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armis, quæ in speciem adversus rebelles suos, re autem vera contra Romanos sumsissent, abstineretur. » Ita Carthaginienses alieno tempore bellum gravissimum suscipere nolentes, non modo cessere Sardinia, sed etiam postulantibus Romanis ad priorem summam adjecerunt argenti talenta mille ducenta: quæ maxime injuria ægros habuisse Carthaginiensium animos, neque ulla magis causa bellum mox Annibalicum exarsisse, creditur. Amilcaris enim perpetuum adversus Romanos odium, cui bellum punicum secundum non inepte imputatur, non aliunde aut stimulum acriorem, aut fomentum certius habuit. Ceterum hæc postea evenerunt.

VII. Tum vero novis consulibus L. Cornelio L. F. Ti. N. Lentulo Caudino, Q. Fulvio M. F. Q. N. Flacco*, Galli Cispadani provincia data. Coloniam hoc anno deductam esse Valentiam, quanquam a quibusdam traditur, haudquaquam constans opinio est : nisi alia Valentia præter Vibonem fuit, quam annis post quinquaginta L. Quinctio Flaminio, Cn. Domitio Enobarbo consulibus, colonis occupatam esse certioribus auctoribus credam. Ceterum consulibus in agro gallico, donec

* U. C. 515. A. C. 237.

terminé la guerre contre les mercenaires, que les Romains, saisissant ce prétexte, décrétèrent : « Que la guerre était déclarée aux Carthaginois, s'ils ne quittaient des armes qu'ils venaient de prendre en apparence contre les rebelles, mais en réalité contre le peuple romain. >> Ainsi les Carthaginois, qui ne voulaient pas entreprendre, dans un moment tout-à-fait inopportun, une guerre des plus sérieuses, non-seulement abandonnèrent la Sardaigne, mais encore payèrent aux Romains, sur leur demande, douze cents talens d'argent, en sus de la première somme. On croit que cette injustice fut ce qui aigrit le plus les esprits des Carthaginois, et que nulle autre cause ne contribua davantage à allumer peu de temps après la guerre dite d'Annibal. Car Amilcar, qui portait aux Romains une haine irréconciliable, et qui est regardé avec raison comme l'auteur de la seconde guerre punique, ne trouva pas, pour animer les Carthaginois, de plus puissant aiguillon et de stimulant plus infaillible, que le tableau de cette iniquité. Au reste, tout cela n'arriva pas immédiatement.

VII. Mais, pour l'instant, on envoya les nouveaux consuls L. Cornelius Lentulus Caudinus et Q. Fulvius Flaccus faire la guerre aux Gaulois Cispadans. Quelques historiens rapportent que l'on conduisit cette année une colonie à Valentia; mais le fait n'est nullement constant : à moins qu'il n'y eût une Valentia autre que Vibo, où des auteurs plus dignes de foi assurent que, cinquante ans après, on établit une colonie sous le consulat de L. Quinctius Flaminius et de Cn. Domitius Enobarbus. Pour revenir à l'expédition contre les Gaulois, les consuls, arrivés sur leur territoire, ne coururent point de dangers et obtinrent des avantages, tant qu'ils ne sé

conjunctas legiones habuere, tuta et prospera expeditio fuit: postquam cupidine plura vastandi diviserunt exercitum, Q. Fulvii castra noctu oppugnata, et ægre retenta sunt. Galli, re infecta digressi, paulo post graviore cum terrore auctisque majorem in modum copiis ad bellum reverterunt. Boiorum enim duces, clanculum inter se consiliis agitatis, ingentem Transalpinorum manum ad societatem armorum contra Romanos exciverunt.

VIII. Interea L. Lentulus consul, qui ad ligusticos fines exercitum abduxerat, cum Liguribus prospere collatis signis dimicavit. Decretus igitur ei triumphus est, quem duxit idibus intercalaribus. Auctores habeo, <«< illos primum consules romana signa trans Padum fluvium promovisse, diversisque præliis Ligurum et Gallorum Insubrium interfecta millia quatuor et viginti, capta quinque fuisse. » Sed verius esse putem, tumultu gallico, qui postea maximus secutus est, Padum transitum, Insubresque in suis sedibus bello tentatos primum fuisse. Sub idem tempus ad Ptolemæum, Ægypti regem, legati missi auxilium obtulerunt cum Antiocho et Syris bellanti. Gratias egit rex, ceterum «< in præsentia sibi opus auxilio esse negavit, quod pactionibus finitum jam bellum esset. >>

parèrent point leurs légions; mais, lorsque le désir de ravager une plus grande étendue de pays leur eut fait diviser leur armée, Q. Fulvius fut attaqué de nuit dans son camp, et eut de la peine à le conserver. Les Gaulois se retirèrent sans avoir pu y pénétrer; mais, peu de temps après, ils se remirent en campagne, avec un appareil plus effrayant et une augmentation de forces très-considérable. Car les chefs des Boïens, ayant délibéré secrètement entre eux, avaient engagé une grande multitude de Transalpins à venir se joindre à leurs troupes, pour faire de concert la guerre contre les Romains.

VIII. Pendant ce temps, le consul L. Lentulus, qui avait conduit son armée sur les frontières de la Ligurie, défit les Liguriens dans une bataille rangée. On lui décerna donc le triomphe, et il triompha aux ides intercalaires. Selon quelques historiens, « ce furent ces consuls qui portèrent pour la première fois les enseignes romaines au delà du Pô; et, dans divers combats, ils tuèrent quatre-vingt mille Liguriens et Gaulois Insubres, et en prirent cinq mille. » Mais je trouve plus vraisemblable l'opinion de ceux qui rapportent que ce fut dans une guerre qui eut lieu ensuite contre les Gaulois, guerre qui prit un caractère fort sérieux, que les Romains passèrent le Pô, et attaquèrent pour la première fois les Insubres dans leur pays. Vers le même temps, on envoya des ambassadeurs à Ptolémée, roi d'Égypte, pour lui offrir du secours contre Antiochus, roi de Syrie, avec lequel il était en guerre. Ptolémée témoigna aux Romains sa reconnaissance, mais leur répondit «que, pour le présent, il n'avait pas besoin de secours, attendu la guerre venait de se terminer par un traité. »

que

IX. Lætus deinde Romanis adventus Hieronis fuit, Syracusarum regis. Exceptus omnibus honoribus, sicut regem amicissimum, et bene meritum, et maximæ victoriæ socium oportuit; populo romano ducenta millia modium tritici dono dedit. Venerat ad ludos spectandos, qui in sequentem annum apparabantur. Nam ludi Seculares tertii, secundum quosdam, P. Cornelio L. F. Ti. N. Lentulo Caudino, C. Licinio P. F. P. N. Varo*, celebrati sunt, ut supra quoque retulimus. Magistri procurandorum ludorum M. Æmilius M. F. M. N., Livius M. F. M. N. Salinator creati. Boiorum interea principes, elati numerosis Transalpinorum auxiliis, ad consules misere, petitum, «< ut ariminensis ager cum urbe, quæ haud ambigue gallici juris essent, sibi restituerentur; ni fieret, bellum atrox et internecivum » minabantur.

X. Consules, qui nondum contractis copiis, neque casui paucitatem suorum objicere audebant, neque postulata Gallorum concedere poterant, «si quid vellent, ad senatum mittendos esse legatos,» responderunt. Placuit conditio Gallis, et dum ire ac redire legati possent, utrinque dierum aliquot induciæ constitutæ. Et legati quidem Romam profecti adversum a senatu responsum accepere: simul majores contra hunc tumultum

* U. C. 516. A. C. 236.

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