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AU DERNIER ÉVANGILE.

Illustre chantre de la divinité du Verbe, tendre confident du bon Maître, le vicaire de son amour, l'apôtre de la dilection, heureux Jean, prêtez-moi vos ineffables paroles, pour protester solennellement et de la divinité et de l'humanité réunies, pour le bonheur des hommes, dans la personne de Jésus-Christ. Le Verbe était dès le commencement, et le Verbe était en Dieu. Il était dès le commencement en Dieu; toutes choses ont été faites par lui, ei rien n'a été fait sans lui, et la vie était la lumière des hommes; cette lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas comprise. Il y eut un homme appelé Jean, envoyé de Dieu; celui-là vint pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n'était pas lui-même la lumière, mais il était venu pour rendre témoignage à la lumière. La lumière véritable était celle qui éclaire tout homme venant en ce monde. Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui, et le monde ne l'a pas connu. Il est venu dans sa propre maison, et les siens ne l'ont point reçu. Mais il a donné tous ceux qui l'ont reçu, le pouvoir d'être faits enfants de Dieu; à ceux qui croient en son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu même; ET LE VERBE A ÉTÉ FAIT CHAIR, ET IL A HABITÉ PARMI NOUS, et nous avons vu sa gloire, celle du Fils unique du Père, qui est plein de grâce et de vérité.

EXERCICE DU SACREMENT DE PÉNITENCE.

AVANT L'EXAMEN DE CONSCIENCE.

Loin du tumulte et des affaires du monde, dans le silence des passions, dans le recueillement, je viens, ô mon père, ô mon Juge, répandre mon cœur dans votre adorable présence; je viens. comme un criminel, aux pieds du tribunal qui doit prononcer sa sentence, me déclarer accusateur contre moi-même; je viens, sondant les replis les plus secrets de ma conscience, en retracer devant vous la honteuse nudité. Est-ce donc trop pour l'audacieux pécheur qui vous outragea tous les jours de sa vie, que de confier une fois tous les mois, à l'oreille de votre représentant ici-bas, l'aven de mes misères, de mes infirmités spirituelles? Mais dans cet important examen, dans cette sérieuse étude de moi-même, hélas! comment y procéder? comment me flatter d'y réussir, si je n'ai pour moi qu'une mé... moire incertaine et mes prétendues lumières? Guidez mes yeux, Seigneur, afin que je ne m'endorme point dans la mort, et que mon ennemi ne dise pas : J'ai eu 'avantage sur lui. Vous qui éclairez tout homme ve-ant au monde, daignez répandre sur moi un rayon de votre divine lumière, pour me faire sortir du péché, du néant où je me suis malheureusement plongé. Mes ténèbres sont si épaisses! ah! je sens que le poids de mon péché me conduit à la mort, et néanmoins je ne puis le reconnaître dans toute son étendue. Mon amourpropre, mes préjugés, et le monde qui applaudit à

mes folies, s'efforcent de me persuader que je ne commets point de mal. Cependant si je dis que je n'ai point péché, je suis un menteur, les ennemis de mon salut l'emportent donc sur moi; et, comme ils m'ont engagé dans le péché en me flattant, ils m'y retiennent en me déguisant à moi-même. J'ai recours à vous, mon Dieu, faites luire sur moi votre divine lumière, que je voie ce que j'ai osé contre vous, contre le prochain et contre moi-même, les différentes espèces de mes péchés, leur nombre, leur énormité, le bien que j'ai dû faire et que je n'ai point fait; ce qu'il y a de vicieux dans mes pensées et dans mes désirs, afin que je déteste tous mes crimes, que je les confesse et que je travaille à les expier.

PLAN DE L'EXAMEN DE CONSCIENCE.

Quel vaste champ ouvert à mes réflexions et à tous mes regrets! les lieux que j'ai fréquentés, les personnes que j'ai visitées, les obligations attachées à la profession que j'exerce; ce que je dois à mon Dieu, à chacun de mes frères, ce que je me dois à moi-même, autant d'objets sur lesquels je suis obligé d'interroger mon âme avec la plus sévère attention. Réponds avec sincérité, avec une componction vive, malheureuse et coupable fille de Sion.

PÉCHÉS CONTRE DIEU.

O mon âme, n'as-tu point à te reprocher quelque faute dans le dernier aveu que tu as fait de tes honteuses misères? n'offensas-tu point le Seigneur, ou par négligence dans l'examen, ou par défaut de douleur dans la confession?

N'as-tu pas erré, n'as-tu du moins douté dans quelques articles de la foi?

T'es-tu efforcée de te corriger de tes dangereuses habitudes?

N'as-tu pas rejeté les moyens les plus propres à produire en toi ce changement salutaire?

T'es-tu surprise volontairement distraite dans tes prières?

Aurais-tu souvent omis, ou le matin le salutaire examen de prévoyance, ou le soir l'indispensable examen de conscience?

En entrant, en restant quelque temps dans la maison de Dieu, mon air, mes gestes, mes manières, ma contenance, mes paroles, tout n'y serait-il point devenu une occcasion de scandale?

Mes exercices de piété, les prières du matin et du soir, la méditation, la lecture spirituelle, la visite au saint Sacrement, les œuvres de miséricorde, ou spirituelles ou corporelles, n'auraient-elles point été, ou en partie, ou même totalement abandonnées?

La parole de Dieu n'a-t-elle point été entendue avec froideur, distraction, dégoût? N'a-t-elle point été reçue dans un cœur mal disposé, ou même ouvert à tous les goûts du siècle?

Tant d'inspirations divines, que la bonté de Dieu multiplie tous les jours, à tous les moments de la vie de ses créatures, n'ont-elles point été promptement étouffées?

O mon âme, les pieux serviteurs de ton Dieu, ceux qui lui sont spécialement consacrés, les pratiques respectables de la dévotion, la prière, le chapelet, l'invocation des saints, le saint sacrifice de la messe, ne seraient-ils point devenus l'objet de ta cruelle et sacrilége dérision?

T'es-tu refusée à compter avec reconnaissance, ou plutôt n'as-tu pas payé de la plus noire ingratitude les

bienfaits journaliers, les faveurs signalées que la bonté divine a daigné t'accorder?

Peux-tu te rendre ce précieux et consolant témoignage, que tes vues aient été droites, et toutes tes intentions pures?

Dans une audacieuse confiance, n'as-tu point présumé de la miséricorde de ton divin Maître, ou par un excès contraire, n'as-tu point montré envers le meilleur des pères une criminelle défiance?

Ce mois écoulé présente à ma mémoire plusieurs œuvres, méritoires en apparence; mais, hélas! l'hypocrisie, la vaine gloire n'en ont-elles point été la cause?

Mon âme, plusieurs fois tu as combattu et vaincu l'ennemi de ton salut; mais en fuyant le péché, quel motif principal t'es-tu proposé? la peine ou l'amour de ton Dieu ?

Insensé, si le Seigneur a daigné t'éprouver, ou s'il a eu la miséricordieuse bonté de te punir, tu t'es sans doute laissé échapper en plaintes et en murmures contre ton divin auteur, contre ses œuvres admirables?

Que de fois peut-être, en ta présence, la gloire du Très-Haut a été attaquée, ou la réputation d'un de tes frères compromise; l'as-tu permis, ou par un lâche silence ou par un plus lâche assentiment?

Une trop servile attache aux bienséances du monde ne t'aurait-elle point conduite à négliger le service de ton divin Maître? Ne te serais-tu pas témérairement exposée au danger de l'offenser?

PÉCHÉS CONTRE LE PROCHAIN.

Sous combien de différents aspects tu pourrais, ô mon âme, avoir outragé cette loi sublime d'amour qui doit t'unir si étroitement à tous tes frères!

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