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» Ils ne donneront paffage fur leurs terres à aucune armée pour allerfaire » la guerre à fes amis & à fes alliés, & » ne l'aideront en aucune façon. Ils "reconnoîtront pour leurs ennemis » ceux du peuple Romain, & leur fe"ront la guerre conjointement avec » lui. Ils rendront aux Romains & à » leurs alliés les transfuges, les efcla"ves & les prifonniers qu'ils ont en » leur pouvoir, excepté ceux qui ayant » été pris & renvoyés dans leur patrie, » feroient devenus une feconde fois » leurs prifonniers, ou ceux qui avoient » été pris parmi les ennemis du peu»ple Romain, lorfque les Etoliens » étoient fes alliés. Tous les autres qui »fe trouveront entre leurs mains, feront délivrés de bonne foi aux Magiftrats de Corfou dans l'efpace de trente jours. Ceux qui ne paroîtront "point d'abord feront rendus à mesure » qu'on les découvrira. Les Etoliens » donneront, au choix du Conful Ro» main quarante ôtages qui ne pour>>ront être au-deffous de douze ans, »ni au-deffus de quarante. Ils ne se»ront point obligés de donner pour » ôtages ni leur Préteur, ni le Général » de leur cavalerie, ni leur Greffier "public, ni aucun de ceux qui auroient déja été livrés aux Romains en cette

?

qualité. La Cephallenie ne fera point "comprise dans le traité. » Il ne fut rien changé, ni à la fomme d'argent à laquelle le Conful les avoit taxés, ni aux termes dans lefquels ils devoient faire chaque payement. On leur laiffa la liberté de donner de l'or au lieu d'argent, s'ils l'aimoient mieux, pourvû que la différence d'une espece à l'autre, ne fût que de (1) dix à un. Outre les claufes ci-deffus mentionnées, il étoit encore défendu aux Etoliens de s'attribuer aucun droit fur les villes, les campagnes, ou les habitants qui leur avoient autrefois appartenu, mais que le peuple Romain avoit foumis par les armes, ou qui s'étoient volontaire, ment rendus à lui, fous les Confuls (2) T. Quintius & Pub. Elius, & fous ceux qui avoient commandé depuis. Les Eniades avec leur ville & leur territoire devoient être rendus aux Acarnaniens. Telles furent les claufes du traité.

Pendant la même campagne

Ou Guerre en
Afie con-

pour mieux dire dans le même temps tre lesGal

( 1 ) C'est-à-dire qu'au lieu de dix livres d'argent ils en donneroient une d'or Auparavant la différence de l'or à l'argent étoit de quinze à un. Sur ce pied, l'or en Le multipliant avoit perdu le tiers de fa valeur.

(2) Il y a dans le texte L. Quintius, & Cn. Doë mitius, Mais c'est une erreur.

lo-Grecs.

que

le Conful terminoit ainfi la guerre des Etoliens, Cn. Manlius fon collegue exécuta dans la Gallo-Grece les entreprises dont je vais parler maintenant. Dès le commencement du printemps,il vint à Ephefe, & prit le commandement des troupes que lui remit L. Scipion. Après en avoir fait la revue, il affembla les foldats; & ayant loué la valeur avec laquelle ils avoient terminé la guerre contre Antiochus dans un feul combat, il les exhorta à marcher de nouveau contre les Gaulois qui avoient donné du secours à ce Prince; il obferva que c'étoit en vain qu'on auroit repouffé Antiochus audelà du Mont-Taurus ; fi on laiffoit en deça une Nation fi fiere & fi puiffante. Il parla de lui-même en peu de mots & avec autant de modeftie que de vérité. Ainfi fon difcours fut généralement applaudi. Les foldats n'appréhendoient pas beaucoup les Gaulois, qui ayant été vaincus avec Antiochus & toute fon armée, feroient encore moins en état de réfifter seuls aux Romains. Mais le Conful auroit défiré la préfence d'Eumenes qui étoit encore à Rome; ce Prince connoiffoit parfaite ment le pays & l'ennemi ; d'ailleurs it étoit de fon intérêt d'écrafer des voifins auffi incommodes pour lui que les

Gaulois. A fon défaut le Conful fit venir fon frere Attale de Pergame, & l'ayant exhorté à fe joindre à lui, il le renvoya pour préparer les fecours qu'il avoit promis. Quelques jours après étant allé d'Ephese à Magnefie, il rencontra Attale qui lui amenoit mille hommes de pied & deux cents cavaliers; fon frere Athenée avoit ordre de le fuivre avec le refte des troupes ; Attale avoit confié la garde de Perga me à ceux dont il connoiffoit la fidélité & l'attachement pour Eumenes. Manlius donna des éloges à l'activité & au zèle du jeune Prince, & alla camper avec lui fur les bords du Méandre, en attendant les barques dont il avoit befoin pour paffer ce fleuve, qui n'étoit pas guéable.

Après qu'ils eurent pafféle Méandre, ils allerent à Hiere-Come où l'on voit un célebre Temple d'Apollon : on dit que les oracles de ce Dieu s'y rendent en beaux vers. De-là en deux jours ils arriverent fur les bords du fleuve nommé Harpafe,où les Députés des Alabandois le vinrent trouver, pour le prier de faire rentrer dans le devoir de gré ou de force, un château dont les habitants s'étoient révoltés. Athenée frere d'Eumenes & d'Attale s'y rendit auffi avec Leufus de Crére, & Corragus do

Macédoine. Ils lui amenoient mille hommes de pied de diverfes Nations, & trois cents cavaliers. Le Conful envoya un Tribun des foldats avec quelques troupes qui réprirent le Château; il le rendit aux Alabandois. Pour lui, fans fe détourner de fa route, il alla camper près d'Antioche fur le Méandre. Ce fleuve prend fa fource à Celenes, ville autrefois capitale de Phrygie; mais fes habitants en bâtirent depuis affez près de-là une nouvelle qu'ils nommerent Apamée du nom de la femme du Roi Seleucus. La riviere de Marfyas qui a fa fource près de celle du Méandre fe jette dans ce fleuve. On dit que ce fut à Celenes que Marfyas défia Apollon au combat de la flûte. Le Méandre fortant des hauteurs fur lefquelles eft bâtie la citadelle de Celenes, paffe au milieu de cette ville, & traverfant la Carie & l'Ionie, va tomber dans un Golphe entre Priene & Milet. Seleucus fils 'd'Antiochus vint dans le camp du Conful près d'Antioche, pour remettre le bled que fon pere s'étoit obligé par le traité de fournir à l'armée des Romains. Il fit quelque difficulté d'endonner aux troupes auxiliaires d'Attale, prétendant n'en devoir qu'aux foldats Romains: mais le Conful par fa fer

meté

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