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ACTES APRÈS LA SAINTE COMMUNION.

ACTE D'ADORATION.

Que vois-je ! que contemplé-je dans le fond de mon cœur! ô paradis, je possède celui qui fait ta gloire, le Dieu trois fois saint devant le trône duquel les épouses sacrées déposent leurs couronnes et chantent à l'envi le cantique de l'Agneau. Quoi! c'est vous-même, victime adorable, c'est vous que je renferme ! Anges de mon Dieu, donnez-moi vos vœux, vos accents, pour adorer comme vous l'époux céleste que vous voyez, mais que je possède. O reine des cieux, ô tendre mère des hommes ! que j'apprenne de vous l'hommage que je dois rendre à l'adorable vainqueur de mon âme. Élus de mon Dieu, qui de vos adorations perpétuelles faites retentir les voûtes de Sion, prêtez-moi vos voix, vos sentiments. Mon Dieu ! qui suis-je, ô Jésus! la parole expire sur mes lèvres; mon silence, ma posture humble et suppliante, la joie, le ravissement marqués dans mes traits, seront plus éloquents que tous mes discours je me prosterne et j'adore

ACTE D'AMOUR.

Je ne le dirai plus, mon aimable Jésus! non, mon cœur languissant ne fera plus cet aveu si pénible. Vous êtes tout aimable, ô mon Dieu, et pourtant, trop ingrat, trop insensible enfant, je ne sais, hélas! si je vous aime encore. Non, non, tendre père, je ne vous tiendrai plus ce langage désolant; mon cœur qui vous possède et qui ne forme plus d'autre désir que celui de ne vous perdre jamais; mon cœur qui ne respire que vous, qui ne voit que vous, qui n'est dévoré que

du vœu le plus ardent de vous conquérir l'univers; mon cœur, dont chaque battement est un transport d'amour, dont chaque soupir est un soupir de regret de ne vous avoir pas aimé dès l'aurore de sa vie; mon cœur me rend ce témoignage qu'il vous aime, que, blessé par son bon maître, c'est à lui complaire, à lui être fidèle, qu'il se consacre jusqu'à son dernier soupir.

ACTE DE REMERCIEMENT.

Qu'avez-vous fait pour votre enfant bien-aimé, ô cher et tendre maître! qu'ai-je reçu de votre main paternelle! quel bienfait ineffable que celui de votre corps et de votre sang précieux! ah! mon Dieu, comment vous rendre le sentiment de ma reconnaissance! Zachée tressaillit d'allégresse parce que vous lui promettiez d'entrer dans sa maison; Madeleine mourait en quelque sorte d'amour, parce que vous souffriez qu'elle arrosât vos pieds sacrés de ses larmes. Le plus chéri de vos apôtres n'était qu'amour, que flammes, parce qu'il reposait sur le sein de son bon maître; mais moi, Seigneur, combien l'honneur que je reçois surpasse celui que vous accordâtes à Zachée! Ce n'est pas dans le centre de ma famille, mais au fond de mon cœur que vous fixez votre aimable demeure. Oh! que Madeleine, quoique honorée de vos tendres faveurs, l'est encore moins que moi! comme elle, vous ne me souffrez pas seulement à vos pieds, mais vous venez vous reposer en moi et vous, apôtre de la dilection, vous vous penchâtes sur le sein de Jésus, et c'est dans le mien que Jésus réside. Que vous rendre pour tant d'amour, ô mon Dieu? Remerciez-vous vousmême, et daignez agréer l'hommage que je vous fais pour le reste de ma vie, de toutes les paroles de ma

bouche, de tous les battements, de tous les sentiments d'un cœur qui n'appartiendra plus qu'à vous seul.

ACTE DE DEMANDE.

Mon Dieu! qu'ai-je à désirer, qu'ai-je à souhaiter, que puis-je ambitionner sur la terre? En vous possédant, n'ai-je pas tout ce qui peut me rendre heureux ici-bas, et assurer ma couronne immortelle? Oui, cher et tendre maître, rien ne peut manquer à ma félicité, pourvu que je vous sois constamment fidèle, pourvu que je mérite que vous daigniez me continuer vos faveurs si touchantes. Hélas! faible et si lâche, puis-je répondre de moi-même? Non, non, Seigneur, je connais trop ma faiblesse pour compter désormais sur moi-même mais, la main sur un cœur qui vous renferme, je vous promets des efforts constants, généreux, et je vous conjure de ne pas refuser à votre enfant, le reste de sa vie, un coup d'œil de clémence et de miséricorde. Père céleste, portez-moi dans vos bras, couvrez-moi de l'égide de votre amour, comblez-moi de vos grâces, et faites que mon dernier soupir soit un soupir de la plus tendre gratitude envers vous. Ainsi soit-il.

OFFICE

DE LA FÊTE DU TRÈS-SAINT ET IMMACULÉ

COEUR DE MARIE,

Qui se célèbre le dernier dimanche entre l'Épiphanie
et la Septuagésime.

A LA PROCESSION.

R (1) Fille de Jérusalem, pourquoi êtes-vous si affligée? Est-ce que vous n'avez point de roi, pour être ainsi dans la douleur? Fille de Sion, vous verrez bientôt la fin de vos maux; le Seigneur vous en délivrera dans peu. . Ne fallait-il pas que le Christ souffrit et qu'il entrât ainsi dans sa gloire? Fille de Sion. Gloire à Dieu. * Fille de Sion.

. Son cœur est toujours près d'espérer dans le Seigneur; . Son cœur est fortifié par cette espérance; il ne sera point ébranlé.

Filia Jerusalem, quare moerore contraheris? Numquid rex non est tibi, quia comprehendit te dolor? * Filia Sion, liberaberis, redimet te Dominus. (Mich. 4, y 8.)

Nonne oportuit pati Christum, et ita intrare in gloriam suam? (Luc. 24, 26.) * Filia Sion.

Paratum cor ejus sperare in Domino; Confirmatum est cor ejus; non commovebitur. (Ps. 3.)

ORAISON.

Nous vous prions, Seigneur, Da, quæsumus, Domine, de former dans nos cœurs les cordibus nostris intimum

(1) Douleurs de la sainte Vierge au pied de la croix. Elle est soutenue par l'espérance de la résurrection prochaine de son Fils.

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(1) Beaucoup d'âmes pures et innocentes, formées par les exemples de la reine des Vierges, se consacreront au Seigneur, s'efforceront de plaire à leur époux céleste par les plus sublimes vertus.

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