruits pour le jour prochain de votre Avénement.

PRIÈRE DES ÉGLISES DE FRANCE PENDANT L'AVENT.
(Tirée du Prophète Isaïe.)

Cieux, répandez votre rosée, et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.

Ne vous irritez plus, Seigneur, ne vous souvenez plus désormais de notre iniquité. Voilà que la cité du Saint est devenue déserte, Sion est dans la solitude, Jérusalem est désolée, cetté maison consacrée à votre culte et à votre gloire, où nos pères ont chanté vos louanges.

Cieux, répandez votre rosée, et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.

Nous avons péché, et nous sommes devenus comme le lépreux; et nous sommes tous tombés comme la feuille; et comme un vent impétueux nos iniquités nous ont enlevés et dispersés. Vous avez caché votre face à nos regards, et vous nous avez brisés par la main de notre iniquité.

Cieux, répandez votre rosée, et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.

Voyez, Seigneur, l'affliction de votre peuple, et envoyez celui que vous devez envoyer. Faites sortir l'Agneau qui doit

Rorate, cœli, desuper, et nubes pluant Justum.

Ne irascaris, Domine, ne ultra memineris iniquitatis: ecce civitas Sancti facta est deserta, Sion deserta facta est, Jerusalem desolata est, domus sanctificationis nostræ et gloriæ tuæ, ubi laudaverunt te patres nostri.

Rorate, cœli, desuper, et nubes pluant Justum.

Peccavimus, et facti sumus tanquam immundus nos; et cecidimus quasi fo lium universi ; et iniquitates nostræ quasi ventus abstulerunt nos: abscondisti faciem tuam a nobis, et allisisti nos in manu iniquitatis nostræ.

Rorate, cœli, desuper, et nubes pluant Justum.

Vide, Domine, afflictionem populi tui, et mitte quem missurus es. Emitte Agnum dominatorem terræ

de petra deserti ad montem filia Sion, ut auferat ipse jugum captivitatis nostræ.

Rorate, cœli, desuper, et nubes pluant Justum.

Consolamini, consolamini, popule meus: cito veniet salus tua: quare mœrore consumeris? quare comprehendit te dolor? Salvabo te; noli timere ego enim sum Dominus Deus tuus, Sanctus Israël, Redemptor tuus.

Rorate, coeli, desuper, et nubes pluant Justum.

dominer sur la terre; qu'il s'élance de la pierre du désert sur la montagne de la fille de Sion, afin qu'il enlève lui-même lé joug de notre captivité.

Cieux, répandez votre rosée, et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.

Console-toi, console-toi, ô mon peuple! bientôt viendra ton salut: pourquoi te consumestu dans la tristesse? Pourquoi la douleur s'est-elle emparée de toi? Je te sauverai, ne crains point: car je suis le Seigneur ton Dieu, le Saint d'Israël, ton Rédempteur.

Cieux, répandez votre rosée, et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.

ORAISON TIRÉE DU BRÉVIAIRE AMBROSIEN.
(Au IVe Dimanche de l'Avent.)

Omnipotens sempiterne Deus, qui per Adventum unigeniti Filii tui Domini nostri Jesu-Christi nova luce radiare dignatus es, concede nobis ut sicut eum per Virginis partum in forma nostri corporis meruimus habere participem, ita et in regno gratiæ ejus mereamur esse consortes qui tecum vivit et regnat in sæcula sæculorum. Amen.

Dieu tout-puissant et éternel, qui, par l'avénement de votre Fils unique Jésus-Christ notre Seigneur avez daigné faire luire les rayons d'une nouvelle lumière; accordez-nous, que, de même que nous avons mérité de l'avoir participant de la forme de notre corps par l'enfantement de la Vierge, nous méritions aussi d'entrer en partage du royaume de sa grâce, lui qui vit et règne avec vous dans les siècles des siècles. Amen.

« PoprzedniaDalej »