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d'hui le plus souvent qu'un emmagasinement de notions mnémotechniques dont on se sert pour un examen à jour donné, sauf à l'oublier dès le lendemain, et à ne jamais s'en servir!

Ce n'est plus cette belle et noble instruction littéraire, destinée à répandre ses lumières sur toute la vie; ce n'est plus cette large et forte éducation générale, telle qu'il la faut aux hommes, aux citoyens d'une grande société intelligente; c'est une petite instruction encyclopédique et spéciale, immense et rétrécie, qui touche à tout et n'approfondit rien, et qui n'enseigne pas même comme il faut les spécialités qui importent le plus à une société utilitaire!

En un mot, par là on ne fait que sacrifier la grande instruction, la grande éducation, la grande société à la petite.

Grâce au baccalauréat, l'enseignement de l'éloquence et de la philosophie elle-même n'a pas un hut plus élevé qu'un triste examen, et voilà pourquoi on ne les étudie plus, on ne s'y applique plus. Bientôt les classes d'éloquence et de philosophie seront tout à fait désertes.

Les préparateurs au baccalauréat suffiront à tout et remplaceront tous les professeurs littéraires. Le manuel du baccalauréat remplacera et remplace déjà tous les livres.

Où sont, en effet, les professeurs de philosophie et de littérature qui forment et peuvent sérieusement former leurs élèves à bien penser, à bien parler, à bien vivre?

Si leurs élèves sont forts, ils leur apprennent à avoir un prix au concours. Rien n'est épargné pour y atteindre. Si leurs élèves sont faibles, c'est le baccalauréat qui devient le but. En un mot, ils font des bacheliers et non des hommes.

J'ai nommé les professeurs : j'ai eu tort. Les professeurs, les vrais et dignes professeurs, ne sont pas ici les coupables, mais les victimes. Le grand coupable, c'est le programme, c'est le manuel du baccalauréat. Le programme a créé le manuel: le manuel a créé le préparateur : et tous trois sont la ruine de tout enseignement et de toute intelligence! Le manuel rend inutiles toutes les études et remplace tous les livres. Le préparateur annule et remplace tous les professeurs c'est-à-dire que la spéculation ignorante remplace la science et le dévouement la barbarie remplace les lettres!

Il n'y a rien à retrancher de ces paroles si décisives; il n'y a rien à y ajouter. Oui, répéterons-nous donc avec Mgr Dupanloup, oui, le grand coupable c'est le programme. C'est à ce programme qu'il faut s'en prendre. C'est là la première réforme à opérer.

Or, sur ce point si important, la cause était gagnée. Le ministère de l'instruction publique avait reconnu, après de longs et sérieux débats, qu'il fallait porter la hache et la cognée au pied de l'arbre. Lors de la session indiquée pour le 1er décembre 1851, un projet de règlement avait été soumis au conseil supérieur. Nous avons cette pièce sous les yeux; elle est d'un grand intérêt puisqu'elle exprime la pensée du gouvernement. Veut-on savoir ce que le ministère faisait des programmes? quels changements, quelles modifications il y apportait? Il prenait la seule mesure utile, raisonnable, sensée, il les supprimait! L'article 2 du projet daté de décembre 1851, porte:

« Les programmes sont supprimés. »

Ainsi, plus de programmes, plus de questionnaires, plus de ma

nuels, plus de préparateurs à mnémonique. En un mot, plus de programmes! C'est un pas immense, c'est une conquête capitale. Il faut qu'elle demeure. Assurément, les membres du nouveau conseil ne l'abandonneront pas.

Sans doute, tout n'est pas dit par cette première déclaration. II reste encore bien des difficultés à vaincre. Le mode que le projet du gouvernement indiquait est susceptible de critiques et d'observations fondamentales. Ainsi ce projet disait que « les questions orales sont posées par chacun des membres du jury; elles portent sur tout ce qui fait l'objet de l'enseignement dans les lycées. » C'était substituer le plan d'études des établissements publics au programme, et c'est vraisemblablement par suite de la même pensée que ce plan a été apporté à la session actuelle du conseil. Nous n'avons pas hésité à en indiquer les inconvénients, les embarras et les périls; nous y reviendrons.

Constatons seulement ce premier point: au moment où les événements de décembre ont motivé la séparation du conseil supérieur, la suppression du programme était un fait acquis, accepté par le gouvernement et proposé par lui.

Voilà pour la première partie des réformes à opérer dans le baccalauréat.

Il nous reste à voir la matière de l'examen et la composition du jury. HENRY DE RIANCEY.

Nous avons remarqué avec un sentiment de peine que nous ne saurions dissimuler, une omission singulière dans le décret récent, qui porte réorganisation des conseils administratifs des hospices et hôpitaux. Les curés ne figurent pas dans les commissions nouvelles, dont la nomination, à l'exception d'un seul membre, le maire, est laissée à la décision des préfets.

Rien n'est plus important pour la bonne distribution des secours dans les asiles ouverts à la maladie et à la vieillesse que le choix des personnes honorables qui devront en être les tuteurs et les administrateurs. C'est le bien des pauvres, c'est le patrimoine des infirmes et des vieillards. Il y a là de cruelles douleurs à soulager, de profondes risères à secourir; et les douleurs morales, les misères de l'âme y sont encore plus lamentables que celles du corps. En second lieu, la dotation de ces établissements a été constituée pour la plus grande partie par les dons de la charité catholique. C'est l'Eglise qui a inspiré ou créé ces fondations.

A ce double titre, comment n'a-t-on pas compris qu'une place devait être réservée soigneusement dans le conseil au pasteur des âmes, au ministre du Dieu de charité, au curé de la paroisse? L'Assemblée législative s'était vivement préoccupée de cette situation. Elle avait, dans le projet de loi émané de la commission d'assistance publique, considéré le curé, ou l'un des curés, désigné par l'Evêque,

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La chapelle Saint-Yves; 569, 609. Le Grand Saint-Bernard, 574, 641. Arrestation de: M. François Baillard, 607. Pèlerinage des, Saintes-Maries, 637. Processions de la Fête-Dieu, 671, 731, 774. NECROLOGIE. Mgr 'Evêque de Liége, 87, 127, 162. Mgr Ziegler, Evêque de Lintz, 224. Mgr Carrasco Hernando, Evêque d'Iviça, 344.- Mgr Garcia Lojano, Evêque de Salamanque, 470. MM. Pésant, curé de Mazaye, 16. - Périer, curé de Glassac, 16. → Frichon, chanoine d'Arras, 70,- Le R. P. de Bussy, S. J., 126, 470. Sublet, curé de Vevey, 162,- Le R. P. Broccard, S. J., 224. Tessier, curé de Cuisérie, 30%.Testas, curé de Noisy-le-Sec, 328.-Fraignier, professeur de théologie au séminaire de Lons-le-Saunier, 527. Richard, curé de Notre-Dame de Beaune, 551. Le directeur des Frères de la. Doctrine ebreitenne à Saint-Avold, 366. Lacombe, supérieur du petit séminaire de Bordeaux, 653. Sœur Marthe (Anna Grosley), de l'hospice de Bar-sur-Aube, 103. Didier Jean, de la paroisse Saint-Nicolas, à Toulouse, 390, Le prince de Schwartzemberg, 68. prince Paul de Wurtemberg, 166.- Le maréchal Gérard, 167, M. GuerryChampneuf, 168."

- Sœur Louise

-Le

ALLEMAGNE. Statistique religieuse, 244. AMÉRIQUE. Diocèse de Vincennes. Lettre d'un chef indien, 346., ANGLETERRE. Synode des Evêques catholiques, 224.· Situation de l'Eglise, 443, 591.Mission de M. l'abbé. Farant, 602.-M. Bennet et son Evêque, Proclamation prohibaut le port de l'habit ecclésiastique, 679, BADE. Conflit entre les autorités civils

668.

et ecclésiastique, 445. BAVIERE. Réponse du gouvernement au mémoire de l'Episcopat, 366. BELGIQUE. Situation des catholiques, 379.

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EGYPTE, La Semaine-Sainte à Alexandrie, 285.- Mission établie à Cafr-elZiat, 527. Diverses, 777.

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D'une lettre de M. le comte de Chambord, J Premier avertissement donné, au Constitutionnel, 579. Second avertissement, 597.

377. Réponse au Moniteur, 416. Budget des recettes et dépenses de 1853,

378, 752, 766.

Traitement des fonctionnaires publics,

499.

Banquet de la ville de Paris, 396.

Lettre de M. le général Changarnier, 396.
Lettre de M. le général de Lamoricière,
398.
Réponse de M. Molé au Constitutionnel à
propos de ces lettres, 417.
Lettre de M. le général Leflò, 546.
Lettre de M. de la Ferronnays, 558.
Projet de loi sur les conseils généraux,
d'arrondissement et municipaux, 675.
DE L'ABSENCE DES CURÉS dans les con-
seils des hospices et hôpitaux, par
M. HENRY DE RIANCEY, 5.

Du décret sur les aumôniers de la marine,
44, 67.

1

Des suicides dans l'armée d'Afrique et des, aumôniers pour les troupes en campagne, 63.

Les chapelains de Sainte-Geneviève, 85. Lettre des clercs de notaire d'Evreux sur le repos du dimanche. - Délibération des notaires d'Amiens dans le même sens, 299.

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Note du Moniteur relative à l'observation Dů NOUVEAU PLAN D'ÉTUDES et du bac

du dimanche, 597.

La réforme des bagnes et les Jésuites à
Cayenne, 366, 728.

alauré

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113.

ès-lettres, par M. Heary de 20 article, 1. - 30 article,

Décret et instruction relatifs aux sociétés Du nouveau décret de secours mutuels, 559, 585.

Le serment imposé aux agents de la bienfaisance, 631.

Les œuvres de la charité à Paris, 730. D'une expression du Message du Prési-' dent, 765.

Du prétendu voyage du Cardinal Anto-
nelli à Paris, 26.

De l'expédition de M. Charles Bonaparte
en Italie, 26, 54, 100, 119.
Situation des catholiques en Belgique, par
- M. CHARLES de RianceY, 379.
Protestation des représentants catholiques,
- 419.

Opinion de la Revue des Deux Mondes et

du Journal des Debats, 420. Des prochaines élections en Belgique, 562. | Résultat des élections belges, 633, 649. Avertissements donnés aux journaux : à la Presse, 100; à l'Ami de l'Ordre de ⚫ - la Somme, 217; — au Spectateur de Di- |

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du 10 avril, sur l'or

ganisation de l'enseignement dans les établissements de l'Etat, par M. CHARLES DE RIANCEY, 73.

GIRCULAIRE de M. le ministre de l'in

struction publique, relative au décret 'du 10 avril, 462; et Observations sur cette circulaire, 495.

Lettre de M. Foisset sur l'opinion de M. de
Montalembert à propos de l'enseigne-
ment, 117.

Révocation de MM. Michelet, Quinet et
Mickiewicz, 118.

Destitution de M. Anot de Maizières, 178.
De l'abus des études spéciales et des ma-

thématiques dans l'éducation, par M.
CHARLES DE RIANCEY, 138.
De l'organisation nouvelle dans les lycées,
par M. HENRY DE RIANCEY, 1er article,
153;- deuxième article, 194; - troi-
sième article, 233.

Renseignements de la Revue de l'instruction

jon, 218; -au Guetteur de Saint-Quen-publique sur le projet de M. Fortoul

tin, 242; — au journal l'Aube, 547.

relatif à l'enseignement primaire; Ob

›servations, par M. CHARLES DE RIAN-LETTRE de M. Foisset à M. Lenormant

CEY, 177.

Lettre de M. le comte DE MONTALEM

BERT à l'Univers, 213.

L'article 70 de la loi sur l'enseignement,

par M. CHARles de Riancey, 214. DU CLERGÉ ET DE L'UNIVERSITÉ, par M. l'abbé Charles Martin, 226.

La loi du 15 mars et l'Univers, par
M. CHARLES DE RIANCEY, 237.
Le projet de loi de M. Fortoul au Conseil-
d'Etat, 264.

LETTRE DE Mgr L'EVÊQUE DE VIVIERS sur l'inspection laïque dans les petitsséminaires, par M. CHARLES DE RIANCEY, 273.

Renseignements de la Patrie sur le nouveau projet de loi, 281. Du nouveau projet de loi sur l'enseignement et de la lettre de Mgr L'EVÊQUE DE VIVIERS à ce sujet, par M. CHARLES DE RIANCEY, 333.

Réception du ministre de l'instruction publique, 343.

De la SUSPENSION et de la SUPPRESSION des écoles ecclésiastiques, par M. CHARLES DE RIANCEY, 433.

Délibération du Conseil-d'Etat sur le projet de loi de l'enseignement; L'Univers et la Patrie, 459.

Quelques mots à la Patrie, 460. RECLAMATION DE NN. SS. LES EVÊQUES DE FRANCE Contre le projet de loi, 474.

Des ACTES ÉPISCOPAUX relatifs à la li

berté de l'enseignement; 1er volume; par M. CHARLES DE RIANCEY, 473, 533.

RETRAIT du projet de loi sur l'enseignement, 493.

Les fureurs de la Patrie, 493.- Ses aveux,

513.

ETAT de la question de l'enseignement,

par M. CHARLes de RianceY, 533. Derniers renseignements de la Patrie, 581. Séances du Comité de l'Enseignement li . bre, 27, 644.

QUESTION DES AUTEURS PROFANES.

LETTRE DE MGR L'EVÊQUE D'ORLÉANS aux professeurs de son petit séminaire sur l'emploi des auteurs profanes dans l'enseignement, 253.

Lettre pastorale de Mgr l'EVÊQUE DE CHARTRES sur l'éducation; - son opinion sur les auteurs profanes, 436; son opinion sur les écoles de filles, 457.

sur l'emploi des auteurs profanes, 479. Post-scriptum de M. Foisset, 521. Opinion de Mgr l'EVÊQUE DE VIVIERS, 583.

De la tradition des Jésuites au sujet de l'emploi des auteurs profanes, par M. CHARLES de Riancey, 593. MANDEMENT DE MGR L'EVÊQUE D'ORLEANS au sujet des attaques dirigées par divers journaux, et notamment par l'Univers, contre ses instructions, 613. Opinion de saint Grégoire de Nazianze sur les auteurs classiques, 645, 712; — de Nicéphore Calliste, 711.

LETTRES de S. Em. Mgr le Cardinal

Gousset, 665; - de Mgr Parisis, 666. Opin on du R. P. Marin de Boylesve, 681. Une erreur de l'Assemblée nationale, 686. Distinction importante entre la question des classiques et celle de l'autorité épiscopale, 687.

Lettre de M. Veuillot, 707.

Opinion du Journal de Bruxelles, 509. Note de M. l'abbé de Valette sur la direction de l'Ami de la Religion, 727. LETTRE DE S. EM. LE CARDINAL-ARCHEVÊQUE DE BORDEAUX, 761.

Variétés.

D'une assertion historique de M. le premier président Troplong, par M. H. DE VATIMESNIL, 173.

RÉPLIQUE adressée à M Troplong, par
M. H. DE VATIMESNIL, 265.
M. Guizot à l'Oratoire, par M. HENRY
DE RIANCEY, 293.

Des mauvais livres et des mauvais exem

ples, par M. EMM. DE CURZON, 353. Les ÉCOLES DE FILLES, par M. EMM. DE CURZON, 553.

LE GRAND SAINT-BERNARD, par M. H.
De Riancey, 573, 641.

Vie de BecquEY, par M. Beugnot, de
1 Institut, par M. HENRY DE RIAN-
CEY,
Histoi e de la Révolution française (3o vo-

lume) de M. Louis Blanc, par M. AuRÉLIEN DE Courson, 109, 185. Origine historique de la parole et de la pensée humaine, par le R. P. CHASTEL, ch. 7, 21; ch. 8, 133.

De l'origine des connaissances humaines d'après l'Ecriture sainte, par le R. P. CHASTEL, 701.

HISTOIRE du nationalisme et du territo

rialisme en Allemagne, du docteur

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