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idem tempus L. Postumius proconsule, qui in Illyrico hibernaverat, legatos ad Ætolorum Achæorumque populos Corcyra misit, ad exponendum rei gestæ ordinem,

quibus causis bellum istud susceptum, qua fortuna gestum, quibusque conditionibus finitum esset. >> Comiter excepti, studioseque auditi sunt, quod ex nationes ceterique Græci vehementer exosum habebant Illyriorum nomen, ob continua latrocinia, quæ sub Agrone Teutaque exercuerant. Hæc ubi domum nuntiata sunt, senatus << rite atque ordine a proconsule facta esse » censuit, aliamque statim legationem decrevit, quæ publico nomine Corinthios et Athenienses adiret, « populique romani studium erga Græcos, et æquitatem erga omnes» commendaret.

XXXIII. Ea res magnam in iis terris nomini romano benevolentiam peperit, confestimque decreto Corinthiorum honor hic populo romano est habitus, ut «Isthmiorum (qui ludi inter quatuor celeberrimos sunt Græcia) participes haberentur. » Maxime movit eos, præter Apolloniam et alias græci generis civitates, Corcyra libertati reddita, quæ colonia Corinthiorum fuerat. Athenienses quoque societatem romanam amplexi, decreverunt : « Ut Romanis jus civitatis atticæ, initiorumque Eleusiniorum esset. » Interea Cn. Fulvius proconsule triumphum navalem ex Illyriis egit a. d. calendas quin

Postumius, qui avait passé l'hiver dans l'Illyrie, envoya de Corcyre chez les Étoliens et les Achéens des députés exposer à ces peuples comment tout s'était passé, « pour quelles raisons cette guerre avait été entreprise, quelles en avaient été les chances, et à quelles conditions elle avait été terminée. » Les députés furent bien accueillis et attentivement écoutés; car ces nations et les autres Grecs portaient une haine violente aux Illyriens, à cause des brigandages qu'ils avaient exercés sous Agron et sous Teuta. Quand ce résultat fut connu à Rome, le sénat déclara «< que le proconsul avait agi bien et convenablement, » et arrêta qu'une autre députation se rendrait sur-le-champ, au nom de la république, chez les Corinthiens et les Athéniens, pour les assurer « de la bien veillance du peuple romain envers les Grecs, et de sa justice à l'égard de tous. »>

XXXIII. Ce procédé fit aimer le nom romain aux habitans de ces contrées, et les Corinthiens admirent aussitôt le peuple romain à l'honneur « d'assister aux jeux Isthmiens (qui sont comptés entre les quatre plus célèbres jeux de la Grèce). » Ce qui les avait le plus touchés, c'était la générosité avec laquelle les Romains avaient rendu la liberté à Corcyre, colonie de Corinthe, sans compter ce qu'ils avaient fait en faveur d'Apollonie, et des autres villes dont les habitans étaient originaires de la Grèce. Les Athéniens embrassèrent aussi l'alliance romaine, et décrétèrent : « Que les Romains jouiraient à Athènes du droit de cité, et pourraient se faire initier aux mystères d'Éleusine. » Cependant, le proconsul Cn. Fulvius obtint les honneurs du triomphe naval; il triom

ctiles; et principes illyricos in triumpho ductos securi percussit. Hic primus de Illyriis triumphus fuit. Anno sequente, P. Valerio L. F. M. N. Flacco, M. Atilio M. F. M. N. Regulo consulatum gerentibus, prætorum duplicatus est numerus*; quaternosque creari visum, ut essent, qui in Siciliam Sardiniamque provincias cum imperio mitterentur : ex his M. Valerius Sardiniam, attributamque huic Corsicam, C. Flaminius Siciliam sortiti sunt. Ingens eo tempore fuit metus gallici belli, de quo Boii Insubresque non inter se modo, sed etiam cum transalpinis populis agitare, magnasque Gæsatarum Gallorum copias stipendio conduxisse ferebantur.

XXXIV. Ergo non solita modo remedia quæsita sunt, sed etiam iis rationibus malo, quod timebatur, occursum, quas apud severos judices, præter amorem patriæ, et in ejus gratiam quandoque concessa, quæ alias negarentur, nihil excusaret. Quum enim, præter alios ex diis hominibusque terrores, etiam in sibyllinis libris repertum esset, « Gallos et Græcos urbem romanam occupaturos,» ad prædictionis ejus minas calliditate avertendas, M. Valerio M. F. M. N. Messalla, L. Apustio L. F. C. N. Fullone coss. ex auctoritate

* U. G. 525. A. C. 227.

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** U. C. 526. A. C, 226.

pha des Illyriens la veille des calendes de juillet, et, après avoir conduit dans ce triomphe les principaux d'entre eux, il les fit frapper de la hache. Ce fut le premier triomphe auquel donna lieu cette nation. L'année suivante, sous le consulat de P. Valerius Flaccus et de M. Atilius Regulus, le nombre des préteurs fut doublé. On jugea nécessaire d'en créer quatre, afin de pouvoir en envoyer deux gouverner la Sicile et la Sardaigne, devenues provinces romaines. Ces préteurs ayant tiré leurs départemens au sort, la Sardaigne, à laquelle on avait réuni la Corse, échut à M. Valerius, et la Sicile à C. Flaminius. Ce fut alors que l'on commença à craindre sérieusement une attaque de la part des Gaulois; car le bruit se répandait que les Boïens et les Insubres, non contens de se liguer ensemble contre les Romains, tâchaient encore de faire entrer dans leurs vues les peuples transalpins, et avaient pris à leur solde un nombre trèsconsidérable de Gaulois Gésates.

XXXIV. On employa donc, pour prévenir les maux que l'on redoutait, outre les remèdes ordinaires, des moyens que rien ne peut excuser devant des juges sévères, si ce n'est l'amour de la patrie, pour le salut de laquelle il est quelquefois permis de recourir à des expédiens qui, dans tout autre cas, seraient jugés criminels. Car comme, sans parler des autres calamités dont on se croyait menacé de la part des dieux et des hommes, on avait trouvé dans les livres sibyllins, « que les Grecs et les Gaulois occuperaient la ville de Rome, » pour détourner, par une interprétation subtile, les malheurs qu'annonçait cette prédiction, sous le consulat de M. Valerius Messalla et de L. Apustius Fullon, en vertu d'un décret des pontifes, on enterra vives, au milieu de la place aux bœufs, qua

pontificum homines quatuor, Gallum et Gallam, similiterque Græcum et Græcam, in medio foro boario vivos defoderunt, ut ita quasi partem aliquam Urbis tenentes implevisse fata viderentur. Ceterum hic annus inter res alias non magnas, apparatu maxime gallici belli, quod jam instabat, consumtus est. Descriptæ sunt ad id bellum equitum peditumque copiæ, incredibili numero, tota pro Romanis Italia consentiente. Q. Fabius historicus, qui rebus gerendis interfuit, «<effecta fuisse scribit armatorum octingenta millia. »

XXXV. Romanorum quidem Campanorumque numero, peditum explente ducenta quadraginta octo millia ducentos; equitum viginti sex millia sexcentos; cetera multitudo reliquorum Italiæ populorum fuit. Etiam Veneti ac Cenomani auxilia dederunt Romanis, hominum millia viginti, qui jussi sunt finitimos Boios metu et damnis, ad patriam tuendam cogere, ne cum ceteris hostium copiis conjungi possent: quando a bellandi consilio legationis romanæ studiis avocari nequiverant. Venetis enim et Cenomanis ad instaurandam cum populo romano amicitiam persuasis, Insubres Boiique in hostili animo propositoque perstitere. Minutæ tamen vires eorum fuerunt, non ausis omnem armatorum multitudinem educere regibus, coactisque partem juventutis ad fines defendendos relinquere.

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