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une troupe de soldats d'élite. Les Gaulois, trompés par Hannon, s'y rendirent de leur côté. A leur arrivée, les Romains fondirent sur eux, et il s'engagea un combat extrêmement meurtrier, dans lequel tous les Gaulois furent tués. Comme ils ne succombèrent pas sans avoir vendu cher leur vie, cet évènement causa une double joie à Hannon, qui se trouvait avoir tiré par là une adroite vengeance, puisqu'il avait à la fois puni l'insolence de ces mercenaires, et fait éprouver aux ennemis une perte considérable.

LXI. A cette époque, le préteur Minucius proposa au sénat de faire conduire à Rome les eaux de l'Anio. Le censeur M. Curius avait fait marché pour cette entreprise, dont les frais devaient être prélevés sur l'argent provenant des dépouilles des ennemis; mais il était survenu divers embarras qui en avaient fait différer l'exécution pendant neuf ans. Cette affaire se trouvant alors proposée de nouveau, on créa duumvirs Curius et Fulvius Flaccus pour la terminer; mais Curius étant venu à mourir au bout de cinq jours, Fulvius seul en eut tout l'honneur. Vers ce même temps, Amilcar fut envoyé de Carthage en Sicile pour succéder à Hannon. Car celui-ci, à son retour dans sa patrie après sa défaite, avait été fort mal reçu des Carthaginois, qui, après l'avoir condamné à une amende de six mille pièces d'or, l'avaient dépouillé de son commandement. Quelques historiens, trompés par la ressemblance des noms, ont avancé à tort que cet Amilcar était le père d'Annibal qui commanda l'armée des Carthaginois contre les Romains, durant la seconde guerre punique. Car ce ne fut que dans les derniers temps de cette guerre, que l'Amilcar père du fameux Annibal vint commander en Sicile,

acta, Barca Amilcari, omnium qui hoc nomine fuerunt nobilissimo, adscriberentur. Successor igitur Hannonis Amilcar, pedestri utique exercitu Romanos longe superiores esse cernens, mediterraneas quidem urbes nullas audebat aggredi, neque ex locis montosis et arduis in plana descendere; sed classe validus, qua haud dubie maris imperium tenebat, ea parte virium haud segniter utebatur, missoque iterum Annibale ad vastandam Italiæ oram, ipse sicula litora circumvectus, pleraque maritima loca, quæ Romanis sese adjunxerant, facile recuperavit. Qua re fiebat, ut Romanis loca procul a mari remota, Pœnis litoralia et occupantibus facile, et tuentibus, æquo utrique momento spes metusque librarentur, neque facile penes utrum populum totius belli victoria esset futura, judicari posset.

et il était alors fort jeune. Mais la brillante renommée de cet Amilcar, surnommé Barca, et le plus célèbre de tous ceux qui ont porté ce nom, lui a fait aussi attribuer les actions du premier, beaucoup moins connu. Amilcar donc, successeur d'Hannon, trouvant les Romains bien supérieurs aux Carthaginois sur terre, n'osait attaquer aucune des villes situées au centre de l'île; mais entièment maître de la mer au moyen de sa flotte nombreuse, il utilisa activement cette partie de ses forces, envoya de nouveau Annibal ravager les côtes de l'Italie, et, parcourant lui-même celles de la Sicile, recouvra aisément la plupart des villes maritimes que les Romains avaient soumises. De là il résultait que, les Romains s'emparant des places éloignées de la mer, aussi facilement que les Carthaginois des villes maritimes, et les deux peuples conservant leurs conquêtes, ils avaient autant à espérer et à craindre l'un que l'autre ; et il n'était pas aisé de juger auquel des deux la victoire demeurerait à la fin de la guerre.

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CHAP. II. Ante romanam urbem conditam anno circiter septuagesimo. Les auteurs varient beaucoup sur la fondation de Carthage. On peut placer la fondation de cette ville l'an du monde 3121, lorsqu'Athalie régnait sur Juda, treize ans avant que Rome fût bâtie, huit cent quatre-vingt-trois ans avant Jésus-Christ. (ROLLIN.)

CHAP. VI. Populum inflammavit opum cupiditate. C'est ce qui a fait dire à Cicéron Carthaginienses fraudulenti et mendaces..... Multis et variis mercatorum advenarumque sermonibus ad studium fallendi quæstus cupiditate vocabantur (Orat. in Rull. 94).

CHAP. VIII. Selinuntii. Sélinonte devait son nom au fleuve Selinus, à l'embouchure duquel elle avait été fondée par les Syracusains, et qui tirait le sien du persil (en grec oéλtvov), qui croissait sur ses bords.

CHAP. XI. Nonagenario major. Il mourut âgé de près de quatrevingt-quinze ans.

CHAP. XVII. Cum infulis supplicum. Les supplians portaient des branches d'olivier ornées de bandelettes ou rubans, et allaient, les mains jointes et les yeux baissés, au devant de ceux dont ils voulaient obtenir le pardon de leurs fautes. (GUÉrin.)

CHAP. XXI. Neque dubitatur continentes olim has regiones fuisse. C'était une opinion universelle dans l'antiquité, que la Sicile tenait jadis au continent, et qu'elle en fut séparée par un tremblement de terre qui forma le détroit de Charybde et de Scylla.

Idem. Rhegium. De proow, qui signifie rompre, séparer.

Idem. Opici. Anciens habitans de la Campanie, qui s'adonnaient à des métiers tellement vils, que leur nom devint synonyme de misère. On les croit les mêmes que les Osques.

CHAP. XXV. Vir vafer et promptus. Sous-entendu Claudius.

CHAP. XXXII. Camarina. Vers la partie occidentale de cette ville était un marais qui en défendait les approches, mais dont les vapeurs incommodaient les habitans. Pour s'en délivrer, ils entreprirent de le dessécher, malgré la défense de l'oracle, qui leur avait répondu : Ne remue point Camarine; mots passés en proverbe. En effet, le dessèchement du marais ouvrit une route aux Syracusains, qui prirent la ville.

CHAP. XXXIV. Caudicem. Caudex signifie assemblage de planches.

CHAP. XXXVIII. Hoc initium Romanis tentandi maria. A dater de cette époque, ils firent de rapides progrès dans la marine.

CHAP. XLV. Megara. Cette ville s'appelait auparavant Hybla parva. Des Doriens, qui vinrent s'y établir, lui donnèrent le nom de Mégare.

CHAP. XLVII. Horologium. Un ancien auteur, selon Pline (1. VIII, c. 60), faisait remonter l'usage des horloges plus haut, jusqu'à la onzième année avant la guerre de Pyrrhus; mais Pline lui-même infirme ce témoignage. Le cadran solaire que Valerius apporta à Rome, ayant été dressé pour Catane, se trouva ne pas convenir au climat de Rome, et ne marquait pas les heures d'une manière juste. Environ cent ans après, le censeur Marcius Philippus en plaça un autre plus régulier tout près de celui de Valerius. Dans l'intervalle, ils devinrent assez communs à Rome. Cette sorte d'horloge n'était que pour le jour et pour le temps où le soleil se montrait. Cinq ans après la censure de Marcius, un autre Scipion Nasica, en exposa une qui servait également le jour et la nuit on l'appelait clepsydre. Elle indiquait toutes les heures par le moyen de l'eau et de quelques roues qu'elle faisait tourner. On en voit la description dans Vitruve, qui en attribue l'invention, aussi bien qu'Athénée et Pline, à Ctesibius, natif

censeur,

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